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Messages : 161 Date d'inscription : 15/05/2008 Age : 38 Localisation : Somewhere between dreams and reality
Sujet: Re: °+ Secret Love +° Dim 1 Juin - 17:05
Je ne sais pas combien de temps je reste là à prier en silence, mais la chose qui me fait reprendre mes esprits, pour la je-ne-sais-combientiéme-fois-de-la-journée, d'une main sur ma tête, a la mauvaise idée de m'ébourrifer les cheveux... Comme si j'avais besoin de ça ! Non mais franchement !
Prenant un air méchant, je tourne la tête, prête à incendier l'importun, mais mon cri se bloque dans ma gorge, bien vite remplacé par un autre, beaucoup plus joyeux, et surtout, moins inattendu, mais certainement entendu à des lieues à la ronde.
~ Onii-sama ! ~
C'est bien lui... Mon frére... Mon ainé de six ans. Cela fait, si vous savez encore compter qu'il a 24 ans. Il esquisse un sourire moqueur, comme il sait si bien les faire, et m'ouvre les bras. Je n'attends pas plus longtemps, et me léve, avant de lui sauter dessus. Il referme ses bras sur ma taille, et me souléve de terre, comme si je ne pesais rien !
Il est assez musclé, même si sous ses vêtements, on ne les distingue pas beaucoup. Grand. Son visage est exactement celui de notre pére, assez strict, mais paradoxalement, d'une douceur extrême. Ses yeux sont du même marron que ceux de notre mére. Ses cheveux sont ébéne, comme toute la famille, et sont coiffés un peu bizarrement... Je ne saurais trop quoi vous dire à ce propos, et puis, je ne suis pas très douée pour ces choses là. Un brillant luit à son oreille gauche et il a un piercing à l'arcade droite.
- Salut microbe, toujours aussi légère à ce que je vois. -
Les bonnes vieilles habitudes reviennent... cela fait plus de cinq mois que je ne l'ai pas vu, mais pourtant, la premiére chose qu'il trouve à faire, c'est me chambrer.. D'un certain côté, cela signifie qu'il ne se laisse toujours pas abattre.
~ Repose-moi, tu m'etouffes ! ~ - Ca fait longtemps que je n'ai plus embêté ma petite soeur, et tu voudrais me priver de ce petit plaisir si tôt ? - ~ Onii-sama ! ~
Après une derniére étreinte, un peu plus forte que les précédentes, il consent à me laisser regagner le plancher des vaches, mais ne me laisse pas m'échapper pour autant, il me fait me retourner pour que je fasse face à la pierre tombale, et m'enlace les épaules, tout en posant sa tête sur l'une d'elle... J'ai une super autorité sur lui, vous avez vu ça, un peu ? (xD)
~ J'ai vu les fleurs, tu es venu quand ? ~ - Ce matin. Avant d'aller bosser. Là je reviens de l'hôpital, hahaoya m'a dit que tu étais passée la voir, c'est pourquoi je suis revenu au cimetiére, je me doutais que tu viendrais les voir. - ~ Tu es devenu plus perspicace avec le temps. ~
Aïe ! La chose à pas dire ! Je le regrette aussitôt... Il se met à me frictionner les cheveux à l'aide de son poing en ricanant sournoisement... Ce que je peut le détester dans ces moments là ! ... Mais tellement l'aimer en temps normal.
- Allez microbe, j'ai dit à ton ami qu'il pouvait rentrer, il regardait sa montre toutes les trois secondes, et semblait assez pressé, je vais te déposer à ton job... J'avais prévu d'y manger de toutes façons. - ~ Merci, onii-sama ! ~ - Ne me remercie pas trop vite, tu va devoir me supporter toute la soirée, et peut-être même une bonne partie de la nuit. - ~ Un probléme ? ~ - Je t'en parlerai plus tard. -
Nous nous remettons en route, après avoir salué, une derniére fois, notre pére, et notre soeur. Nous avancons au même rythme, il à passé un bras en travers de mes épaules, tandis que je lui ai passé un bras autour de la taille, la tête posée contre lui... Il me dépasse d'un peu plus d'une tête, donc je ne peux pas poser ma tête sur son épaule à lui (un peu compliqué tout ça, non ?)... Les gens qui ne nous connaissent pas pourraient presque penser à un jeune couple d'amoureux (ça nous est déjà arrivé en plus, c'est ça qui est comique).
Sweet Fraise Sucrée Salée ! Admin
Messages : 202 Date d'inscription : 15/05/2008 Age : 30 Localisation : Devant mon PC, ou alors sur la fenêtre de ma chambre avec du métal dans les oreilles...
Sujet: Re: °+ Secret Love +° Dim 1 Juin - 21:24
Finalement, sentant peu à peu le temps passer, on se relève, un à un, avant de jeter un dernier regard à la pierre tombale, puis à s'éloigner. Je regardes Any, qui, elle, n'a pas bougé, puis laisse mon frère et ma mère sortir du cimetière leur faisant un signe de main pour dire 'ne vous inquiétez pas', puis je retournes voir Any. Any est une jeune femme un peu bizarre ... Déjà, son visage est maquillée dans des tons foncés, violet sombre, noir, il y a également de nombreux piercings (je devrais rien dire, j'en ai personnellement deux). Ses cheveux sont d'une couleur flamboyante, du jaune, de l'orange, un peu de rouge ... Je poses la main sur son épaule, puis lui dit tranquillement :
~ Elle ne t'en voudrait pas pour ne pas être venue avant. ~ ~ Je le sais, Kay' ... C'était une crème... ~ ~ Tu sais, quand elle revenait le soir, elle me parlait toujours de toi. ~ ~ Tu arrives à t'en souvenir ? ~ ~ Comme si c'était hier ... ~
Oui, le souvenir impérissable de ma soeur traine dans mon esprit, et trainera à jamais. Les souvenirs de tous les jours, comme les souvenirs exceptionnels, je ne veux en perdre aucune miette. Any et moi nous nous tournons, pour finalement nous diriger vers la sortie du cimetière, rejoignant ainsi mon frère et ma mère. On se regarde, sans rien dire, puis finalement, je proposes :
~ Any, pourquoi tu viendrais pas manger à la maison ce soir ? ~
Ma mère acquiesce, rapidement suivi par mon frère ... Elle semble hésiter, puis finalement accepte. On se mets à avancer, en direction de la maison. Mon frère semble avoir retrouvé un peu de joie de vivre, c'est toujours une période éprouvante pour lui, cette petite visite annuelle au cimetière. Mais on est rapidement arrêtés par une voix masculine :
~ Hey ! Kyën ! ~
On se retourne tous, pour se retrouver en face de Harmony et son frère. Je souris, passant la main dans mes cheveux, d'une manière génée. En même temps, Harmony m'a avoué ses sentiments et un prof m'a sauté dessus, j'ai le droit de douter un peu, nan ? Finalement, je fais un signe de main, aux deux fraternels enlacés.
~ Salut Kyl ! ~ ~ Ca va vous ? ~ ~ Ca pourrait aller mieux, répondit mon frère. ~ ~ Bon, je vais rentrer, je suis contente de vous avoir vu Anyla, Kylian et Harmony, dit ma mère, avant de s'éloigner. ~ ~ On lui a fait peur ? demanda Kyl ~ ~ Je penses pas, répondit Any. ~
Moi, je parles pas plus que ça, tout ce que je remarque, c'est le mutisme de Harmony ...
Awai Hikari Lumière lointaine Admin
Messages : 161 Date d'inscription : 15/05/2008 Age : 38 Localisation : Somewhere between dreams and reality
Sujet: Re: °+ Secret Love +° Dim 1 Juin - 21:47
Nous marchons, nous tenant la main comme deux enfants, tendrement enlacés... Je m'endormirais presque, tellement sa présence est réconfortante et apaisante.
Nous arrivons rapidement au vieux portail du cimetiére, que nous franchissons avant de commencer à n,ous diriger vers la voiture de mon frére, mais c'est sans compter sur un événement imprévu... Bon sang, il n'aurai pas pu se taire !
Il me force presque à tourner le visage vers les interpellés... Il ne sait pas ce qu'il s'est passé avec Kay', et ne le saura sans doute pas de si tôt... Mais bon, s'il veut discuter un peu avec Kyën, je ne vais absolument pas l'en empêcher.. Cela fait déjà quelques années qu'ils sont amis, et avant de nous connaître, Kay et moi-même, ignorions toutes les deux de qui il s'agissait... Imaginez notre surprise quand nous l'eurent appris.
La mére de Kay' nous salue, je lui répond d'un simple sourire, avant qu'elle ne s'éclipse, nous laissant tous les cinq, seuls... J'évite au maximum de croiser le regard de Kay', et reste silencieuse, à tel point qu'on a souvent tendance à m'oublier... Mais pas aujourd'hui on dirai... Quelle galére que d'avoir un frére comme le mien.
