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 Shinigami

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Tchads
Vaïépi: Search and destroy n°1
Tchads


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MessageSujet: Shinigami   Shinigami Icon_minitimeMar 30 Déc - 18:29

PROLOGUE : Eveil
Connexion : George Sarious

Quelle tristesse...
Je connaissais cet endroit depuis ma tendre enfance. Ces pâturages avaient assistés à mes premiers pas, mes premiers jeux, mes premières bêtises et mes premiers amours. J'avais fait ma vie et mon histoire sur ces terres, depuis mon premier mot jusqu'à cette seconde. Autant dire que j'en connaissais le moindre brin d'herbe, le moindre recoin, voire le moindre animal qui l'habitait.

Pourtant aujourd'hui, j'avais vraiment du mal à la reconnaître. L'herbe, normalement si verte et dont la senteur d'humus était si agréable, était rougie par les litres de sang qui s'écoulait lentement des cadavres entassés dans un chaos absolu, une vision d'horreur ou de fin du monde. L'odeur de la charogne était insoutenable, et je fus obligé de mettre un mouchoir devant mon nez pour continuer mes recherches. On voyait, gisant ici et là, un corps ressemblant à un morceau de viande humaine, mais les autres étaient tellement disloqués que toute ressemblance avec mon espèce était difficile à faire. La guerre des Relikas était vraiment sanglantes, ces armes mythiques, dont l'origine et le fonctionnement échappait à la majorité des hommes, étaient la plus grande erreur de l'humanité, et étaient mise entre les mains d'un homme assoiffé de pouvoir, le terrible Mederilin, Empereur autoproclamé de l'empire d'Europe

J'essayais de trouver un éventuel survivant à ce massacre. Parfois, il me semblait voir l'un de ces bouts de viandes bouger imperceptiblement, et, rassemblant tout mon courage, je tentais de le dégager des autres cadavres avant de comprendre que j'avais rêvé. Pourtant cette fois, je ne rêvais pas, j'entendais un son clair, mais tellement incongru dans ce décors que je du me convaincre moi-même que je l'entendais. Il s'agissait du vagissement d'un bébé en bonne santé, mais frustré par la faim. Complètement abasourdi, je le vis au milieu des cadavres, couvert de sang

J'appelai ma femme et lui montrai l'enfant, complètement ahuri par ma découverte, et fut surpris par sa réaction. Elle me prit l'enfant des bras et commença à le bercer lentement

- Pauvre petite, elle doit être terrorisée, on doit la ramener à la maison pour la laver et la nourrir !

Je ne répondis pas, j'étais ailleurs, je regardais autour de moi, essayant de trouver un scénario expliquant la présence de cet enfant sur ce charnier, et déterminer auquel des deux camps elle appartenait. Etait-elle chinoise ? Ses yeux ne semblaient pas le suggérer. Si elle venait de l'Empire Européen, elle devait appartenir à la Zone Nordique, autrefois appelé les pays scandinaves, tant sa peau était blanche... même, elle était trop blanche, ce n'était pas humain d'avoir la peau si blanche, on aurait dit un cachet d'aspirine !

- Tu ne devrais pas t'attacher à cet enfant, mon amour, je sens qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond
- Qui ne tourne... tais toi, idiot, tu dis des bêtises! Une orpheline au milieu d'un champ de bataille qui va se faire dévorer par les corbeaux après être morte de faim, si on ne fait rien, voilà ce qu'elle a « qui ne tourne pas rond » !

Je n'ajoutai rien, je n'avais rien à ajouter. Ma femme avait raison, on ne pouvait pas laisser mourir une petite fille sous prétexte qu'on l'a trouvé sur un champ de bataille entre l'Empire et la Fédération Chinoise. Je la vis l'emporter et ne fis rien pour l'en empêcher. La petite commença à rire, radieuse, au contact de ma femme, comme si elle l'avait adoptée comme maman. Je soupirai, il fallait se rendre à l'évidence : même si cela représentait une énigme insoluble, ce bébé était la seule survivante de cette bataille.

- Rentrons, tu prendras soin d'elle à la maison. Nous allons faire des recherches pour retrouver ses...

Je vis ma femme rendre son sourire à la petite. Hors de question de lui parler de se séparer désormais, semblait-il. Ma femme avait toujours rêvé d'avoir des enfants et y avait renoncé quand elle avait découvert qu'elle était stérile, blessée dans sa jeunesse par une balle perdue. Si je voulais chercher les parents de cet enfant, je devrais le faire seul, et vite. Je ne pouvais rien y faire semblait-il, je me résignai donc à sourire à mon tour, et compris que je venais d'être père...

- Bienvenue dans la famille Sarious, petite Saya

Ma femme sembla joyeuse, ce nom lui plaisait... ou alors, peut-être souriait-elle parce que j'avais compris si rapidement. Finalement, peut-être que cette petite fille ramènerait enfin le sourire dans ma maison, devenue si lugubre...
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Tchads
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MessageSujet: Re: Shinigami   Shinigami Icon_minitimeMar 30 Déc - 18:32

CHAPITRE 1 : ArmTech
Connexion : Corin Sullivan

Je suis Corin Sullivan, autant dire personne, au moins à ce moment de l'histoire. J'étais un jeune garçon, heureux de vivre et pourtant prêt à se battre jusqu'à la mort pour ceux que j'aimais... c'est ce que je faisais tous les jours depuis trois mois, si on oublie que je n'étais pas encore mort une seule fois.

J'étais un Cadet d'ArmTech, une organisation qui a pour principal objectif d'augmenter la qualité de l'armement impérial en manipulant la technologie secrète qui donnait une telle hégémonie à l'empire Européen, les puissantes Relika. Evidemment, moi, je n'en portais pas encore, car j'étais un sale troufion de première ligne, indigne de porter une telle merveille technologique. Seuls les Premières, Deuxième Classes et les Primes avaient le droit d'en porter une, de puissance proportionnelle à leur importance hiérarchique. ArmTech avait une autre fonction, mais elle n'était pas très claire. Pour le dire simplement, lorsqu'ArmTech était envoyé pour intervenir quelque part, les autres divisions devaient se retirer, et surtout, oublier ce qu'elles auraient bien pu voir.

Le QG d'ArmTech se trouvait dans la ville d'Eleusia, juste à coté des appartements Impériaux. Nous étions un peu l'armée personnelle de l'Empereur, seul corps militaire indépendant de la hiérarchie classique, mais directement sous les ordres du Souverain. En résumé, l'Empereur dirigeait et rencontrait personnellement les Primes, qui, eux, dirigeaient les autres Classes. Je n'en savais pas beaucoup plus pour le moment, car lorsqu'on entre dans ce genre d'organisation, on ne sait jamais pour quoi on signe.

Aujourd'hui, j'avais enfin fini mon interminable formation. Pendant trois longs mois, ils nous avaient fait retenir des règles, toute l'administration Européenne, tout le règlement d'ArmTech, ils nous avaient fait suivre un entrainement physique sévère, testé nos capacités mentales,... Devenir Seconde Classe était déjà un plan de carrière à part entière, et beaucoup abandonnaient avant d'y arriver.

Quoi qu'il en soit, j'étais quand même toujours là. J'avais relevé tous les défis et réussi toutes les épreuves, me retrouvant désormais comme « Aspirant Deuxième Classe ». Ce n'était qu'un titre pompeux pour dire que j'étais en train de passer mon baptême du feu, en recevant ma première mission, en tant que leader dans une équipe formée des forces d'intervention classique des Services de Sécurité de Zechnas. Ces soldats de métier nous détestaient, ils jugeaient que leurs forces suffisaient pour assurer la défense interne et externe de la ville, et donc qu'il fallait démanteler ArmTech pour réinvestir dans leurs forces. Evidement, personne ne le disait ouvertement, car l'Empereur était un fervent défenseur de l'Organisation et s'opposer à son avis était une grave erreur. Cela ne les empêcherait pas de me mettre des bâtons dans les roues pendant la mission. Bien sur, mes professeurs en étaient conscients, mais ils semblaient juger que cette difficulté faisait partie de l'exercice.

Je m'installai dans la salle de briefing, seul, et attendis qu'on vienne me donner les ordres. Un garçon portant l'uniforme des SSZ entra dans la salle sans retirer son casque qui dissimulait son visage et se dirigea vers moi. Je lui fis signe et lui souris pour lui souhaiter la bienvenue, mais il s'installa à coté de moi sans un mot, comme s'il ne m'avait pas vu. Je ne cherchai plus à établir le contact, nous nous sommes contentés d'attendre, l'un à coté de l'autre, dans une atmosphère pesante de deux personnes qui s'ignorent consciemment.

Un autre homme entra. A ses vêtements, on pouvait dire qu'il était un Première Classe. Il avait des cheveux bruns, taillés en brosse, avec des yeux bleus. Il avait l'allure stéréotypée du parfait officier américain, le rond de cuire en uniforme qui n'avait jamais vu un champ de bataille de sa vie. Pourtant, il avait dans ces yeux la marque de ceux qui ont fait la guerre, ceux qui ont vu l'horreur, qui ont été marqué par la vision de leurs proches, de leurs amis, de leurs compagnons d'armes lorsqu'ils sont mort dans leurs bras.

Il posa deux gros dossiers sur une petite table, et les y abandonna. Je lus dessus « briefing » et m'interrogeai : pourquoi ne pas nous avoir donné les dossiers ? Il se contenta de marcher dans la pièce, se demandant probablement par où commencer. Il se décida enfin à s'approcher de nous et s'installa sur une chaise, se mettant étrangement à notre niveau pour nous parler, sans garder la distance que gardent normalement les officiers face à leurs subalternes.

- Je suis le Première Classe William Sarumi. Je suis chargé de vous annoncer que votre mission a été annulée, dit-il simplement.

J'écarquillai les yeux, pourquoi nous refuser notre mission ? On me refusait en Seconde Classe ? Pourquoi ? Sans rien demander, je me contentai de me taire et d'écouter mon supérieur. Il sourit et continua, apparemment satisfait que nous ne réagissions pas

- Vous êtes envoyés ailleurs : Une zone demande une intervention d'urgence et exclusive d'ArmTech, mais la présence d'un Première Classe ne semble pas nécessaire. Nous avons pensé que ce serait un excellent baptême du feu pour vous. Considérez vous comme intégrés dans la Deuxième Classe, car si vous en revenez vivant sans déserter, vous y serez automatiquement intégré, vu la difficulté de la mission.

Je n'en croyais pas mes yeux. J'étais donc désormais une Unité ArmTech ? J'étais un Deuxième Classe sans aucune épreuve ? Cette mission devait vraiment être une horreur dans ce cas ! L'Officier remarqua mon trouble mais fit semblant de rien, il devait y être habitué.

- Je dois vous parler avant toute chose de ce que vous risquez d'affronter.

Il alluma un rétroprojecteur et projeta des diapositives. On y voyait une jolie région de campagne où coulait une rivière qui traversait un village minable au milieu de nulle part.

- Charmant n'est-ce pas ? Voici Peraleda, village dans la Zone Ibérique. Sachez qu'en l'espace d'une nuit, ce village a été totalement anéanti. Seuls quelques survivants sont répertoriés, mais ils ne doivent leur salut qu'a leur capacité à se cacher.

Il passa à la diapositive suivante, qui montrait une étrange jeune femme habillée d'une ample robe blanche qui semblait flotter dans les airs. Ses cheveux étaient ébène, un sourire tranquille sur le visage d'une beauté saisissante. Trois détails attirèrent mon attention. Le premier, le plus évident : la peau de cette jeune femme était bleutée, presque translucide, comme si elle n'avait jamais vu le soleil de sa vie... Le deuxième était le sang sur son arme, un katana d'une longueur démente, qui me fit tirer la conclusion qu'elle devait avoir tué quelque villageois, qu'elle devait faire partie des assaillants. Et enfin, le dernier...

- Dites moi, demandais-je à Sarumi, l'image est floue non ? Pourquoi le décor est-il si bien photographié et la jeune femme est elle si floue ? S'agirait-il d'un montage ?
- Ceci, me répondit-il, est la seule photo existante de ce qui est la première raison d'exister d'ArmTech. Ceci est ce que nous appelons par le nom de code : Banshee. La photo est excellente, la Banshee a été superbement photographiée. L'image est floue parce que ces créatures ont une silhouette éthérée.

Mon voisin, resté silencieux jusque là, parla enfin.

- Cette Banshee a détruite seule le village de Peraleda ? N'est-il pas dangereux qu'il vienne avec moi ?

Il avait dit cette dernière phrase en me montrant du doigt. Sarumi sourit et rétorqua au jeune homme qui s'était permis de me lancer un pic sur mes capacités

- Ne le sous-estime pas, Tchads, il mérite amplement son statut de Deuxième Classe, on ne l'a pas choisi pour t'assister par hasard. Oui, elle l'a détruit seule, et très rapidement. Mais tu sais comme moi que les villageois n'avaient aucune chance. Maintenant, retire ton casque, et présente-toi à ton nouveau co-équipier.

Le nommé Tchads se leva et retira son casque, faisant jaillir ses cheveux blond et son regard bleu comme la mer. Cet homme dégageait quelque chose d'étrange. Notre premier regard, en silence, ne dura qu'une seconde, mais sembla durer des jours, tant il me marqua profondément. Je pense que ma rencontre avec Tchads a définitivement changé ma vie, et je ne saurais expliquer pourquoi. Je savais juste que son destin était lié étroitement au mien, pour une raison qui m'échappait.

- Je m'appelle Tchads Saunders, ex-membre des Service de Sécurité de Zechnas, aujourd'hui transféré dans les Unités ArmTech pour devenir ton co-équipier. J'espère que nous ferons du bon travail ensemble.

Je trouvai cet instant on ne peut plus étrange : l'instant d'avant, il ne m'avait même pas regardé, et maintenant, il me montrait un sourire franc et sympathique, maintenant qu'il savait que j'étais son co-équipier. Je ne savais pas comment réagir, c'est pourquoi je décidai de jouer le jeu, au moins pour le moment.

- Je suis Corin Sullivan, Ex-Cadet, et désormais Seconde Classe pour devenir ton co-équipier. Je suis honoré de servir avec toi.

Je trouvais anormal qu'on m'impose mon co-équipier. Les Unités ArmTech allaient toujours par deux, et devaient s'entendre comme les deux doigts de la main pendant toute leurs carrières. Changer de collègue était aussi compliqué et déchirant que de divorcer pour ces hommes qui dormaient dans le même dortoir. Cela favorisait leur entente et donc leur efficacité sur le terrain.

Le Première Classe s'absenta hors de la pièce, avant d'entrer avec une petite boite argentée sur laquelle était gravé le sigle d'ArmTech. La boite était entourée d'un plastique où il était écrit « TOP SECRET » en grosses lettres. Il me la tendit

- Voila pour vous, Seconde Classe Sullivan.

Je pris la boite que j'ouvris tremblant. A l'intérieur se trouvaient deux armes à feu avec trois canon chacune. Les crosses étaient faites d'un bois vernis de très grande qualité, et le reste des armes semblait être en argent massif. Un chargeur automatique était placé sur la longueur de l'arme, parallèlement aux trois canons. Ces pistolet mesuraient à peu près la taille de mon avant bras chacun, et semblaient avoir été design pour être rangés dans le dos. Outre le recule monstrueux que devaient avoir ces jouets, le poids de l'arme devait être handicapant en soi. Jamais un humain ne pourrait utiliser une telle arme !

- Qu'est ce que c'est que ces grosses Berthas ? Demandais-je paniqué, espérant qu'il ne s'agissait pas de mes armes de service.
- Vous rappelez vous que vous appartenez à ArmTech ? Me demanda le Première Classe. Ces sont les deux morceaux de votre Relika, Elle se nomme Ragnarock et est actuellement à son niveau primaire. Néanmoins, un tireur d'élite comme vous vas l'adorer, j'en suis certain. Prenez là en main.

Je pris « Ragnarock » en main et fut surpris de voir que les deux armes étaient très légères, aussi légère qu'un simple 9 mm. L'argent brillait fortement depuis que je la tenais dans ma main.

- Les Relikas sont conçue à l'origine pour détruire les Banshee, c'est leur fonction première. Ce sont des armes très puissante, à n'utiliser que pour la destruction de ces monstres, et pour la gloire de l'Empereur. Ragnarock peut tirer n'importe quel type de munition, et sa mire est parfaite, quelle que soit la distance. Tout dépend de votre talent au tir. Elle peut servir de double fusils mitrailleurs, sniper, lance flamme, fusils laser,... enfin, tout ce qui vous passe par la tête.
- Je ne vois pas comment remplacer le chargeur...
- Il ne se remplace pas, vos munitions sont illimitées
- Mais comment.... ?
- Un conseil, si vous ne voulez pas vous prendre la tête toute votre vie, ou avoir des problèmes avec le département de recherche, n'essayez jamais de comprendre comment fonctionne une Relika. Elle fonctionne et c'est tout.

Je rangeai les Ragnarock dans le holster dorsal fourni avec. Par rapport aux histoires que j'avais entendues sur les Relikas, Ragnarock était plutôt décevante, mais je savais aussi que le niveau primaire de l'arme n'était jamais très impressionnant. Je pris aussi une arme classique, un Désert Eagel, tandis que je vis Tchads prendre silencieusement une épée. Je me chargeai de tout mon barda de mission et lui posai la question qui me brûlait les lèvres.

- Et toi Tchads, pourquoi ne reçois-tu pas une Relika ?
- J'en ai déjà une, ne t'inquiète pas pour moi...