- Hey microbe, ne fais pas ta tête de mule, et sourit un peu ! Ce n'est pas parce que c'est un cimetiére, que tu dois te croire spécialement obligée de tirer une tronche de trente six kilométres de long ! - ~ Primo, je ne tire pas une tronche de six kilométres de long... ~ - Trente six ma grande, trente six ! Décidemment, tu deviens de plus en plus sourde avec le temps qui passe. -
Fulminant intérieurement, je lui asséne, sans méchanceté un coup de poing dans les côtes, ce qui le fait doucement ricaner, tandis que je continue de l'invectiver.
~ Et secundo, je te signales que l'heure tourne, et que je ne veux pas me faire virer de mon taff à cause d'un frére trop bavard. ~
Ca y est, c'est enfin sorti ! Je ne fais pas attention à la tête qu'il fait, et m'incline docilement, avant de m'éloigner lentement... S'il ne veux pas m'y emmener, c'est pas grave, j'ai quelques sous dans mon sac, je peux très bien prendre un bus pour m'y rendre, surtout qu'il y a un arrêt de bus à tout juste vingt métres de mon lieu de travail.
Je l'entends se remettre à parler avec Kyën... Le contraire m'eut étonné... Bah, c'est pas très grave, puisqu'il a dit qu'il venait au restaurant ce soir, il me dira ce qu'est cette 'chose si importante' pendant ma pause... Tiens, ça me fait penser que je n'ai pas encore fumé, et que j'ai une envie de nicotine phénoménale.
Tant pis pour ma santé, il faut que je fume, mes nerfs sont déjà suffisamment à fleur de peau, psa besoin de rajouter le manque, sinon je crois que je ne finirais pas la soirée debout. Attrapant mon sac sur mon épaule, je l'ouvre et y cherche mon paquet de cigarettes entamé. Je ne fume jamais beaucoup dans la journée, deux ou trois cigarettes, pas plus, et ainsi, un paquet peux tenir un peu plus d'une semaine, sans que j'ai besoin de courir au bureau de tabac le plus proche de chez moi, pour en racheter... je ne suis pasaccro à ce point là, faut pas abuser non plus.
Tandis que je farfouille dans mon sac, je sens que ma tenue de travail m'échappe des bras, alors, je m'arrête au banc le plus proche, pour mieux fouiller mon bazar, sans risquer de rien faire tomber, ni mes affaires, ni moi-même.
Sweet Fraise Sucrée Salée ! Admin
Messages : 202 Date d'inscription : 15/05/2008 Age : 30 Localisation : Devant mon PC, ou alors sur la fenêtre de ma chambre avec du métal dans les oreilles...
Sujet: Re: °+ Secret Love +° Jeu 5 Juin - 21:33
Je me sens affreusement coupable, coupable de ce que je lui fais ressentir. Elle souffre, cela se voit à son regard fuyant, à ses disputes avec son frère, où d'habitude, elle met plus d'entrain. Puis finalement, elle se tire des bras de son frère, prétextant un retard au travail ... Mais je réfléchis, je peux la suivre ! Je peux demander au patron pour un concert ! Je sais, j'avais dit que j'éviterais de chanter ces temps-ci, mais un concert, pour une fois, ça ferait pas de mal, non ? Trop bonne idée !!! Je me tournes vers mon frère, Any, et Kylian, et m'excuse : ~ Désolé, je dois ratrapper Mimie, j'ai un truc à lui dire, et de toute façon, je dois aller au restau. A tout à l'heure ! ~
Avant de leur laisser le temps de réagir, je me mets à courir, tandis que mes cheveux se mettent un peu ce qu'ils veulent : oh et puis tant pis ! Finalement, j'aperçois Harmony, assise sur un banc, elle ne dit rien, fouillant dans ses affaires. Surement pour trouver quelque chose pour calmer son anxiété, et je penses savoir quoi. Finalement, j'arrives tranquillement, en marchant, et me plante devant elle, avant de dire, d'une voix qui se veut sèche -ce qui est relativement loupé-
~ Fumer Tue ! Fumer est très mauvais pour la santé ! Fumer nuit à ton voisinnage ! ~
Je la regarde, et tire la langue, voyant qu'elle a levé la tête pour regarder qui avait fait cette voix de robot. Automatiquement, dès qu'elle me voit, je sais qu'elle va tirer une sale tronche. Je m'asseois à côté d'elle, avant de la regarder, disant :
~ Hey ! Je rigolais ! ~
Plus je la regarde, et plus je me dis que faire comme si rien ne s'était passé est pas une bonne solution, mais en même temps, je peux pas lui sauter au cou, sachant que 'officiellement' je suis avec un professeur ... Enfin, John quoi ... Ben ouais ... Finalement, je soupires, puis continues. ~ Ca te déranges si je te suis jusqu'à ton taff ? Faut que j'ailles demander à ton patron si moi et le groupe pourrions faire une représentation au restau dans le mois, ou le mois prochain, enfin, rapidement quoi. ~
Awai Hikari Lumière lointaine Admin
Messages : 161 Date d'inscription : 15/05/2008 Age : 38 Localisation : Somewhere between dreams and reality
Sujet: Re: °+ Secret Love +° Ven 6 Juin - 9:40
Je trouve rapidement, enfin, pas si rapidement que ça, mon paquet de cigarette dans le bazar qui me sert de sac. Je soupire une fois, puis deux, puis approche la cigarette de mes lévres, avant de l'allumer avec le briquet qui était dans le paquet (comme ça, je ne passe pas trois heures à le chercher). En abritant la flamme, avec l'une de mes mains, la tête baissée, j'entend une drôle de voix. Intriguée, je reléve doucement la tête, après avoir correctement allumé mon destressant, et me retrouve face à Kay'... Devant son air enfantin, je ne sais pourquoi, mais j'ai envie de sourire, voire même d'éclater de rire.. Finalement, la raison l'emportant sur l'envie, je reste stoïque, ou du moins mon visage, puisque mon corps se éplace un peu pour lui laisser de la place sur le banc. Elle s'asseoit sans plus attendre.
Oui, elle rigolait... Mais combien de fois m'a-t-on dit une chose pareille ? J'ai déjà arrêté de compté, ça me donnait mal au crâne. Relachant de la fumée par la bouche, je jete un regard rapide à ma montre, et remarque qu'il me reste environ vingt minutes avant que je ne prenne mon poste. Le trajet en bus dure un peu plus de cinq minutes... ce qui fait que j'ai largement assez de temps pour paresser un peu, à condition tout de même que mon frére n'en fasse pas à sa tête.
Le silence s'installe... Inconfortable... Lourd... Finalement, c'est Kay' qui le rompt, me demandant si elle peut m'accompagner jusqu'a mon boulot pour demander au patron si elle et son groupe peuvent se produire sur la petite scéne qui permet aux jeunes artistes de se 'promouvoir' et aux clients, de passer du bon temps.
~ Je n'y vois aucun inconvénient, surtout que monsieur Merson adore la musique, quelle qu'elle soit. ~
Monsieur Merson est mon patron, mais il refuse à ce qu'on l'appelle par son nom... Dés qu'on fait l'erreur, il ne manque pas de nous rappeller à l'ordre. Etrange pour un restaurant si chic, non ? Il nous rabâche sans arrêt que 'Monsieur Merson' fait trop strict a son goût, et que ça lui donne l'impression d'être un vieux croûton rabougri... Alors, pour lui faire plaisir, nous l'appellons tout simplement Louis. Et puis, même s'il ne veut pas paraître tel un vieux croûton rabougri, il est tout de même le plus agé de tout le personnel du restaurant. Allant sur sa 52éme année, je trouve qu'il ne les fait absolument pas.
Revenant a l'instant présent, je remarque que le silence s'est de nouveau installé... Ce n'est pas bien... Il faut que ça cesse, même s je peut avoir à le regretter...
Ecrasant ma cigarette contre le bitume, elle est déjà finie, preuve que je suis restée dans mes pensées plus longtemps que je ne l'aurais imaginé, et jetant le mégot dans la poubelle la plus proche, je reviens m'asseoir à côté de Kay', pose ma main sur son épaule, et l'attire vers moi, avant de commencer à lui caresser les cheveux... Il faut que je lui dise ce que j'ai sur le coeur en cet instant...
~ Ne fais pas cette tête là, tu vas me déprimer encore plus. Ce n'est pas de ta faute, c'est seulement de la mienne, j'aurais dû me taire, comme ça, je ne t'aurais pas mise dans l'embarras. Si tu pense que c'est mieux pour nous de rester éloignées quelques temps, je comprendrais, mais si, au contraire, tu veux que nous restions amies, malgré ce qu'il s'est passé, faisant comme si rien n'était arrivé, je comprendrais aussi. ~
* Même si l'une de ces possibilités est la plus difficile à tenir, émotionnellement. je ne veux pas qu'elle me juge mal, ni qu'elle me rejette... Mais si telle est sa décision, je m'y soumettrais. *
Elle ne bouge pas... a-t-elle peur de me briser en se dégageant, ou a-t-elle simplement envie de rester comme ça ? Je ne saurais le dire. Sa tête contre mon épaule, seule ma main qui lui caresse les cheveux, rien de plus, aucun obstacle qui puisse l'empêcher de partir... Je ne peux, cependant, pas la regarder... pas maintenant, c'est un peu trop tôt pour ça je ne saurais comment réagir, ni ne veux voir son visage, s'il est teinté par le dégoût, ou s'il affiche une moue de refus catégorique. Je me contentes d'attendre patiemment qu'elle me réponde, ou pas, jetant un dernier coup d'oeil à ma montre, je m'aperçois que je vais bientôt devoir me mettre en route pour rejoindre l'arrêt de bus.
Sweet Fraise Sucrée Salée ! Admin
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Sujet: Re: °+ Secret Love +° Dim 8 Juin - 18:51
~ Beuh ... ~
Beuh, ou la magnifique réplique de la Kaithlynn en manque soudain de cerveau... J'essaies de le réactiver, mais pas simple. Je suis bien, là, appuyée contre elle, tandis qu'elle caresse mes cheveux, je ne veux pas me poser de questions, ni risquer d'y trouver des réponses ... Finalement, je me redresses car je prends mal au dos à moitié courbée. Je la regardes, avant de faire un petit sourire en coin, ce qui chez moi, ne signifie pas la moquerie. ~ Je proposes un milieu ! C'est à dire, on restes comme avant, mais on ignore pas ! De toute façon, si on ignore, ça nous retombera sur le coin du visage, c'est à dire que maintenant, on ne se cache plus rien ! ~
Je lui fais un clin d'oeil, mais en même temps, j'ai une petite boule qui se forme dans mon ventre, pour me nouer l'estomac ... Je lui caches déjà ma relation avec John ... Pas aujourd'hui, demain matin, quand on sera au lycée, j'irais le voir, et j'expliquera tout à Harmony ... La mouize dans laquelle je me suis mise ... et toute seule en plus, c'est le pire.
Finalement, je jettes rapido un coup d'oeil à ma montre, et remarque d'ors et déjà que le temps passe, et que moi et Mimie avons interet à chopper le bus : Merci maman pour me dire tous les matins de prendre quelques pièces ! Je prends la main de Mimie, puis me lève, la trainant derrière moi, jusqu'à l'arrêt de bus. On s'engouffre à l'intérieur, puis on s'assoit, tranquillement, avant que je ne sortes mon portable, pour appeler le reste du groupe. Une sonnerie ... deux ... purée ! Qu'est-ce qu'ils foutent encore ? "Hallo ?" ah enfin !
~ Rosa ? [...] Oui, c'est moi, encore heureux tu me reconnais ! [...] J'appelles pour te demander si vous pourriez être dans un quart d'heure en face du restau où bosse Mimie. [...] Ils sont au centre commercial ? Ben appelles-les, de toute façon, c'est à cinq minutes à pied, elle remettra ses achats de fringues à plus tard. Toi et Jordan, vous pouvez y être ? [...] Super ! A tout de suite ! ~
Je raccroches, et remets le portable dans ma poche, avant de regarder Mimie.
~ Ils nous rejoignent là-bas. ~
Je lui souris. Finalement, cette journée aura pas été fatale à notre amitié, tant mieux d'ailleurs. Les arrêts de bus s'enchainent tandis que moi et Mimie discutons d'un peu n'importe quoi, histoire de passer le temps. Finalement, l'arrêt du quartier chic est enfin là, et on descend, pour se retrouver à deux pas du restaurant, devant lequel nous attende les quatre autres membres du groupe.
Pour commencer, Jordan, jeune homme plaisant au regard. Il a 20 ans, bronzé, et a eu pas mal d'aventures. Pour ce que j'en sais après moi ... Il est habillé d'un T-shirt noir, sur lequel il a mis une cravatte et d'un jean, pourquoi pas. Ses cheveux sont bruns, et sont coupés courts, se prolongeant légèrement sur la nuque. Derrière, il y a Rosa, une jeune fille à peine plus âgé que moi, mais qui a arrêté les études pour se mettre totalement à la musique. Elle est relativement grande les cheveux courts, devant en une mèche, derrière relevés en pics à la pointe, habillée d'un top à bretelle noire, et un jean.
Encore derrière, le couple du groupe. Jade et Nathalie. Jade est le frère de Rose, et a les cheveux noirs et courts. Il est habillé boufant et d'un T-shirt noir sans manches, où les différentes boucles donnent l'impression qu'il est attaché. Nathalie, elle, a les cheveux d'un roux flamboyant. Elle possède de nombreux piercings, et un tatouage orne sa joue droite, il s'agit d'une rose. Elle est habillée d'un simple T-shirt violet, et d'un jean moulant. Ce petit couple est fiancé, depuis deux mois, et ils veulent se marier le jour de la sortie du premier album ... Ils ont de ces idées.
~ On est tous là ? Alors go voir le patron ! ~
Awai Hikari Lumière lointaine Admin
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Sujet: Re: °+ Secret Love +° Dim 8 Juin - 19:31
Quand elle me répond, je sens comme un poids qui se retire, mais un autre vient le remplacer aussitôt... Ne rien se cacher ?... Pour autant que je le saches, elle n'est pas au courant de mon pére et de ma soeur, morts lorsqu'un chauffard les a mortélement fauchés alors qu'ils traversaient sur un passage clouté, pour se rendre à la supérette la plus proche.. Bien sur, il s'est enfui, les laissant gisant sur le sol...
Pas plus qu'elle n'est au courant de ma mére, placée dans un hôpital psychiatrique qui, suite au choc de ces deux décés -je me refuse à dire un autre mot, sinon ma haine envers cet homme n'aura alors plus de limites- à s'est enfermée dans sa bulle imperméable à toutes choses, et à lentement perdu esprit et lucidité...
La plupart des gens extérieurs à ces incidents, sauf le directeur du lycée et Tristan, pensent juste que mes parents ont déménagé, nous laissant, mon frére et moi, nous débrouiller seuls, étant assez grands et débrouillards pour nous prendre en main sans problémes.. Ma soeur ? Elle n'a jamais existé aux yeux des autres, elle ne faisait que suivre des cours par correspondance, donc, aucun de ses amis, ou simplement camarade, ne purent s'inquiéter de ne pas la voir en cours, puisqu'elle n'y allait pas..
Je ne peux qu'hocher lentement la tête.. Déjà cet 'accord' est-il passé, que je ne peux m'empêcher de le trahir.. Je me demande même si je ne suis pas la pire de tous...
Je n'ai pas le temps d'ajouter grand chose que je me sens tirée par le bras... Regardant ma montre, tant bien que mal, je m'aperçois qu'en effet, le temps est passé à une vitesse effarante.. Il faut que j'attrappe ce fichu bus, c'est d'ailleurs exactement ce que dois penser Kay', qui ne cesse de me tirer -elle me déboite presque l'épaule, mais je ne dirai rien pour ne pas la froisser-
Quand je me rends enfin vraiment compte des choses, je suis installée sur un fauteuil du bus, assez essoufflée, et Kay' est au télèphone, surement avec un, ou une, membre de son groupe. Décidemment, quelle journée.
Quand elle raccroche, et se tourne vers moi pour m'offrir un sourire, mon coeur se serre... De simples amies... Est-ce que ça va être aussi simple que ça ? Je me le demande sérieusement... Bah ! Je vais simplement sourire, et être là pour elle quand elle en aura besoin, sans me poser trop de questions, je crois que ça vaut mieux... pour toutes les deux.
Nous arrivons bientôt à l'arrêt prés du restaurant, et nous descendons du bus sans plus tarder. Il y a quatre personnes devant l'entrée, les autres membres du groupe. je les salue d'un signe de tête, puis entre dans le restaurant, via une porte, autre que celle utilisée ordinairement par les clients, vu que cette derniére est encore fermée à clef. Je n'ai aps besoin de me retourner pour savoir qu'ils me suivent, tous les cinq.
Attrappant un badge dans mon sac, pas plus grand qu'une carte de crédit, je l'insére dans la fente de la machine, et ouvre la porte en grand pour leur permettre d'entrer. une fois ceci fait, je passe la porte à mon tour, toujours dans le plus grand silence, et vais pointer mon arrivée.
~ Je vous conduis jusqu'au bureau de monsieur Merson, et je vous abandonne, j'ai pas mal de choses à faire. ~
Je pose mes affaires sur une chaise, c'est temporaire, je les mettrais ensuite dans mon casier, au vestiaire du personnel. Je leur fais signe qu'ils poeuvent aussi poser leurs effets s'ils le désirent, et ouvre la voie vers le bureau du propriétaire. En chemin, nous croisons plusieurs employés, qui me font comprendre qu'il faut que je me dépêche de les laisser à Louis, pour aller les aider.. On dirai qu'il y a beaucoup de réservation, du coup beaucoup de travail, ce soir... On est pourtant que Jeudi... Bref.
Quelques instants plus tard, nous arrivons devant une porte en bois, toute simple, rien ne la différencie des autres portes du bâtiment. J'y donne trois coups secs, et la pousse sans attendre... Comme je m'y attendais, monsieur Merson est installé dans son fauteuil, nous faisant face, plongé dans l'un de ses dossiers.