Je fus surpris. Il avait une Relika alors qu'il venait du Service de Sécurité ? Mais de qui se moquait-on ? Tchads était décidément un mystère des plus intrigants, mais dans mon expérience, j'avais appris qu'il était de mauvais goût de s'intéresser de trop près aux secrets quand on travaillait à ArmTech.

Tchads et moi avons pris l'ascenseur, pour nous rendre dans la salle d'embarquement. Quand nous sommes entrés, j'ai eu une vision de paradis. Une jeune femme se trouvait là : une jeune rousse aux yeux d'un noir saisissant, souriante, portant une mini-jupe courte et affriolante, un débardeur vraiment sexy et des bottes remontant jusqu'à sous son genou. Elle portait un badge dont le sigle ne me disait rien, mais qui m'apprenait juste qu'elle était plus gradée que nous. Une Première Classe peut être, ou alors une Deuxième Classe particulièrement distinguée. Elle était souriante et nous accueillit d'un chaleureux « bonjour ». Je compris que jusqu'à ma mort, je tenterais de faire mienne cette femme. Je tournai mon regard vers Tchads et vit qu'il avait réagit comme moi, même si lui, le cachait maintenant très bien.

Je la saluai et lui dit que nous étions de pauvres petits nouveaux perdus qui tentaient de retrouver leur chemin. Je lui racontai que nous venions de devenir tous les deux des Deuxième Classe et que nous serions peut-être collègues sur une mission ou l'autre. Elle éclata de rire sans répondre.

- Dites, nous sommes nouveau, et allons abattre des monstres, si nous en revenions vivant, vous viendriez boire un verre avec moi ? Demandai-je sans avoir froid aux yeux. Pour célébrer ma première victoire en tant que Seconde Classe....
- Ça me va, répondit-elle en riant toujours, apparemment amusée de mon trouble face à sa beauté. Mais seulement si le timide derrière toi vient aussi.

Tchads, entendant qu'on parlait de lui, releva les yeux et fit un oui de la tête avant de rougir comme un piment. Il s'essaya à parler

- Comment... vous appelez vous ?

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent et elle se prépara à descendre. Elle se retourna et, avant d'éclater à nouveau de son adorable rire, elle nous dit

- Je m'appelle Iris Seinfield, Unité ArmTech Prime... J'espère que vous reviendrez en vie, j'ai une promesse a tenir.

Sur ces mots, elle quitta l'ascenseur et nous laissa complètement médusés. Tchads, calmement et simplement, murmura

- Elle nous a bien eus...

Il retomba dans ses pensées, et ne dit plus rien. Pourquoi fallait-il que je fasse équipe avec un autiste ?

Quelques heures plus tard, notre avion prit son envol vers la Zone Ibérique pour combattre une « Banshee ». Je me retrouvais dans un avion à faire équipe avec un autiste, à devoir compter sur une paire de grosses pétoires pour combattre une sorte de monstre loufoque dans un endroit perdu. Je me demandais vraiment ce que ma carrière d'Unité ArmTech me réservait.
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MessageSujet: Re: Shinigami   Shinigami Icon_minitimeMar 30 Déc - 18:32

Connexion : Iris Seinfield

J'ouvris les yeux, il était 6h50, j'avais encore réussi à me réveiller 10 minutes avant la sonnerie de mon réveil. Je détestais ça, je devais me lever avant l'heure pour ne pas risquer de me rendormir, alors que j'avais encore du temps que je pouvais passer dans le lit. Quelle misère... On ne pouvait pas dire que j'avais spécialement bien dormi ; de violents cauchemars avaient perturbé mon sommeil, mais j'avais l'habitude maintenant...

Je me levai rapidement, retirai ma culotte et dégrafai mon soutient gorge, tout en prenant soin de fermer mes tentures pour traverser mon salon nue, en marchant rapidement. Je mis la radio et chantai sous ma douche, dans la salle de bain, tout en me lavant et en me réveillant au contact de l'eau fraîche. En sortant de la douche, ma chevelure rousse allait partir dans tous les sens, mais je n'avais plus le temps de l'arranger.

Alors que j'enfilais mon peignoir pour retourner dans ma chambre, on frappa à la porte. Avec un sourire, je cru deviner qui cela pouvait bien être et je me dépêchai d'aller vérifier par le judas de ma porte. C'était Kyle, comme je l'avais supposé. Il était devant ma porte, souriant, comme tous les matins depuis maintenant 3 ans. J'ouvris au jeune homme brun qui me faisait tellement craquer avec ses airs de sale gosse et le regardai entrer dans mon appartement comme en terrain conquis, marchant jusqu'à dans la cuisine.

- Je t'apporte le petit déjeuné, chérie, dit-il en me regardant en souriant. J'ai l'impression d'avoir raté la douche ?
- Ne t'inquiète pas, répondis-je, séductrice. Gentil comme tu es, je peux parfaitement en reprendre une autre pour toi.

Il s'approcha de moi, et m'adossa sur le plan de travail, où il me fit m'asseoir avant de m'embrasser. Il commença à me caresser tendrement les jambes, puis fit glisser ses bras sous mon peignoir pour caresser ma poitrine.

- On a une chambre, pour ça, ma reine.

Je lui souris et l'emmenai doucement par la main dans ma chambre à coucher.

Un peu plus tard, je finis par partir, finalement mise en retard, et rejoignis le QG d'ArmTech, en courant comme une folle, comme tous les jours ou presque. ArmTech était la division de développement technologique qui fournissait l'armement de pointe aux troupes régulières de l'armée de l'Empire. Nous étions aussi un bataillon de troupes d'élite, indépendant, spécialisés dans les missions commandos et les missions en solitaire. J'appartenais à cette seconde catégorie, j'étais une Unité ArmTech Prime, la Première Division des unités ArmTech, et ce depuis seulement 3 ans. J'avais peu de collègues, mais beaucoup de subordonnés, maintenant. J'arrivai devant le préposé qui me sourit

- Encore en retard, miss Seinfield ?

Je regardai ma montre, il était 8h57, j'étais trois minutes à l'avance.

- Non, non,... j'ai encore trois minutes pour pointer ! Lui dis-je en souriant chaleureusement.

Je vis l'homme rougir un peu en me voyant sourire. Je savais que j'avais beaucoup de succès auprès des hommes, même si je ne faisais rien pour l'encourager. Je lui souris chaleureusement, et lui tendis ma carte d'accès de niveau 9. Il s'agissait de la carte d'accès que j'avais reçu lorsque j'étais devenue une Prime, le niveau maximal qu'il était possible d'atteindre, à moins d'être ministre des technologies. Seul le Directeur avaient un niveau supérieur au mien.

Je pris l'ascenseur, et vis deux jeunes garçons que je n'avais jamais vu ici. C'était probablement des cadets, engagés cette année, qui ne savaient probablement même pas qui je pouvais bien être. J'étais une Prime depuis peu de temps, je n'avais pas encore eu le temps de faire parler de moi à 22 ans.

L'un des deux était brun, l'autre blond, mais chacun à sa manière était assez séduisant. Le blond semblait dans la lune, il semblait penser à autre chose, presque comme s'il ne m'avait pas remarquée. Le brun par contre n'arrivait pas à rester en place ; il était évident qu'il avait envie de m'aborder. Il me sourit et d'un regard sûr, il se décida enfin.

Je voyais que le deuxième rougissait derrière, probablement intimidé par la stratégie de son ami. Il me fit sourire et attira ma sympathie par son air innocent. Je décidai d'accepter pour voir sa réaction quand il saurait qui je suis. Le visage du hardi s'éclaira quand je lui donnai mon accord.

Je souris au dénommé Tchads et le vit rougir furieusement. J'adorais vraiment les jeunes, ils étaient si drôles. « Tchads » me demanda mon prénom et mon poste quand les portes s'ouvrirent pour me permettre de descendre de l'ascenseur.

- Je m'appelle Iris Seinfield, Unité ArmTech Prime... J'espère que vous reviendrez en vie, j'ai une promesse a tenir.


Je sortis de l'ascenseur, à moitié morte de rire, voyant leurs têtes changer. Maintenant, le dénommé Tchads n'était plus le seul à être écarlate...

Je traversai le long couloir, saluant au passage quelques collègues, et entrai dans mon bureau, où se trouvait déjà Haji. Il était mon co-équipier, celui avec qui je m'entraînais et je combattais. Nous n'allions jamais séparément au combat, et l'Agence faisait ce qu'elle pouvait pour que nous soyons comme les deux doigts de la main. Je le voyais feuilleter un dossier sur lequel étrangement il n'était rien écrit. Quand je m'approchai, il le referma et me regarda

- Désolé ma belle, tu connais la chanson,... Confidentiel quoi.
- Ne t'inquiète pas, il ne faut pas faire ce métier, si tu veux tout savoir de ce que tu fais.
- Réveil difficile ?
- Pas du tout... Kyle, à la sortie de la douche.

Haji eut un petit rire. Il aimait beaucoup Kyle, avec qui il passait beaucoup de temps, et me savoir heureuse avec lui, lui faisait plaisir. Il rangea son mystérieux dossier et en sortit un autre.