~ Monsieur Merson... ~ ~ Harmony ! Que t'ais-je déjà dit ! ~
Voyez, je ne vous avais pas menti en vous disant qu'il n'aime pas être appelé par son nom, surtout par l'un, ou l'une, de ses employé. Je toussote, puis reprend.
~ Quoi qu'il en soit, je vous ai amené le groupe dont je vous avait parlé il y a un petit moment de cela. ~ ~ Fort bien, fort bien, je ne vais pas te retenir plus longtemps alors, il y a encore tant de choses à faire. ~ ~ Veuillez m'excuser alors. ~
Je me tourne vers Kay.
~ Kay', je te verrais plus tard. Tu es entre de bonnes mains, surveille néammoins ton langage. ~
Après un dernier sourire entendu, je m'incline face à monsieur Merson, et sors du bureau, pour me diriger vers les vestiaires, et y enfiler ma tenue... J'espére que ça va bien se passer, monsieur Merson avait l'air d'excellente humeur... Entendez par là humeur joyeuse, voire farceuse...
Sweet Fraise Sucrée Salée ! Admin
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Sujet: Re: °+ Secret Love +° Dim 15 Juin - 18:43
~ Alors jeunes gens, que vous amène-t-il ici ? ~
J'ai cru que Harmony lui en avait parlé ? Whooouuush ! Je sens que ça va être folklo l'entretien, on sort la tenue de cow-boy et un de ces chevaux en plastique pour faire du rodéo ? *zbaf* d'acc, j'me calmes >_<
~ On vient savoir si vous nous accepteriez pour une soirée dans votre restaurant, histoire de mettre de l'ambiance ? se décide à répondre Jade ~ ~ C'est à voir, répond le patron du restaurant. ~ ~ Vous voulez peut-être écouter deux ou trois de nos morceaux de musique ? ~ ~ Oui, ça serait préférable. ~ ~ Est-ce que vous avez une chaine hi-fi ? ~ ~ Derrière vous. ~
Je me tournes, et sors de mon sac la jaquette de notre album, pour lui faire écouter la première piste, 'ready for you'. Et je viens de remarquer qu'en fait, on chante et jouons presque tous, on a pas de chanteur préécrit ... zarbi pour un groupe, j'espères que cela ne lui déplaiera pas. Bref, le bouton 'play' et la musique s'étend dans la pièce.
Apparement, il a l'air d'apprécier, car il ne semble pas avoir le moindre petit trait de mécontentement sur son visage ... dont apparaisse quelques rides, mais des rides montrant qu'il sourit souvent. Ah ? Vous ne saviez pas que les rides dévoilaient les mimiques les plus souvent produites sur un visage ? Et ben maintenant, vous le savez =D Bref, on attends tous son verdict, quand soudain, il frappe sa main dans l'autre, un grand sourire aux lèvres. Je pousses un soupir de soulagement, puis il dit :
~ Ca me semble génial ça les petits ! Je suis d'accord pour vous laissez un soir dans le restaurant, et si vous plaisez, je vous laisserais un soir par semaine, cela vous convient ? ~ ~ Si ça nous convient ? Vous rigolez ! s'exclame Nathalie. C'est génial ! ~ ~ Maintenant, si vous en faisiez écouter deux ou trois de plus, pour le pur plaisir. ~
Toute contente, je clique sur la piste deux, et met 'play', pour laisser tourner Ice Queen, qui emplit automatiquement la pièce. Pendant ce temps, Jade et Jordan discutait avec le directeur de l'éclairage et de tout cela, tandis que Nath et Rosa discutait de nos tenues pour le spectacle. Moi, je m'étais juste adossé à côté de la chaine hi-fi et réfléchissait à autre chose ... rien à voir avec le spectacle que l'on allait donner, bien que ca reste une hyper bonne nouvelle ...
Ce que je penses, c'est que je suis pas douée pour cacher quelque chose à Mimie et que après cet entretien, je vais lui dire que je suis avec John, je sais que ça va lui faire mal, mais je peux pas lui cacher ... Pourquoi je suis si ... chiante ? compliquée ? emmerdante ? pas simple ? Bref, je radote, mais je sais pas lui cacher quelque chose, surtout au lycée, cela risque de ne pas être simple si je lui caches, surtout qu'il viendra au restaurant ce soir-là.
~ Qui chante là ? demande Monsieur Merson. ~ ~ C'est Rosa qui chante Ice Queen. ~ ~ Et celle d'avant ? ~ ~ C'était Jade. ~
~ Et là ? ~ ~ Là, c'est Kaithlynn, répond simplement Nathalie. ~
Par réflexe, mes lèvres reprennent les paroles de la chanson ... And here we go again ... With all the things we said ... And not a minute spent ... to think that we'd regret ... Quelle ironie.
Finalement, lorsque la chanson est finie, nous laissons notre jaquette au patron et sortons du restaurant, et retournons dans la grande salle. Je vois Mimie, je vérifies qu'elle a rien dans les bras, et je lui sautes au cou par derrière, en criant :
~ ON A NOTRE REPRESENTATION !!! ~
Bien sur, les clients se retournent, dans un restaurant chic, ça le fait moyen ce genre de comportement ! Mais bon, je suis pas normale, pourtant, ma mère m'a éduquée normalement =D Finalement, je la laches, pour la laisser se tourner vers moi. Elle a un grand sourire, mais le mien s'estompe lentement, cherchez l'erreur =D
~ Mimie, après le repas, je pourrais te parler ? Jade nous paie le repas pour fêter ça, après, tu pourras m'accorder dix minutes, j'veux te parler ... pour te dire un truc ... logique vu que je veux te parler ... bref, j'aime pas m'embrouiller toute seule ! Alors, tu pourras ? ~
Je sais pas pourquoi, mais je sens que cette soirée va se finir en boîte à se souler la tronche =D
Awai Hikari Lumière lointaine Admin
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Sujet: Re: °+ Secret Love +° Dim 15 Juin - 19:50
Je met un moment à récupérer la clef de mon casier, fourrée quelque part dans mon sac... C'est toujours le bazar pour la retrouver, surtout qu'elle à trop souvent tendance à ne pas rester sur mon porte-clef, allez savoir pourquoi... J'ai déjà essayé d'en changer deux fois, mais rien n'y a jamais fait... Bref. Une fois que je la tiens enfin, je décadenasse le casier, et laisse la porte s'ouvrir, entrainée par son propre poids, tandis que je détache mes cheveux, en m'en arrachant deux ou trois au passage, mais bon, c'est pas grave, j'ai l'habitude.
Une fois mes cheveux lâchés, je remarque que, pour une fois, il ne sont pas en si mauvais état que ça. Soufflant légèrement, j'attrappe mon sac laissé sur le sol, et le dépose sur l'étagére, après en avoir sorti quelques accessoires qui vont avec ma tenue de travail, laquelle est toujours soigneusement pliée dans le sac plastique que j'ai toujours accroché au bras gauche.
Heureusement que les vestiaires sont pourvus d'une cabine, où nous pouvons nous changer en toute intimité et tranquilité. Ma tenue n'est pas très chiante à mettre, mais elle est assez bizarre. Quand des clients viennent pour la premiére fois, ils ont souvent un reflexe de recul, croyant s'être trompé de lieu alors qu'il n'y a pas vraiment de quoi s'inquiéter.
Ma tenue se compose d'un ensemble, comme ceux des soubrettes, entiérement noir et blanc. Grace à dieu, Monsieur Merson n'a ^pas choisi de grosse jupes bouffantes à n'en plus finir, mais une simple jupe qui suit les coourbes du corps et s'arrete un peu en dessus des genoux. Des sandales noires, sans talons, font office de chaussures. Un serre cou noir agrémenté d'une fine rayure blanche, en son milieu, ceint tranquillement sur ma peau. Dans mes cheveux, un simple serre tête, en simili dentelle, blanc et noir.
La tenue des garcons se compose d'un ensemble noir, ressemblant aux tenues des maîtres d'hôtel, ou des majordomes. Un noeud papillon, généralement noir également, prend sa place autour du cou de son porteur, sur une chemise d'un blanc aussi pur que de la neige vierge. Niveau chaussures, de simples chaussures de ville noires font parfaitement l'affaire.
Le plus étonnant, et ça c'est LE caprice suprême du patron, c'est le fait que nous devions toujours porter une paire de gants blancs. Vous savez, le genre de gants que l'on remarque rarement, sauf quand on regarde de vraiment prés, et qu'on y prête une attention toute particuliére.
Pourquoi ces gants ? Eh bien, selon Monsieur Merson, si les gants sont tâchés à la fin du service, cela signifie qu'il n'a pas été aussi impeccable qu'il aurai dû l'être, et que suivant le nombre de tâche de sauce, de vin, ou autre, nous avons droit soit à un bon sermon, du genre de ceux qui restent dans les mémoires, encore bien des années plus tard, soit il nous déduit le pressing de toute notre tenue de travail, sur notre paye de deux semaines (ah oui, ici on est payés tous les quinze jours, ce qui est très pratique).
Bref, voilà à quoi je ressemble. Les bijoux ne sont pas tolérés, c'e"st pourquoi j'ôte ma montre, et la dépose à côté de mon sac, avant de refermer la porte et de la cadenasser de nouveau. Je suis fin prête pour commencer à travailler. Tout en récapitulant mentalement ce que je vais devoir faire avant l'ouverture, je ne peux m'empêcher de me demander, dans un recoin de mon cerveau, comment se passe l'entretien de Kay' et ses amis... Bof, après tout, je crois que je le saurais bien assez tôt.
Une fois sortie des vestiaires, je me dirige vers la salle principale, et y voit tout le monde déjà bien affairé. Sans attendre, je me mets au boulot moi aussi, faut paz trainasser, surtout ce soir.. En passant dans le couloir, j'ai vu sur le panneau d'affichage que ce soir une réservation de vingt personnes était faite, et qu'elle comptait parmis ses membres le premier député et le secrétaire d'état, entre autre... Je ne me souviens plus de tous le snoms, mais il y en a beaucoup... Ils arrivent pour 21h30, ce qui nous donne assez longtemps pour tout préparer comme il faut. Le restaurant ouvre à 20h précises, en clair, il nous reste très exactement 45 minutes pour tout mettre en ordre et dresser les tables.
Ces 45 minutes passent à une vitesse hallucinante... Déjà les chandelles terminent de se faire allumer par le responsable et les portes en fer coulissent doucement, sans bruits désagréables, dans leurs rails. Je me pare d'un sourire de circonstances, et me sens étrangement d'attaque pour commencer cette nouvelle soirée/nuit de travail.
Plusieurs tables sont rapidemment remplies, et nous ne cessont de faire des aller et retours entre la salle principale et la cuisine, pour apporter les commandes précédemment prises, et emporter les plats encore chauds aux différents clients, qui ne sourient pas pour la plupart, contrairement à nous qui avons toujours ce sourire accroché aux lévres, en aucun cas nous ne devons nous en séparer, même sur les clients qui le mériteraient, voire même davantage.
L'une des tables que l'on me fait servir est celle où est installé mon frére, il est seul, ce qui m'étonne assez.
~ Qu'est-ce que je te sers, Onii-sama ? ~
Etant au télèphone.. ça a l'air assez animé d'ailleurs, il me fait signe, me montre un plat sur la carte, j'hoche lentement la tête, le note sur mon calepin, le remet dans ma poche avant, et m'apprête à aller en cuisine, quand je sens quelqu'un me sauter dessus, suivi assez rapidement d'une voix aussi mélodieuse que criarde... Kay'.. Pourquoi ça ne m'étonne pas ?
C'est formidable qu'ils aient fait bonne impression au patron, je suis hyper contente pour eux, il faudra que je les félicite comme il se doit, plus tard.
Une fois qu'elle m'a laché, je me retourne, en souriant tpoujours, ne jamais perdre son calme ! C'est la régle d'or ici. Elle me demande si elle pourra me parler un peu plus tard, après le repas.. Cela me rappelle que Killyan également voulait me parler de quelque chose d'important pendant ma pause. J'espère juste que j'aurais suffisamment de temps à leur accorder à tous les deux.
~ Je n'y vois aucun inconvénient, par contre, ce ne sera qu'a ma pause, avant et / ou après, je n'aurai vraiment pas de temps à t'accorder, surtout ce soir, nous allons être débordés, même si c'est déjà le cas. ~
Je lui frotte gentiment la tête, et les conduit rapidement à une table, en toute bonne serveuse que je suis, je leur donne les cartes, et me rends à la cuisine au pas de course, sans faire attention aux regards en coin que les clients lancent de temps à autre... J'ai autre chose à penser en ce moment.
Sweet Fraise Sucrée Salée ! Admin
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Sujet: Re: °+ Secret Love +° Dim 13 Juil - 16:01
On est maintenant à table depuis plus de dix minutes, et l'humeur ambiante est au beau fixe même si personnellement, ça n'est pas vraiment le cas. D'ailleurs, régulièrement, je sens le regard de Rosa se poser sur moi pour vérifier que je suis pas partie en larmes ... Ca serait trop simple, ça me permettrait d'évacuer, mais je suis trop fière : je pleures jamais en public. Le nombre de fois où j'ai essayer de pleurer (après qu'il me soit arrivé un truc) au collège pour que le garçon avec qui je voulais sortir puisse m'accorder un peu de son temps, je les comptes même plus, et le pire, c'est que j'y suis jamais arrivée ! Saleté de fierté !
Je regardes passer Harmony entre les tables, et je ne sais toujours pas ce que je vais lui dire, le pire, c'est que sa pause est bientôt. On en est au dessert, ça fait deux heures qu'on est là, à discuter de quelles chansons on interprétra, comment on se positionnera sur la scène, comment on s'habillera, et tant d'autre choses. J'ai beau essayer de m'insinuer dans la conversation, j'en suis vite sortie par mes pensées qui ne m'obéissent pas, mais pas du tout ! Saleté de pensées ! Saleté de cerveau ! Je suis sure que c'est à cause du cerveau qu'on a ses foutus sentiments !
J'en ai marre ... J'ai une envie irrésistible de tout envoyer bouler, de partir du restaurant, de faire mes valises, et de partir pour une île paradisiaque où je me construirais une hutte et où je vivrais en amazone, sans personne pour me troubler, ou quoi que ce soit ... Je commences vraiment à divaguer, cette histoire va me rendre folle, je le sens gros comme un éléphant qui se trémousserait devant moi ... Désolé, pas trouvé meilleure comparaison là maintenant tout de suite ! Finalement, je me relèves, et m'excuse rapidement aux autres :
~ Je vais aux toilettes deux minutes. ~
Je me glisse entre les tables, pour finalement me trouver en face de la porte blanche des toilettes féminins. Tournant la tête, j'aperçois un mec, avec les cheveux attachés en une petite queue de cheval, qui me fait un grand sourire, un clin d'oeil, puis me fait signe de venir. Mais j'en ai marre moi ! Pourquoi je plais à tout le monde d'un coup moi ! Je soupires, puis ouvre la porte d'un geste rageux, avant de m'engouffrer dans une des cabines. Ben quoi ?
Bref, je vous passe les détails. Je sors ensuite, puis me dirige vers les lavabos. Je me lave lentement les mains, avant de poser les mains sur le rebord du lavabo, pour fermer les yeux. Put*** ! Mais dans quelle bourde je me suis mise moi encore ! Pourquoi je suis toujours douée (ou maudite) à me trouver des embrouilles constamment, dès que je passes deux ou trois semaines à être tranquille pépère dans mon petit coin de paradis.
Je passes mes mains sous le jet d'eau continu, afin de m'asperger le visage d'eau fraiche, faisant légèrement couler mon maquillage, mais ça, ça n'est pas encore trop trop grave. L'eau fraiche sur mon visage me fait du bien, et calme mon mal de crane qui a tendance à se faire un peu plus présent ces dernières minutes, surement à cause de trop de réflections ... Faut dire, je suis pas habitué à réfléchir, d'habitude, ça vient tout seul.
Face au miroir, de l'eau dégoulinant, une de mes chansons me revient à l'esprit, sans que je n'ai à réfléchir. Je laisses mes lèvres s'ouvrir toutes seules, puis se refermer, tout en chantant. He loves me ... He loves me not ... She loves me ... She loves me not ... Je suis paumée, j'ai peur. Je perds une amie, je perds un professeur normal, je me perds toute seule. Mes réflexions se font de plus en plus tortueuses, si bien que je ne sais plus où j'en suis, je ne sais plus croire en qui. A qui puis-je en parler ? Tout le monde extérieur se fiche de cette affaire ....
Et les interessés ? Je préfères fuir ... Harmony souffre ... John doit se poser un tas de questions ... J'aimerais tant pouvoir fuir loin, mais je suis adulte, ou presque, il faut que je prennes mes responsabilité. Je me rejettes à nouveau une poignée d'eau fraiche sur le visage, tentant par tous les moyens de calmer l'angoisse intérieure dont je suis bien malheureusement la victime ... Je soupires, puis arrête de chanter, ça ne m'apaise pas du tout, cette fois.
Je baisses la tête, pour m'appuyer le front contre l'émail blanche et fraiche du lavabo. Mais j'en ai marre, je suis à bout de nerf, j'ai qu'une envie, c'est de tout envoyer bouler. je l'ai déjà dit ? Ben tant pis ! Je soupires, puis pose ma tête sur mes mains, les coudes appuyés sur le rebord, l'eau coulant de mon visage par mon menton. Je soupires, j'en peux plus. Je veux plus vivre cette période de l'adolescence. Pourquoi pitié ? Pourquoi ?