- Tiens, jette un œil.

Il me le lança, et je l'attrapai au vol. Je commençai à parcourir les lignes et je n'en cru pas mes yeux.

- L'Empereur attaque la Fédération Chinoise ?
- Oui, les médias ne sont pas au courant, mais ce sera bientôt officiel. La troisième Guerre Mondiale est en train de se préparer. Toi et moi allons avoir du boulot, prochainement.

Je fronçai les sourcils et commençai à faire les quatre cents pas dans la pièce en lisant le dossier en profondeur. L'attitude de l'Empereur me consternait ! Il allait se faire un, voir plusieurs ennemis puissants. C'en était fini des années de paix et de tranquillité.

- Oui... Et nos effectifs Prime sont si peu nombreux. Quel mauvais moment !
- Tu rigoles ? Les chinois viennent d'entrer en conflit avec l'OPEP, car leur demande en pétrole était trop élevée et la pression qu'ils mettaient sur les pays arabes était trop forte. Leur leader a menacé les arabes de les envahir, et ceux-ci ont fermé le robinet à la Chine qui doit se contenter de l'importation américaine. Comme quoi il ne faut pas emmerder les membres sacrés de l'OPEP

Haji sourit. Faire la guerre ne l'avait jamais dérangé, et je savais pourquoi. Pour l'avoir vu se battre sur les champs de batailles, alors que je n'étais qu'une Division Deux et lui mon supérieur, je savais que sa puissance était quasi divine. Il ne risquait pas de mourir sur le champ de bataille, seulement de s'amuser. Quand je lui demandais pourquoi il ne ressentait aucune culpabilité vis-à-vis des morts qu'il provoquait, il me répondait en haussant les épaules que ce n'était pas lui qui avait jugé qui devait mourir ou non, il n'était donc pas le responsable.

Dans un métier comme le notre, le meurtre de sang froid était courant. Celui qui pensait que ses ennemis étaient des humains, celui là finissait soit à l'asile, soit à la morgue après s'être tiré une balle dans la tête. La politique de l'Empereur était très agressive, mais il était l'Empereur.

- Que disent les américains de notre attaque surprise ?
- Ils nous somment de retirer nos troupes, ils nous laissent jusque demain. Ensuite, ce sera la guerre.
- La coalition de la Chine et les Américain contre nous... Le combat sera difficile non ?
- Le vainqueur emporte le monde, c'est ce que veut l'Empereur.

Je le vis prendre Zanmato, son épée dont il était si fier. Je crois que dans ma vie, je n'ai jamais vu une épée aussi belle. Il s'agissait de deux lames rouge sang mises dos à dos sur le même axe, avec un support noir entre les deux, maniée à une main, mais trop lourde pour le commun des mortels avec ses deux mètre de long. Elle avait été développée par ArmTech, en partenariat avec le TISV (Technologic Institut of Silicon Valley) avant que les relations entre l'Empire et les USA ne se détériorent. Elle était donc le seul exemplaire de sa catégorie, les deux instituts étant incapables de produire une telle arme séparément. Elle était sans conteste la meilleure Relika du monde.

Elle avait été, à l'origine, forgée comme cadeau pour l'Empereur, mais ses deux mètres de long empêchèrent le monarque de la manier, et, plutôt que de la laisser comme une décoration, il décida de la donner au meilleur de ses guerrier. Haji la portait depuis avec fierté, conscient d'être la première lame de son Empereur pour qui sa fidélité était sans faille.

Je n'aimais pas la guerre. J'avais choisis ce métier pour taper sur ceux qui attaqueraient ce pays, géré avec tant de talent par l'Empereur. J'avais décidé de combattre sans me poser de questions, afin de mettre fin aux conflits le plus vite possible. Mes lames, deux Relikas de grandes puissance, étaient dévouées corps et âmes à l'Empereur.
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Tchads
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MessageSujet: Re: Shinigami   Shinigami Icon_minitimeMar 30 Déc - 18:33

CHAPITRE 2 : Peraleda
Connexion : Corin Sullivan

Je retirai mon parachute de mon dos, ArmTech enverrait des Cadets le chercher quand le secteur serait sécurisé, je n'avais plus à m'en soucier. J'hésitai un instant, devais-je m'encombrer de mes grosses pétoires ? Ou bien pouvais-je prendre le Desert Eagel ? Voyant mon hésitation, Tchads dit simplement « Ragnarock » et commença a marcher, un long katana sur l'épaule. Ce katana semblait normal, j'avais beau le regarder de toutes les manières possibles, je ne voyais pas en quoi il était une Relika différente d'un Katana normal.

Mon co-équipier ne semblait pas doué pour le bavardage, je décidai donc de l'imiter et ce fut donc en silence que nous sommes entrés dans le village de Peraleda. Que savais-je de ce village ? Rien du tout. Absolument rien. En fait, le rapport stipulait que ce village était classé, avec ses environs comme étant une « Zone Delta ». On nous avait conseillé de poser le moins de question possible pendant cette mission, et surtout, d'oublier au plus vite ce que nous pourrions voir. Voila le véritable sens de la dénomination « Zone Delta » à mon sens,...

Je regardai autour de moi, les maisons semblaient inhabitée, et les rues envahies d'un épais brouillard. Le silence était pesant, les seuls choses que nous entendions, c'était une porte qui claquait régulièrement au loin à cause des courants d'air, probablement laissée ouverte par son défunt propriétaire, et une balançoire qui grinçait dans le parc. Je m'étonnai auprès de Tchads du brouillard, la journée étant plutôt belle. Il me répondit, toujours sans me regarder, que c'était lié à la présence des Banshee, elles s'entouraient toujours de brouillard comme j'aurais probablement l'occasion de le voir souvent si je survivais.

- Dans ce cas, on doit vraiment ne plus rien voir lorsqu'il y en a plusieurs !
- Tu as remarqué toi aussi ? Il y a en effet beaucoup de brouillard... C'est vraiment très étrange...

Il était perplexe, mais n'ajouta rien de plus. Je continuai à l'observer, sans savoir pourquoi, j'éprouvais de la sympathie pour lui, malgré son silence. S'il ne me rejetait pas, nous serions amis, même s'il ne me parlait pas beaucoup, je l'avais décidé à cet instant. Pour quand même le forcer à me faire un signe, je lui demandai

- Comment faire pour repérer la Banshee ?
- Quoi ? Tu n'entends pas ?

J'haussai les sourcils de quoi parlait-il ? Je tendis l'oreille... je blêmis. Comment avais-je pu rater ça ? J'entendais, quelques rues plus loin un hurlement... ou plutôt des pleurs déchirant d'une âme en peine, déchirée par la haine et la soif de meurtre. Cette voix me paralysa, je n'arrivai plus a bouger, je ne pouvais plus réagir, et dans ma tête une seule pensée...

- Tout est perdu... tout est perdu... nous allons mourir... Tchads... il faut fuir... il faut s'enfuir...

Des larmes se mirent à couler sur mes yeux, j'étais terrorisés par cette voix, elle me paralysait... me remplissait de désespoir... Je savais que j'allais mourir...

Tchads se leva sans aucune méchanceté me donna une violente gifle, tellement forte qu'il m'étala par terre. Je me redressai, choqué par son geste, puis réalisai seul que j'étais redevenu moi-même. Je me demandai pourquoi je m'étais laissé aller comme ça. Je rougit fortement.

- Désolé... je... je ne voulais pas...
- Arrête Corin. Aucun être humain ne pourrait résister, sans préparation, à « L'appel » de la Banshee. Ce que tu as ressentit, c'est le désespoir profond qui l'habite, sa haine du monde et de tout ce qui l'entoure. Ces une des choses qui la rendent si dangereuse. Ce désespoir est inhumain, celui qui y résiste n'est pas humain.

Il commença à marcher vers le son, pour aller faire son travail, comme un professionnel. C'était trop flagrant...

- Comment sais-tu tout ça Tchads ?
- Je n'ai pas besoin de répondre, tu le sais déjà... ArmTech est une grande famille de menteurs tu sais... Si ça ne te dérange pas, je propose qu'on en parle après, les hurlements de la Banshee s'entendent lorsqu'elles trouvent un vivant, nous n'avons pas le temps de palabrer...

Je l'attrapai par la manche, serrant les dents. Ainsi il avait déjà combattu de nombreuse Banshee. Je crois que jamais de toute ma vie je n'ai eu envie de frapper autant un homme, tant je détestais qu'on m'utilise comme un pion dans un jeu dont je ne connaissais même pas les règles. Mais si la Banshee hurlait si loin de nous, c'est qu'il y avait un survivant quelque part. Je lâchai rageusement la manche de Tchads et me mit à le suivre dans la mine d'où les cris venaient.

- Surtout... Ne te concentre jamais sur les cris de la Banshee, n'écoute jamais ses paroles... c'est le seul moyen d'avoir une chance de résister à ses lamentations.