Je me redresse d'un coup, et donne un coup dans le miroir. Je le tappe dans l'angle, ce qui fait qu'il est maintenant cassé sur un angle, et que moi, j'ai le poignet ouvert. Je suis vraiment une idiote. Je soupire, puis passe mon poing sous l'eau, afin de pouvoir enlever les bouts de verre sans le sang autour. Comme si j'avais besoin de ça. J'entends des pas qui s'approche, au vu du bruit, c'est soit Harmony, soit Nath ...
Awai Hikari Lumière lointaine Admin
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Sujet: Re: °+ Secret Love +° Sam 19 Juil - 22:06
Les minutes s'enchaînent mais ne se ressemblent absolument pas. Même si les gestes sont répétitifs, rien n'est jamais vraiment semblable. Toujours armée de mon sourire, je virevolte entre les tables, des assiettes encore chaudes dans les mains, sans que je n'en subisse le moindre désagrément. Mes gants blancs sont restés imaculés depuis le début du service, enfin une bonne nouvelle... Je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression que ce sera la seule de la soirée... Appelez ça "l'intuition féminine" si ça vous dit, n'empêche qu'elle m'a rarement fait défaut ces derniers temps.
De temps a autres, je jete des regards vers la table de Kay' et ses amis, on est en train de leur apporter leurs desserts, c'est vrai qu'elle voulait me parler... Je pense que je ne vais pas tarder à prendre ma pause, pour que je ne sois pas forcée de la prendre quand je devrais m'occuper de la grosse réservation de la soirée... On m'a dit que je m'en occuperai en compagnie de Matt -diminutif de Matthias. Je regarde également vers la table où mon frére est installé qui, soit dit en passant, n'a toujours pas touché son assiette, et est toujours accroché à son téléphone... Je me retiens d'aller vers lui pour me tenir au courant de cette 'passionnante' conversation, et continue ma valse frénétique.
Quinze minutes supplémentaires passent, et je peux enfin m'arreter pour souffler. Mon frére est toujours au téléphone, mais ça ne m'empêche absolument pas de faire un geste dans sa direction pour l'informer que je prends ma pause, et donc s'il veut me parler, c'est maintenant. Sans plus attendre, je le vois raccrocher, ranger son portable dans l'une de ses poches, se lever de sa chaise, toujours sans avoir rien avalé -ça doit être froid maintenant... misére- m'empoigner le bras et me tirer vers les cuisines, pour enfin sortir par la porte de service.
~ Ca fait mal, tu avais vraiment besoin de tirer si fort ? J'ai vingt minutes de pause, je te rappelle, on a le temps ! ~
Je ne peux m'empêcher de fulminer, mais bizarrement, je me calme aussi sec quand je le vois qui affiche cet air si serieux, et peut-être aussi, si déboussolé... Ravalant mes envies de meurtre, je m'adosse au mur à côté de lui, et attends patiemment.
- J'ai eu l'hôpital au téléphone ce matin assez tôt. -
Bien sur, aucune raison de se demander de quel hôpital il s'agit. Celui où est placée hahaoya... Mais alors, ça veut dire que ça a un rapport avec elle ?!
- Bing bang... T'as deviné. -
Je lui jete un regard suspicieux, puis vois dans son regard qu'il s'agit d'une histoire encore plus problémùatique que je ne l'aurais imaginé, je le laisse donc continuer, sans mot dire.
- Ils m'ont dit qu'après tout ce temps, et par manque de place, ils ne pouvaient plus la garder que trois ou quatre jours. Bien sur, comme tu peux le deviner, j'ai essayé de m'arranger, en leur disant que s'il le fallait nous payerions plus que ce qui était convenu, ou autres arguments plus ou moins convaincants, mais rien y a fait... Leur décision est sans appel. -
C'est, en effet très problématique... Nous l'avions placée dans cet hôpital car nous ne pouvions l'héberger, ni chez l'un, par manque de place, ni chez l'autre, par manque de présence... Je vous laisse le soin de deviner qui est concerné par quoi... Mais si ce que dit mon frére est fondé, bien que je n'en doute pas, ça va vite devenir difficile, voire même douloureux.
~ Vu que tu n'as pas déménagé, et moi non plus, que proposes-tu de faire ? Nous ne pouvons decemment pas la prendre chez l'un de nous dans l'état actuel des choses, ce serai pire que de l'abandonner... mais dans un certain sens, la laisser comme ça, est encore pire que tout... ~ - C'est bien pour ça que je voulais t'en parler avant de prendre une quelconque décision. - ~ Je comprends... Dis, Onii-sama, tu crois que tu pourrais me laisser dix, voire même cinq, minutes, le temps de réfléchir ? ~ - Evidemment. -
Je l'embrasse tendrement sur le front puis rentre dans le bâtiment, la tête basse... J'ai besoin d'aller me rafraichir.. me passer de l'eau sur le visage, ou même la tête toute entiére.. Ca me remettra peut-être les idées en place.
C'est donc pour ça que je me dirige, d'un pas assez lent vers les toilettes. En chemin, je croise Matt qui m'informe que la jeune fille avec qui je discutai tout à l'heure s'est dirigée, elle aussi, en direction des toilettes.
Je l'aime bien Matt, il a les cheveux d'un blond tirant sur le chatain clair mi longs, souvent attachés en une queue de cheval, des yeux bleus-verts, bronzé tous les jours de l'année, assez grand, et surtout incroyablement gentil... Je pense que si j'avais été attirée par les hommes, je me demanderai si je ne pourrais pas lui laisser une chance, surtout qu'un homme comme lui n'est ni fiancé, ni marié, ni rien de ce genre. C'est un véritable célibataire endurci.
Je le gratifie d'un sourire reconnaissant, et me redirige vers les toilettes. Poussant la porte, une fois arrivée devant, la premiére chose que je vois n'est autre que Kay' penchée au dessus d'un lavabo. Levant légèrement les yeux, je remarque que le miroir est fissuré et agrémenté de quelques gouttes de sang... Mon fin sourire se mue, sans plus attendre en moue inquiéte, et je me dirige vers elle, sans hésiter.
~ Kay', que s'est-il passé ? Fais moi voir ta blessure. ~
Je ne la brusque pas, apparemment, elle n'en a pas besoin... j'attends juste qu'elle réagisse... En ce qui concerne ma mére ? Ma décision est déjà prise, même si cela doit changer ma vie.
Sweet Fraise Sucrée Salée ! Admin
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Sujet: Re: °+ Secret Love +° Sam 19 Juil - 22:44
Evidemment, ce n'est qu'Harmony qui est rentré dans les toilettes. Je ne sais, à vrai dire, pas quoi penser. Je ne sais pas si j'aurais préféré que ce soit Nathalie, ou Harmony ... Elles sont si différentes, et pourtant si attachantes. Une envie profonde de fondre en larmes me prend, surtout que la douleur de ma main est des plus lancinante. Je suis complètement perdue, je ne sais plus si je dois continuer à sourire, et garder ma bonne humeur et mon grain de folie, ou si je dois tout laisser tomber pour fondre en larmes, et m'effondrer dans les bras de celle qui a été ma meilleure amie ...
a été ... Ces mots sont si douloureux. a été ... car maintenant, quand je lève légèrement les yeux pour la regarder pénétrer dans les toilettes, et s'inquièter pour moi, j'ai un immonde pincement au coeur qui vient me tirailler. Mais je ne sais pas pourquoi toute cette histoire me trouble autant... Pourquoi sur le toit, tout à l'heure, spontanément, j'ai été la prendre dans mes bras ? Aurait-elle réveiller en moi un sentiment dont je n'avais pas l'idée ? Aurait-elle, peut-être, sans le vouloir, réagi à un de mes appels ? Finalement, l'envie me reprend de frapper le miroir ... Mais je ne fais rien. Finalement, je lèves la tête et lui souris, tout en lui répondant :
~ C'est ton miroir qui m'a mordu, mais je lui ai fait bouffer ses dents. ~
Je lui tires la langue, puis me remets à retirer les petits bouts de verre coupants logés dans ma main. Pourquoi tout ça m'arrive d'UN seul et unique coup ... Je soupires, puis enlève le dernier petit bout de verre, avant de soupirer. J'éteins le lavabo, puis prend un peu de papier pour s'essuyer, et le colle sur ma plaie. J'ai une jolie plaie béante entre le deuxième et troisième doigt, au niveau de l'articulation.
~ Par contre, il me faudra de quoi me faire un bandage, miss. ~
Il faut que je lui dise avant qu'elle n'aille le chercher, sinon je n'aurais pas le courage de le faire. Je soupire, et me tourne vers elle, pour la regarder dans les yeux. Elle n'est pas partie. Elle me connait. Elle sait que je veux lui dire quelque chose. Je me recule d'un léger pas, pour finalement me retrouver aculée au lavabo. Pourquoi ? Je n'en sais rien ... Peut-être dans une sorte d'essai de fuite, qui sait ? Je n'en sais rien ... Je n'en sais rien ... Je ne sais plus rien ... Pourquoi est-ce que je doutes comme ça ...
~ Je ... Mimie ... Excuses-moi ... ~
Je sais qu'elle commence à savoir ce qui se passe ... Il faut que je lui dise, sans essayer de me justifier, elle me connait, elle sait que je ne l'aurait pas fait, que je ne lui aurais pas fait ça si il ne m'avait pas lui même tenter. Je sais qu'elle le saura. Du moins je l'espère. Ma bouche s'ouvre de nombreuses fois, avant d'arriver à articuler quelques mots : "John ... Je ... seule ...". Finalement, je prends une grande inspiration, puis dit rapidement, sans vraiment articuler : ~ John m'a embrassé, je n'ai pas réagi, je suis désolée, je ne savais pas faire autrement, je suis lache et seule aujourd'hui, et je sais qu'aucune justification ne pourra réparer la blessure, j'espère que tu ne m'en voudras pas trop. ~
Je me tournes, ouvre le lavabo, puis met ma tête sous l'eau, comme pour me réveiller d'un mauvais cauchemar. J'entends la porte, elle a du sortir pour aller chercher la trousse de secours, et verser quelques larmes. Je la connais, je sais qu'elle est aussi fière que moi, mais là, je n'ai plus envie d'être fière. Elle va revenir dans cinq minutes, toute souriante et toute douce, pour me soigner ... Je vais dans le coin de la pièce, comme un zombie, avant de m'affaler au sol, me recroqueviller sur moi-même et verser larme après larme.
Je suis fière, mais je suis seule. Les membres du groupe ne viendront pas, ne me connaissant que trop bien. Les autres clientes, je n'en ai rien à faire si elles me voient. Harmony ne reviendra que dans cinq minutes. Alors je me laisse aller, je pleures, autant que je peux, perdue dans mes souvenirs, dans mes sentiments, dans mes relations, je ne sais plus que penser, je ne sais pas quoi faire, je ne sais plus quoi faire.
Je l'ai blessée, je l'ai profondément blessée. Mais je ne pouvais pas lui cacher, je ne pouvais pas ... Vraiment pas ... J'y penses, sur son visage, j'ai décelé cette pointe de peur, de conviction et de ... bouleversements ? Elle vient d'apprendre quelque chose, je n'ai même pas pris le temps de lui demander ce qui se passait ... Quelle égoïste !
Awai Hikari Lumière lointaine Admin
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Sujet: Re: °+ Secret Love +° Dim 20 Juil - 15:01
Je n'ai rien dit, de tout le long.. je n'aurais su que dire, alors je me suis contentée de rester là, a sourire.. Même si je sais que mon visage me trahi beaucoup trop souvent ces derniers temps, je n'en ai cure, en ce moment. A la fin de son récit, je me suis contentée d'hocher lentement la tête, même si je sentais mes yeux s'équarquiller dans leurs orbites... Mais bon, en fin de compte, je me suis souvenue des paroles que ma mére nous disait souvent, avant... et donc, je ne suis plus autant choquée ou en colére que précédemment. Si elle est plus heureuse de la sorte, je ne vais absolument pas m'y opposer.
Toute seule dans le corridor, recroquevillée au sol, mes bras entourant mes jambes, ramenées devant moi, la tête contre le mur, les yeux rivés sur le plafond, je réfléchis calmement... Heureusement que personne ne passe dans le couloir en cet instant, il ou elle, me prendrait pour folle... La décision que je viens de prendre n'aurai pas pu mieux tomber... D'accord, même si je ne m'y oppose pas, cela me ferai mal de les voir ensemble, c'est pourquoi cette décision est la meilleure qui puisse être.... pour tout le monde. Aucun regret a avoir.. Au fond, je crois que je lui suis plutot reconnaissante de ce reviremment de situation.
Soufflant pour me redonner courage, je me frotte les yeux, ayant trop longtemps fixé l'applique fixée sur le mur, me donne deux tappes sur les joues pour me réveiller comme il se doit, et me léve, un peu courbaturée. J'affiche toujours ce sourire de circonstance, à la différence prés que cette fois, je ne suis plus résignée, mais plutôt motivée dirons-nous. Gardant une mains sur le mur, pour m'éviter de chuter, j'avance doucement en direction de la seconde porte sur la droite, un peu plus loin devant moi, pour y récupérer la trousse a pharmacie, pour pouvoir soigner Kay'... Il faudrai éviter que sa blessure ne s'infecte.
Une fois la malette blanche ornée de la croix rouge en main, je me dirige, de nouveau, vers les toilettes. J'ouvre la porte en essayant de faire le moins de bruit possible, y faufile d'abord ma tête, pour m'assurer qu'elle se trouve toujours ici. Je la trouve rapidement, prostrée dans un coin. J'entre complétement, et referme la porte derriére moi.. Elle ne m'a pas entendue on dirai. En la regardant plus intensément, je remarque que ses épaules sont victimes de soubresauts incontrôlés.
* Kay'... *
Il est rare qu'elle pleure devant qui que ce soit. Je m'avance vers elle, pose la malette sur le carrelage, et pose l'une de mes mains sur sa tête.
~ Ne te mets pas dans des états pareils. Pour répondre à ta question, je ne t'en veux pas, après tout, c'est ta vie, tu la vis comme tu l'entends, et pas autrement. Allez, fais-moi voir ta blessure. ~
On dirai un automate, ou du moins ses gestes. je ne dis rien, et me contente de lui désinfecter sa plaie, pour ensuite lui bander la main, après lui avoir mit de la gaze, pour aider à cicatriser... Elle devra probablement le garder quelques jours durant.
~ Et voilà, c'est réparé. Il faudrai que tu le change au minimum une fois par jour pour être sure que rien ne s'aggrave.. si tu pouvais même le faire deux fois par jour, ce serai mieux. ~
Je remballe tout, et me léve, arrangeant un faux-pli sur ma jupe... Eviter de se cradosser juste quand il ne le faut pas... Mauvaise image ! Mauvaise image !
~ Bon, désolée de t'abandonner comme ça, mais mon imbécile de frére veux toujours me parler, et je n'ai plus beaucoup de temps à lui accorder. On se voit plus tard. ~
Comme précédemment fait à mon frére, je l'embrasse sur le front, avant de sortir de la piéce, la laissant seule avec ses pensées. Il faut que je retourne auprès de mon frére, qui m'attends toujours dans la ruelle... Je redépose rapidement la malette à sa place, et me rue dehors, sous les rires chaleureux du chef cuisinier, à qui j'adresse un sourire taquin, avant de passer la porte. C'est donc essoufflée que je retrouve mon frére, toujours adossé à son mur, regardant dans ma direction, un sourcil levé.
- Tu as fini de réfléchir ? - ~ Oui, je vais m'en occuper. Je ne peux pas la laisser ! C'est au dessus de mes forces ! ~ - Je n'y vois qu'un inconvénient... Et le lycée alors ? Tu vas la laisser seule toute la journée, pendant que tu seras en cours ? - ~ Bien sur que non ! Je... Je vais arreter le lycée. ~ - Tu as beaucoup sacrifié pour entrer dans ce lycée, et aujourd'hui, tu veux laisser tomber tous tes efforts ? - ~ Sans regrets. ~
Je le vois qui léve la main ; par réflexe, je me tends, et ferme les yeux, avec forces... Contrairement à ce à quoi je m'attendai, il se contente de la poser sur ma tête et me caresser doucement les cheveux.
- Ma petite soeur a grandi, je suis fier d'elle. -
Je me contente de lui adresser un sourire... le plus sincére qu'il n'eut jamais la possibilité de voir se peindre sur mes lévres.
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Sujet: Re: °+ Secret Love +° Dim 20 Juil - 18:44
La porte vient de se fermer, et je restes prostrée quelques secondes au sol. Elle m'a soignée, elle ne m'en veut pas ... Je lui ai fait mal, elle ne m'en veut pas ... J'ai détruit une partie de sa vie, elle ne m'en veut pas ... Je me lèves comme un automate, pour me regarder dans la glace. Les larmes sur mon visage ... Elle ne m'a jamais fait pleurer, elle, elle me réconfortait. C'est comme un électrochoc, une claque en pleine figure, il faut que je lui dise. Cette sensation de douceur quand je suis avec elle, l'étonnante confiance en moi quand elle me caresse les cheveux, la sensibilité dont elle fait toujours preuve avec moi ... Non, je ne peux pas ... Pas maintenant, je dois ouvrir les yeux.
Je prends une grande inspiration, comme pour la précédente révélation, puis ouvre lentement la porte. Je vois Harmony passer d'un petit couloir vers la porte de sortie, de service. Je prends à nouveau une respiration, fait un signe à Jade que je reviendrais dans un moment. Le groupe me regarde avec un air dubitatif, il faut dire, j'ai le rimel et le crayon qui ont coulés, une main dans un bandage, et les joues avec des traces lacrymales assez ... importantes. Je soupire, puis tourne la tête, je l'ai perdu ! Zut !
Finalement, je prends le chemin de dehors, pensant à la manière avec laquelle j'allais lui dire ça ... Hum ... C'est vrai ! Comment je vais lui dire ça ? Non, je vais lui faire comprendre ... Comme elle l'a fait elle ... Mais j'aurais jamais le courage. Je poses la main sur la poignée froide de la porte. Allez ! T'auras le courage ! Je sais que tu peux le faire ! J'me parles toute seule maitnenant ... J'deviens encore plus tarée.