Tchads se retourna, et me regarda longuement, avant d'ajouter

- Sois prudent...

Je fus surpris qu'il s'inquiète pour moi, finalement il semblait partager mon sentiment d'attachement inexplicable.

La roche était étrange, il n'y avait pas d'éclairage, la pierre elle-même émettait de la lumière. Tchads semblait détendu, même s'il était concentré, comme s'il était sûr de sa lame, comme un artiste qui prend son violon et qui sait qu'il ne fera pas de fausse note pendant le spectacle. Nous sommes entrés dans une grande salle, dont la voûte s'élevait très haut. En face de nous il y avait un ascenseur qui s'enfonçait dans les ténèbres. Les pleurs se firent entendre juste au dessus de nous

Je levai mes armes, mais avant que j'aie le temps de voir ce qui s'approchait, je sentis un poids tomber sur moi. Je tirai au hasard, en mauvaise position, mais un tir étrange sorti de l'un des deux canons, avec un recul terrifiant qui me fit m'envoler. J'avais largement raté la Banshee (que je n'avais même pas eu le temps de voir) mais il fallait bien avouer que cela m'avait permis de m'échapper hors de sa portée. Dommage que cela m'ait fait passer par-dessus une barrière derrière laquelle s'étendait le vide qui s'enfonçait dans la mine...
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MessageSujet: Re: Shinigami   Shinigami Icon_minitimeMar 30 Déc - 18:34

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Je pestai, j'avais manqué de vigilance. Une grave erreur, qui allait être bien ennuyeuse maintenant. Corin était tombé dans le vide, ce serait trop bête qu'il soit mort, et très difficile à expliquer à mes supérieurs. Il est évident que je ne m'attendais pas à une telle attaque surprise

La Banshee me regarda, et lança son appel vers moi... Le vent déplacé par la puissance de cette onde qu'aucun humain ne pouvait supporter souleva mes cheveux et mes vêtements, mais me laissa insensible

- Désolé, mais je ne suis pas comme les autres. Permets-moi d'être ton adversaire.

Les cheveux et les vêtements de l'être éthéré se soulevèrent, ses traits magnifiques se déformèrent pour donner un hideux reflet de sa rage, ses prunelles azures devinrent d'un rouge sang. J'esquivai ses coups de katanas et déviai l'un d'entre eux. C'était une Banshee faible, peu d'Aura émanait d'elle, je devrais normalement suffire pour la détruire. Pourtant que je n'avais pas de temps à perdre...

Je regardai d'un rapide coup d'œil le vide, impossible de sauter sans risquer de mourir, il allait falloir descendre de manière conventionnelle pour voir si Corin était en vie. Je m'engageai dans le tunnel qui descendait, avec la créature hurlant ses plaintes horribles.

Je piquai un sprint rapide, prenant la première à gauche, puis à droite, je sautai d'une plateforme jusqu'à celle en dessous, m'engageai dans le tunnel avant de laisser passer la Banshee. Elle devait me sentir proche, essayer de se rapprocher de moi, mais dans cet enchevêtrement de tunnels, elle aurait vraiment du mal. Il restait maintenant à trouver Corin avant elle.

J'entendis un léger bruit derrière moi, un enfant se trouvait là, et me regardait, effrayé. Je posai mon doigt sur mes lèvres pour lui signifier qu'il devait se taire et m'approchai de lui doucement

- N'aies pas peur, je suis envoyé par ArmTech pour éliminer cette chose... dis moi, il y a d'autres personnes avec toi ?

Je suivais le jeune garçon, en silence. Celui-ci semblait tendre l'oreille, probablement à l'affût des cris de la Banshee. Il avait du vivre ces dernières semaines dans la hantise qu'elle les trouve, lui et ses compagnons, et me voir là devait être une lueur d'espoir inespérée... Ce serait bientôt fini.

Je suis bien forcé de l'admettre, sans ce garçon, j'aurais probablement eu du mal à retrouver les survivants, ces mines étaient un vrai labyrinthe et m'en sortir seul aurait été un casse tête. Les couloirs enchevêtrés se ressemblaient tous et je perdis rapidement mon orientation. Evidemment, j'avais retenu l'itinéraire pour ressortir, automatiquement, en bon professionnel que je suis, mais j'aurais eu du mal à suivre une direction particulière si j'avais du errer dans ces profondeurs.

- Alors petit, demandais-je, que fais tu dans ces grottes si sombre et effrayantes ?
- Je connais les mines de Mithril comme ma poche, elles ne me font pas peur. En fait, les cris du monstre se sont fortement rapprochés, et les gens commençaient à paniquer. Vu que je suis celui qui court le plus vite du village, j'allais l'appâter vers la sortie.

Outre le fait que cet enfant serve d'appât pour la Banshee, c'était surtout le fait qu'il y ai du mithril dans le sol de Peraleda qui me surprenait énormément. Ce métal était extrêmement précieux, et vraiment dangereux. Comment cette bourgade pouvait être aussi pauvre, avec un trésor si précieux en ses terres ? Maintenant je comprenais mieux pourquoi la zone était une zone Delta... Elle était, sommes toutes, l'un des nombreux jardins secrets de l'Empereur.

J'arrivai dans la grotte où les survivants, selon l'enfant qui m'accompagnait, se trouvaient, elle était tellement silencieuse... Par peur de la Banshee, sans doute.

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Un marteau qui tape sur une enclume, voilà la première pensée qui me passa par la tête. J'avais un mal de crâne abrutissant, mais je ne semblais pas avoir de blessures sérieuses, ce qui relevait du miracle. J'avais rebondis plusieurs fois sur la paroi, sans dommage, ce qui avait ralentit ma chute, avant de tomber sur une plante qui ressemblait à de la mousse qui m'avait sauvé la vie. Je me levai et m'époussetai avant de regarder autour de moi. J'étais dans une crevasse sombre et humide, où l'eau ruisselait sur les murs et où l'odeur de moisi flottait dans l'air. Je me levai, et ramassai mes Ragnarocks, tombés un peu plus loin, avant de me mettre en route.

N'ayant aucune idée de l'endroit où j'avais pu atterrir, je commençai à marcher au petit bonheur la chance, essayant de repérer un quelconque indice me permettant de m'orienter, mais sans succès. Je décidai de marcher droit devant moi, me fiant à mon instinct et à ma chance. Les cris de la Banshee s'entendaient, au loin, mais les tunnels étaient tellement emmêlés qu'il m'était impossible de deviner de quel coté cela venait.

Je regardai mes armes ; mon tir avait tout simplement été médiocre et je me demandais vraiment si elles me serviraient à quelque chose. Pourtant, Tchads semblait avoir confiance en ces armes, je décidai donc de faire encore une tentative. Les Relikas étaient tellement décevantes...

Je m'interrompis brusquement dans mes pensées, car je venais d'apercevoir quelque chose de complètement fou : au milieu de cette grotte, une jeune fille se trouvait accroupie, les bras autour de ses jambes. Elle avait des cheveux noirs comme le plumage d'un corbeau et portait une robe de nuit d'un blanc immaculé dont l'humidité laissait voir une bonne partie de son anatomie. Cette fille était de loin la plus belle que je n'avais jamais vu, au point que son apparence me priva de ma faculté de poser des question, pour rester à la regarder béatement. Des larmes qui coulaient sur ses joues, des larmes amères de colère.

Je fis du bruit, mais cela ne sembla pas la déranger. Elle se leva et d'une fois éteinte commença à me parler, un peu comme si elle parlait dans le vide, comme si elle ne s'adressait pas à moi.

- Pauvre petite âme égarée, te voilà prise dans un conflit entre Adam et moi... Ne t'inquiète pas, Adam ignore encore mon existence, autant qu'il ignore la sienne... C'est si terrible d'être oubliée... c'est si terrible d'être seule dans cette épreuve... Adam, où es-tu ? Que fais-tu ?

Après ces quelques mots incompréhensibles, elle disparu soudainement, sans laisser de trace. Elle disparu tellement brusquement que je me demandai quelques instants si je n'avais pas eu une bouffée délirante. J'entendis un bruit derrière moi, et lentement, je me retournai...

...pour me retrouver face à la Banshee.

Le linceul qui lui servait de vêtement me fit repenser à cette jeune fille que je venais de voir. La différence était surtout dans ce qu'elles dégageaient toutes les deux : la Banshee semblait beaucoup moins vivante, beaucoup plus fantasmatique. De plus, leurs visages étaient différents. La Banshee me faisait peur, vraiment peur, elle semblait représenter le cauchemar, la terreur personnifiée.

Elle tendit son bras vers moi, qui s'allongea démesurément et très soudainement. Je ne dois ma survie qu'a mes reflexes d'acier qui me permirent de me jeter sur le coté et le regarder s'écraser dans le mur, imprimant une trace de impacte violente dans la roche. Je dégainai mes deux armes, cette fois avec détermination. J'allais m'en remettre à mes Relikas, car cette fois, Tchads n'était pas là pour m'aider...

Tchads... pourquoi avais-je une telle confiance en lui ? Puisque la Banshee était là, n'était-il pas mort, lui ? Je n'aurais pas su me l'expliquer, mais je n'arrivais pas à imaginer Tchads mourir, ou échouer. Il dégageait une telle force, une telle puissance. Il devait probablement être à ma recherche.

Je regardai mes Ragnarock et dit oralement : « Bon, cette fois, on se la fait, d'accord ? » Qui aurait pu penser que Ragnarock me répondrait ? Pourtant, j'entendis cette voix caverneuse dans ma tête me parler.

- Je ne suis pas faible, déchet d'ArmTech, c'est simplement toi qui ne sait pas m'utiliser ! Si je produirai n'importe quel tir que tu visualiseras préalablement dans ta tête, à condition que tu sois capable de cet effort.

Ma stupeur permit à la Banshee d'attaquer à nouveau, me frappant durement à l'épaule et m'envoyant voltiger au travers de la pièce, avec une plaie sanguinolente et probablement une clavicule vaporisée.

Malgré la douleur, je pensai de toutes mes forces à une sulfateuse. Je levai un de mes Ragnarock et fis feu, faisant pleuvoir un nuage de balles bleue et translucides, ressemblant à des laser, avec une cadence de tir digne de l'arme que j'avais imaginé. Plutot que tirer sur le monstre directement, je tirai sur la voûte de la grotte, faisant pleuvoir une avalanche de rocher sur mon ennemie.

Coincée sous le gravas, la Banshee tentait de se sortir de là, mais n'arrivait visiblement à rien. Je me levai tant bien que mal, et, mettant le canon de mon arme sur sa tempe déformée par la colère, je mis un terme à sa « vie » à bout portant. Je regardai le jeune visage apaisé par la mort, mais ravagé par le tir sans pour autant perdre sa beauté. Regardant Ragnarock, et je compris que j'avais sous-estimé ses possibilités. Qui savait de quoi était capable ma Relika ? Je vis la Banshee disparaître en cendre, emportée par un courant d'air.

- Bien, je vois que tu as appris à t'en servir...

Je vis Tchads entrer dans la grotte, souriant. Il ne semblait pas être blessé ou avoir souffert d'une quelconque manière.

- J'ai trouvé une grotte de survivants... Malheureusement, ils ont été tués, la Banshee les a trouvés avant moi, et aucun n'en a réchappé.
- Merde !

Je frappai par terre de ma main valide, ainsi nous avions échoué : nous avions vaincu la Banshee, mais... Tchads passa sa main sous mon épaule valide et me souleva

- Je vais te raccompagner à la sortie, je sais où elle est... sinon tu risque de errer des heures.
- Merci Tchads, j'apprécie ton aide.

Quand nous sommes sortis de la grotte, des hélicoptères d'ArmTech nous attendaient déjà. Des hommes en uniforme que je ne connaissais pas vinrent à notre rencontre. Ils portaient des costumes et étaient accompagnés d'hommes en combinaison armés de lance-flammes

- Bonsoir messieurs, je m'appelle Alpha, je suis le leader de la Division Zéro d'ArmTech. Ne posez pas de questions et écoutez, nous gagneront du temps. Les Banshee sont inconnues du grand publique, et c'est notre boulot qu'elles le restent. Alors on va aller là dedans, faire disparaître les corps et toutes autres traces tandis que vous, vous ne parlerez plus jamais à personne de ce qui s'est passé ici. Pourriez vous faire cela pour moi ?

J'allais répondre quand Tchads leva son bras pour m'intimer le silence. Il se contenta ensuite d'hocher la tête.

- Evidemment...

Il me regarda pour me faire comprendre qu'il valait mieux ne pas insister. Alpha sourit

- Bieeeeen j'aime quand c'est aussi facile ! Si seulement tous les agents étaient aussi compréhensifs que vous...

Je comptais bien parler à Tchads de tout ceci en privé, il allait devoir m'expliquer sa conduite. Fronçant les sourcils, je le suivis dans l'hélicoptère. Avant que je puisse dire quoi que ce soit, Tchads me dit

- Moi non plus ça ne m'a pas plus, mais la Division Zéro exécute les volontés particulières de l'Empereur, leurs membres sont triés sur le volet. Discuter avec lui aurait été une perte de temps.

Je ne sais pas pourquoi, mais quelque chose dans le discours de Tchads me dérangeait... Quelque chose sonnait faux... mais quoi ?
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MessageSujet: Re: Shinigami   Shinigami Icon_minitimeMar 30 Déc - 18:35

CHAPITRE 3 : Retrouvailles
Connexion : Alexandre Sherigan

2h30 du matin, la nuit était calme, d'un noir total qu'on devait à la timidité de la lune qui n'avait pas daignée se montrer depuis que le soleil s'était couché. C'était une de ces nuits si paisibles où l'univers lui-même semblait s'être mis en pause. Les animaux dormaient sans craintes, car les prédateurs eux même se savaient handicapés par cette obscurité presque palpable.

Pourtant, qui aurait pu croire que quelques centaines de mètres au dessus de leurs têtes se trouvait le « Marianne » en silence radio et avec son blindage d'invisibilité activé ? Ce superbe vaisseau de bataille, l'un des plus beau de la flotte était en train de les espionner au travers de mes yeux rivés sur l'image des alentours, reproduite et agrandie par ADA, l'intelligence artificielle, pour que je puisse voir le bébé renard téter.

Cela suffit, ADA, connecte moi au « William », au commandant Wallace

Je souris, Allysson avait jugé bon de faire jouer les mots entre le nom de son vaisseau et celui de son nom de famille... Décidément, elle ne changerait jamais. Allysson avait été dans la même fac militaire que moi. Elle avait été formée aux actions sur le terrain, tandis que j'avais préféré les renseignements et l'information, mais cela ne nous empêcha pas de garder d'excellents contacts. Quand elle vint pour m'engager, elle me dit qu'elle avait absolument besoin de moi, et que personne d'autre ne ferait l'affaire, au point qu'elle m'avoua quel temps plus tard qu'elle aurait été prête a coucher avec moi pour me convaincre... Belle comme elle était cela me faisait presque regretté d'avoir accepté si vite, car même si je ne l'avouerait pas même sous la torture, sa longue chevelure brune, ses yeux marron, son déhanché et ses formes diaboliques m'avaient maintenu éveillé plus d'une nuit.

Des caractères rouges apparurent sur l'écran lorsque ma demande de connexion au vaisseau du Commandant Wallace fut traitée par le cerveau synthétique. ADA me fit remarquer que l'Amiral de la Flotte, Kyle Bennington, avait instauré le silence radio jusqu'au début de la mission, et que donc, les communications étaient impossibles jusqu'alors.

Kyle Bennington avait largement dépassé la cinquantaine d'année, comme en témoignait ses cheveux grisonnants et ses profondes rides. Il portait son uniforme impeccablement et on ne pouvait lire dans son regard que la concentration énorme qu'il était capable de déployer lorsqu'il commandait. Il avait un regard éteint, froid, mais qui semblait vous jauger de manière très précise en un clin d'œil. Il avait quelques cicatrices qui racontaient pour lui ses batailles tout comme le faisaient ses yeux quand son regard se perdait dans le lointain..

il y a un an encore, il était le soldat et le meneur d'homme préféré de l'Empereur des Terres Européennes, grâce à ses tactiques et ses prouesses au combat qui lui avaient valu, dans le passé, l'honneur, la gloire et la reconnaissance générale. Pourtant, lorsque l'Empereur lui avait ordonné d'attaquer une ville pacifique et désarmée « sans faire de prisonnier » pour en faire un exemple, il s'était opposé à son maître, qu'il pensait pouvoir conseiller et influencer. Son disciple, celui qu'on appelait Haji, ou « le Zanmato » pour faire court, l'avait relevé de ses fonctions et l'avait remplacé auprès du souverain, au cours d'un duel que Haji a, dit-on, remporté de justesse.

Depuis, Bennington s'est exilé loin de son Souverain. Nul ne sait pourquoi, quand vint à sa rencontre Allysson Wallace, jeune déserteuse de l'armée impériale, il accepta de l'aider dans ses projets complètement loufoques : monter une rébellion contre l'invincible Empereur. Depuis lors, il était l'instigateur des matériaux détournés des chantiers impériaux pour former une flotte respectable, il en avait pris le commandement, et enfin, ce soir, il avait pris une décision encore plus ambitieuse... Soit cet homme était fou, soit c'était un génie. Mais ces actes, jusqu'à présent, avaient tendance à le confiner dans le second rôle.

Quand Bennington m'a trouvé, j'étais un délinquant, grand amateur d'informatique et de baston. Déjà à l'époque, j'étais un meneur d'homme, j'avais ça dans le sang, même si à première vue, je donnais l'impression m'entendre mieux plutôt avec les ordinateurs, qu'avec mes hommes. Pourtant, n'importe quel membre de l'équipage du Marianne aurait préféré mourir que de quitter mon bâtiment, même pour rejoindre le vaisseau « Freedom » de l'Amiral. Si Bennington avait trouvé les vaisseaux, j'étais celui qui les avait réarrangés. Sans vouloir me vanter, je suis sur qu'ArmTech aurait adoré que je travaille pour eux, tant mon talent avec les machine était infini. Mon système d'exploitation ADA avait complètement conquis l'Amiral, pourtant de la vieille école. J'avais eu beaucoup de mal à lui faire comprendre l'intérêt de pouvoir interagir avec son vaisseau par le langage, mais quand il le comprit enfin, il demanda d'avoir un pilotage manuel intégralement assuré par ADA qui exécutait ses ordres vocaux.

Le « Marianne » était en place, son rôle de diversion devrait fonctionner à merveille : personne ne pouvait ignorer un tel vaisseau, alors comment les dirigeant d'ArmTech pourraient deviner que nous en amenions trois ? De toute façon, nous n'étions pas là pour vaincre les forces d'ArmTech, car nous n'avions aucune chance s'il recevaient des renforts de l'Empereurs qui les enverraient a coup sur. Nous avions deux objectifs précis que nous réaliserions en quelques minutes, puis nous repartirions avant l'arrivée des renforts.

Abel et Caen sont-il en position ?

Je m'étais tourné vers mon chef de pont, un ami de longue date en qui j'avais une totale confiance. Devant l'équipage, il était de rigueur de ne pas montrer notre attachement, c'est pourquoi les familiarités entre lui et moi étaient très rares.

Caen et Abel sont dans la soute de débarquement de troupes, ils n'attendent que vos ordres.

Je m'étais toujours demandé pourquoi les frère Wattiers avaient pris comme nom de code Caen et Abel. Je ne savais pas grand choses de ces deux personnes, car leur passé était assez mystérieux, même au sein de Freemind. Tout ce que je savais, c'est qu'ils étaient arrivés un jour chez nous, un épais dossier à la main, et qu'ils avaient été engagés directement par Bennington en tant que chefs des deux divisions terrestres. Cela me déplaisait quelque peu, mais tant que Ally les acceptait, je faisais pareil. Je m'avançai sur la passerelle, et fit un signe à mon second de commencer les manœuvres. Ce soir, c'était le grand soir...

Connexion : Corin Sullivan

Je tapotais sérieusement sur la table tandis que ma fierté disparaissait, telle une volute de fumée qui se dissolvait dans l'air. Nous étions revenus au QG, et Iris Seinfield tint sa promesse. Nous étions donc tous les trois à une table du café de la base à écouter Tchads raconter comment j'étais passé par-dessus la barrière dans la caverne de Peraleda. J'entendais bien que la scène, une fois que l'on sait que la victime n'en est pas morte, pouvait-être marrante, mais voir la plus belle femme de la base – les anciens me l'on confirmé – se moquer de vous sans retenue, c'est plus facile à supporter en théorie qu'en réalité.

Je me demandai franchement si Tchads l'avait fait exprès pour me ridiculiser. Il parlait évidemment sur le ton monocorde qu'il employait toujours, celui du type blasé de la vie, mais pour une fois, on avait l'impression que sous son masque de machine incarnant l'impassibilité suprême, un très léger sourire d'amusement se cachait.

*Ça mon vieux, tu me le payeras ! Dès que je trouve une occasion, tu vas souffrir.*

Je pense que jamais de ma vie je n'ai eu autant envie de jeter mon café brulant à la tête de quelqu'un. Si je ne l'ai pas fait, c'est uniquement parce que la jeune femme en aurait reçu aussi. Iris me sourit et me questionna à propos de Ragnarock.

Oui, j'ai eu l'occasion de l'utiliser. Elle est prometteuse, je pense, même si ses pouvoirs sont actuellement très limités. J'ai réussi à tuer seul la Banshee, mais je ressens une grande fatigue depuis. Je ne sais pas du tout quand je me suis autant fatigué.

Iris semblait surprise, mais se rappela que je n'avais eu aucune formation Relika avant de partir en mission. Elle eut donc la gentillesse de m'expliquer ce point important.

La relika n'utilise pas d'énergie matérielle, comme tu as pu l'observer. Elle peut fonctionner indéfiniment sans que rien ne l'arrête sans avoir besoin de la recharger, ainsi fonctionne Ragnarock. Pourtant rien dans ce monde ne peut être créé à partir de rien, et ta Relika ne fait pas exception. Elle utilise de l'énergie biologique qu'on appelle Aura, et qui est présente dans chaque être vivant. Certaines théories disent que l'esprit est la manifestation de l'aura de notre corps, et que notre corps est notre « Relika ». Lorsque l'Aura s'évapore, la plupart des fonctions du corps s'arrêtent et c'est la mort qui arrive.

Elle but une gorgée de son café, s'appuya sur sa chaise, avant de recroiser les jambes dans l'autre sens. Voir la naissance de ses cuisses sous sa jupe me rendait fou, mais je fis un effort pour me maitriser. Elle continua de parler sans faire attention à mes états d'âme.

La fatigue que tu ressents, deuxième classe, est due à une consommation excessive d'Aura par ta Relika. Les armes ArmTech sont fabriquée à consommer, en cas d'utilisation optimale, une très faible dose d'Aura. Apprends à comprendre Ragnarock et ce sera moins fatiguant de l'utiliser.

Elle me regarda et sourit, m'emplissant d'aise. Cela fut la dernière image paisible que j'eu avant que les lumières rouges et blessantes pour les yeux de l'alarme s'activent. Une annonce fut faite.

Alerte Rouge, intrus dans nos locaux, coté du laboratoire de recherches. Au Primes, retour dans vos locaux immédiat. Les Premières et Secondes Classes, trouvez le ou les intrus, capturez-les ou détruisez-les. Les Cadets ne sont pas autorisés à prendre part à la mission pour le moment, veuillez vous rendre à l'entrée principale pour la défendre contre un éventuel assaillant.

Je vis chaque personne autour de moi se lever sans bruits, et se diriger au pas de course soit pour prendre son équipement, soit pour se rendre à son lieu de rendez vous. Iris était déjà partie, mais, plus étonnant, Tchads aussi manquait à l'appel. Je commençai à me demander sérieusement si on pourrait faire équipe un jour ensemble.

Courant comme un dératé, je me demandai soudain pourquoi les Primes avaient décidé de ne pas faire intervenir les Cadets. Peut-être voulaient-ils intervenir eux même ? Je ne comprenais pas leur logique et décidai donc de ne plus y réfléchir. Arrivé à ma chambre, je pris mes deux armes et me préparai à sortir quand le battant de ma porte se referma. J'entendis le loquet électronique s'activer.

Enfermé ? Mais à quoi on joue à ArmTech ?

Connexion : Iris Seinfield

Je pensais être la première arrivée, mais je compris vite que j'avais sous-estimé mes collègues Primes. Haji me sourit à mon arrivée, mais repris un air grave. Je regardai les gens autour de moi, quand soudain, je le vis... Tchads Saunders assistait à la réunion des Primes comme si de rien était. Je me dirigeai vers lui pour le réprimander et l'envoyer à son poste, mais Haji m'intercepta.

N'interviens pas, je tiens mes ordres de l'Empereur lui-même.

Il se dirigea vers l'avant de la salle et m'invita à m'asseoir tandis qu'il dirigerait les opérations. Les autres Primes prirent un air entendu : Haji était le préféré de l'Empereur, et nul n'aurait osé discuter son pouvoir. Je me tournai vers Tchads qui tenta de me sourire timidement. Cela semblait l'ennuyer d'être vu ici, mais puisqu'il en avait reçu l'ordre, il n'avait pas le choix.

A quoi jouais l'Empereur ? Qui était ce garçon ? Comment pouvait-il être parmi nous alors qu'il avait au moins 3 ou 4 ans de moins que moi, qui était pourtant considérée comme un prodige d'être nommée si jeune Prime. Je décidai d'essayer d'en savoir plus, mais rangeai cela quelque part dans ma tête où ça ne me dérangeait pas pour l'instant.

Un énorme panneau de contrôle apparu au milieu de la pièce, accompagné d'un hologramme. Une reconstruction holographique de la région apparue devant nous. On y vit apparaître la forme d'un vaisseau de combat impérial avec toutes ses données, ce qui m'étonna fortement. Nos ennemis utilisaient donc nos propres aérostats ? Qui étaient-ils donc ? Haji avait commencé le briefing et je tendis l'oreille pour recevoir l'information.

Nous n'avons aucune information ni sur l'identité de l'ennemi, ni de l'importance des troupes qu'ils ont amenés. Nous savons qu'il y a au moins un aérostat à l'extérieur occupé a dechargers des assaillants après avoir détruits nos DCA avec ses mitrailleuses lourdes. D'autre peuvent être présent avec un blindage d'invisibilité. Il est donc très important de rester prudents.

Je vis a son visage qu'il était convaincu de cette hypothèses, mais qu'il préférait ne pas en faire un fait sans avoir plus de preuves. Une attaque d'infanterie avait été lancé sur l'entrée principale. Les cadets étaient débordés, mais l'arrivée des Deuxièmes Classes devraient suffire à arrêter l'incursion. Haji devait donc avoir raison, aucun commandant digne de ce nom ne pouvait espérer forcer l'entrée d'ArmTech avec si peu de troupes... même si les pertes dans nos rangs étaient anormalement élevées.

Tchads s'était levé, il avait pris un katana dans un râtelier sur un mur de la pièce et avait attiré l'attention d'Haji. Il lui dit simplement

Je vais à l'entrée, je pense que les Deuxièmes Classes ne suffiront pas.

Haji le regarda dans les yeux et lui sourit.

Tu penses comme moi n'est-ce pas ? Vas-y, je te confie l'entrée dans ce cas.

Je vis Tchads saluer son supérieur et s'engouffrer dans le couloir. Haji donna ses ordres à différents groupes ; les Primes furent réparti un peu partout dans le QG avec ordre de favoriser l'information plutôt que l'affrontement. Il fallait savoir le plus vite possible quel était l'objectif de cette attaque. Il mit sa main sur mon épaule et soupira.

En ce qui nous concerne, nous ne faisons rien, nous attendons. Je veux que mon équipe reste disponible en cas de besoin de renfort... Je sens que cette attaque va faire mal.
Attendre ? Et laisser les autres se battre à notre place ? Haji, c'est impossible !
Crois-moi, c'est mieux ainsi... M'as-tu déjà vu tourner le dos à une bataille ? Fais-moi confiance, c'est mieux ainsi.

Je m'installai dans une chaise, râleuse, mais ne dit plus rien. Il était mon supérieur après tout : je devais rester à attendre, et bien soit...
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Tchads
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Tchads


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MessageSujet: Re: Shinigami   Shinigami Icon_minitimeMar 30 Déc - 18:36

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J'étais arrivé à temps sur le front : les Cadets étaient décimés, les pertes étaient tellement énormes que les hommes commençaient à se barricader derrière les corps de leurs camarades tombés. Nos armes étaient de meilleures qualités, mais pourtant, nous n'arrivions pas à toucher nos adversaires : je ne faisais pas plus mouche que mes camarades.

Je lachai la mitrailleuse que j'avais en main, inutile, et pris un katana. Les hommes ici présents allaient mourir de toute façon, je ne pouvais rien pour eux. Mais si mon intuition était juste, et que je ne faisais rien, ce ne serait pas seulement les Cadets qui seraient anéantis, ce serait un véritable carnage qui durerait jusqu'à l'arrivée des renforts.

Je m'introduis, dans un couloir un peu plus en arrière, dans un conduit d'aération qui passait juste au dessus de l'entrée. M'approcher autrement avec des Cadets qui étaient témoins aurait été de l'ordre de l'impossible... Bon sang, ce foutu Yavhé m'imposait de ces choses...

J'arrivai au dessus de mes ennemis et me laissai tomber au milieu d'eux, armé de mon arme. Je les éliminai tous en une seconde, et m'enfonçai dans les lignes ennemies. Les cadets survivants vinrent me rejoindre pour me preter main forte, quand deux personnes nous firent face. Etant le plus gradé, je donnai l'ordre d'ouvrir le feu, mais les balles ricochaient avant d'atteindre les deux individus.

- Ce genre d'arme ne peut pas nous atteindre, nous sommes Caïn et Abel ! fit l'un d'entre eux. Mais nous sommes vraiment surpris que des cadets comme vous, sans relikas, soient arrivés jusqu'ici.

L'autre, n'ayant rien dit, leva deux mitrailleuses et contre attaqua, éliminant tous les survivants abasourdis des cadets. Je survécu facilement, car, n'ayant plus de témoins sur la scène, je me permis de dévier les balles avec ma lame. Je fronçai les sourcils, ces ennemis n'étaient vraisemblablement pas comme les autres. Le bavard siffla en voyant ma performance, puis sourit.

- Tu es Adam, n'est-ce pas ? aucun humain n'aurait pu réussir ce petit tour que tu viens de faire.

Je mis mon katana en garde : ces hommes savaient qui j'étais, je devais les tuer, et vite. Mais leur capacité me tracassaient, ainsi que leur nom.

- Qui êtes vous, et que voulez vous.

Le bavard laissa le silencieux derrière lui et s'approcha un peu, tout en restant à distance. Il se pencha vers Tchads et lui dit

- Je suis Caïn et le rabas joie là bas, c'est Abel, mon frère. Nous sommes des Organika qui combattent l'Empereur. Et ce que l'on veut, c'est toi.

Il me voulaient... Organika ? Je n'avais jamais entendu ce terme...

- Qu'est-ce que « Organika » ? Une organisation terroriste ?

Caen me regarda, surpris, puis éclata de rire.

- Oui, c'est bien ce qui est raconté sur toi, tu deviens amnésique quand... Enfin t'es adorable, mon pote, je vais adorer te fréquenter. Allez, viens avec nous sans faire d'histoire.

Je compris que cela marquait la fin des négociations. Je les vis sortir tous les deux deux épées courtes pour m'affronter. Je croisai le fer avec Caen qui sourit en parant mon attaque, glissant par terre pour tenter de me mettre un coup de pied dans l'estomac. Je fis un salto arrière pour l'esquiver, souplement, mais je me retrouvai avec Abel dans le dos. Ces deux là avaient l'habitude de se battre ensemble, ce ne serait pas de la tarte.

Evaluant au pif la position nécessaire, je parai la lame de Abel en mettant mon épée dans mon dos, sans regarder, puis attrapai le poignet de mon adversaire avant de lui arracher son épée. J'avais maintenant deux armes moi aussi, ce qui simplifiait les choses. J'attaquai sauvagement Caen, qui semblait moins doué que son frère, et passai sous sa garde, avant de lui asséner une terrible estocade dans le ventre.

Je fus surpris de constater que mon katana avait été brisé en deux, parce que ma force d'attaque l'avait broyé. Je n'avais pas réussi à atteindre Caïn, alors que je l'avais touché.

- Surpris n'est ce pas ?

Il s'éloigna de moi et s'approcha de son frère.

- Nous sommes des Organikas spécialisés dans la défense, c'est pourquoi tu nous surpasse à l'épée. Mais dans ton état actuelle, il n'y a pas une seule chance que tu transperce nos champs de forces corporels, tu es trop affaibli !

Je ne comprenais rien : j'étais plus fort que ces types, mais ils étaient donc invulnérables ?

- Par contre, continua Caen, nous avons une attaque qui compense notre faiblesse offensive.

Abel parla enfin

- Caën, tu parles beaucoup trop... tu vas nous attirer des ennuis à force de lui donner des informations. Finissons-en, les renforts vont arriver.

Tchads se remit en garde, essayant de ne pas se poser trop de question, car il avait besoin de toute sa tête. Comment tuer un ennemi aussi résistant avec ce qu'il avait à sa disposition ? Ce n'était pas sa vitesse ou son adresse qui suffiraient... Sa force s'était d'ailleurs déjà révélée insuffisante.

Il était dans de beaux draps...

Caen tendis son épée vers son frère, qui ferma les yeux et serra les dents. Mais ils durent s'interrompre, pour éviter in-extrémis les huit lames magiques qui venaient de s'enfoncer là où ils se trouvaient un instant plus tôt. Abel soupira

- J'en était sur... Caën, on se retire, on ne peut pas faire face à Adam et au Zanmato en même temps...
- Mais...
- Pas de mais, on se retire. Regarde, idiot, il y a même un Prime qui les accompagne.

Je me retournai, et vis Haji armé de Zanmato, ainsi que Iris armée de deux dagues. Les deux adversaire tendirent leurs mains en avant, faisant apparaitre une sorte de mur doré dans l'air. Une fois cela fait, il coururent, rejoindre le vaisseau qui les attendaient dehors.

- Vous ne les poursuivez pas ? Fis-je à Haji
- Non, me répondit-il. Le temps que je perce leur champs de force avec Zanmato, ils seront déjà dans le périmètre de la mitrailleuse de leur vaisseau. Mais nous avons au moins réussi à te protéger.
- Oui... vous savez pourquoi il m'en voulaient ?
- Oui, mais tu n'as pas à le savoir...

Je fronçai les sourcils. Je savais qu'on me cachait quelque chose. Je savais evidemment que je n'étais pas comme les autres, mais qu'est-ce que ArmTech me cachait ? Je l'ignorait et cela me dérangeait. Pourtant, je savais que je ne pouvais pas discuter. Je me redressai et commençai à m'éloigner.

- Quel cuisant échec, fit Hadji dans un soupir.

J'ignorais de quoi il parlait...
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