L'air frais de l'extérieur ... Pourquoi je sens que c'est pas une bonne idée ? Maintenant, où est-ce qu'elle est allée ? Je ne la vois nulle part ! Oh non ! Elle m'a pas fait le coup de se barrer après ce que je lui ai dit ... Non, elle a pas pu me faire ça ... Pas maintenant ... Finalement, j'entends la voix grave de son frère et m'approche, mais à sa réponse, je me stoppes en route. Il ne doivent être qu'à un ou deux mètres maximum, j'entends toute leur conversation.
Elle .... Elle ... J'y crois pas ... Un étau monumental m'enserre le coeur, si bien que je ne peux plus bouger. Le dos collé au mur, je laisse ma tête tomber contre ce même mur. Pourquoi maintenant ? Pourquoi elle abandonne le lycée ? Pourquoi maintenant ? ... Pour s'occupper de quelqu'un, mais de qui ? L'étau se reserre un peu plus, et je sens une boule au niveau de mon ventre qui grandit et grandit ...
Finalement, et je ne sais par quelle force surhumaine, je parviens à me décrocher du mur, puis à m'avancer vers les deux fraternels enlacés. Finalement, Mimie, en m'apercevant, se fige sur place. Elle me le cachait, à sa réaction, je sais qu'elle me le cachait. Mais qu'est-ce qu'elle me cachait ? Ca, je n'en sais rien ... Mais elle me le cachait ... Le profond sentiment de traitrise que je ressens en ce moment vient se mêler à l'étau et à la boule ... j'ai l'impression que ma gorge est comprimée, si bien que la phrase que j'arrives à tirer de mes lèvres donne l'impression de n'avoir utiliser aucun air ...
~ Tu abandonnes le lycée pour t'occuper de qui ? ~
Je trouves la force de redresser les yeux vers Harmony, non pas pour lui montrer par mon regard le sentiment de traitrise, la douleur de ma gorge, le noeud de mon estomac, et l'étau de mon coeur, bien que ce soit le cas, mais pour la regarder en face, et connaitre sa réaction. Car si elle me le cache, je sais qu'elle me le dira, mais il faut que je la regardes en face.
Awai Hikari Lumière lointaine Admin
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Sujet: Re: °+ Secret Love +° Dim 20 Juil - 19:12
Quelques micro secondes passent comme ça. Ce n'est pas la premiére fois qu'il me dit qu'il est fier de moi, mais étrangement, aujourd'hui, je sens comme un poids immense qui disparait, au fond de moi... Quelle agréable sensation de liberté, même si le plus dur reste encore à venir, je n'en ai pas douté un seul instant.
Je me retourne à demi quand j'entends des pas venir dans notre direction.. Sur le coup, je ne sais pas de qui il peut s'agir, mais une fois que j'en ai conscience, je me fige littéralement. Je sens Killyan se raidir un instant... ces mots auraient dû rester confidentiels, de même que notre situation familiale... Si tout venai à se savoir maintenant, tous nous prendraient en pitié, et ça, nous -je parle pour nous deux, car nous ressentons exactement la même chose- ne le voulons en aucun cas !
" Tu abandonnes le lycée pour t'occuper de qui ? "
M'a-t-elle demandé... Une sensation m'étreint le coeur... Un peu comme si tout allait se jouer en cet instant.. Un peu comme si tous mes secrets, même les plus enfouis allaient être mis à nus là, dans cette ruelle faiblement éclairée avec mon frére et Kay' pour seuls spectateurs... Que vais-je lui dire ? Je ne peux décemment pas lui dire la vérité... Je ne peux, ni ne veux, pas lui dire que j'abandonne mes études pour me consacrer entiérement à ma mére, atteinte de dégénérescence mentale, depuis la mort de son mari et de l'une de ses filles, et se déplaçant, depuis lors, dans un fauteuil roulant, sans compter le fait que tous ses souvenirs de ces 34 derniéres années ont été tout bonnement et simplement effacés, comme s'ils n'avaient jamais existé.
Non mais sans blague, vous vous voyez, vous, raconter ça à vos proches ? Comment réagiraient-ils, d'après-vous ? Eh bien, c'est là la chose que je ne souhaite pas savoir... Ni même que mon frére qui, m'ayant attrappé le bras, me fait savoir d'en terminer rapidement, avant qu'il n'y ai d'autres évenements imprévus qui viennent se mêler à cette histoire.. Je le comprends, et c'est pourquoi, je vais faire assez court, même si ça doit faire mal.. En cet instant, je n'ai pas le choix. J'espére de tout coeur qu'elle me pardonnera ce que je m'apprête à lui dire.
~ Je suis désolée, mais cela ne regarde que mon frére et moi. J'ai moi aussi droit à mes secrets. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, ma pause vient de se terminer, il faut que je retourne travailler. ~
J'embrasse mon frére sur la joue, en lui rappelant que son repas l'attends toujours, et franchis la porte de service, pour me retrouver nez-à-nez avec le chef cuistot qui me fait savoir que nos chers clients sont déjà arrivés -ils ont plus de 20 minutes d'avance... rien n'est encore prêt ! Sans attendre davantage, je me rue en salle principale, et me dirige vers Matt. J'ai eu une idée, mais pour cela, il me faut son avis, et ensuite l'approbation du patron.
~ Matt ! ~
Il se retourne vers moi, en souriant... apparement, je n'ai pas besoin de lui expliquer le pourquoi du comment, il se contente d'hocher la tête, dés que je prononce les trois premiers mots de ma tirade. Super, bon, maintenant, monsieur Merson.. Oh, je le vois qui arrive, toujours aussi chic, je me dirige vers lui, et lui fait part de mon idée, il l'approuve sans hésiter et me fais savoir que la table à déjà été préparée par ses soins -bien sur accompagné de deux serveuses, tiens d'ailleurs, je m'étonnais aussi de ne pas les avoir encore vues dans la salle principale, je comprends mieux à présent.
Tout sourire, je me dirige, en compagnie de Matt vers nos prestigieux clients, et nous nous inclinons docilement, avant de nous présenter comme étant chargés du bon déroulement de leur dîner, ce soir, suite à quoi nous les dirigeons vers l'une des salles annexe, celle-là même où leur table à été dressée peu avant. Une fois la porte en bois verni passée, nous les entendons émettre des murmures d'approbation ou d'assentiment. Apparemment, la décoration des lieux est à leur goût... tant mieux. Nous les laissons s'installer, et passer commande pour leurs apéritifs.
Pendant que je passais derriére le bar, pour aider notre barman attitré à remplir les verres, Matt m'a dit qu'il s'absentai un instant... Peut-être veut-il discuter d'un truc avec monsieur Merson. Une sorte de moyen pour que nos invités ne trouvent pas le temps trop long, en attendant leurs plats, ou autres. Ce qui n'st pas une mauvaise idée en soi, mais je me demande bien ce qu'il va bien trou... Non ! Il ne va pas oser ?
Eh ben si, quelques minutes après avoir terminé de servir le premier plateau d'apéritifs, je vois la porte s'ouvrir, et le groupe de Kay' entrer, précédé de Matt, que je ne manque pas de fusiller du regard quand il passe à côté de moi.
Dernière édition par Aishiteru le Mar 22 Juil - 9:53, édité 1 fois
Sweet Fraise Sucrée Salée ! Admin
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Sujet: Re: °+ Secret Love +° Dim 20 Juil - 20:56
Les mots d'Harmony sont comme des poignards qui viennent me trancher le coeur de plusieurs dizaines de coups tranchants. Les mains qui tremblent, le coeur complètement saignant. Elle passe à côté de moi, pour retourner dans la salle. Elle a ses secrets ... Mais je n'ai aucun secret pour elle, elle sait tout de moi ... Absolument tout ... Sauf une chose, que j'ai été battue dans mon enfance, et que plus je pleurais, plus je prenais de coups, dont mon incroyable fierté à ne pleurer devant personne. Mais là, ce n'est pas si important ... Pas comme ça ...
Son frère me regarde, mais je ne sais pas quoi accepter de ce regard. Je sais qu'il m'en veut d'être arriver à ce moment-là, mais d'un autre côté, il compatit pour moi, et la douleur que je ressens à la suite des mots tranchants de Harmony ... Finalement, il pars lui aussi, et me laisse dans cette ruelle, seule, et abandonnée.
I am lonely ... I was always lonely ... But you, you make me less lonely ... Love ... My love ... You gave up ... It's a shame for me ... not for you ... And me ... I finally understand ... Too late ... Very too late ...
Finalement, j'arrive enfin, dans mes gestes tremblants et dépourvus de courage, à prendre le portable qui se loge dans ma poche, et vais dans mon répertoire, chercher quelqu'un pour venir me chercher et rentrer chez moi. Inconsciemment, je tombe sur le fixe d'Harmony ... je soupire, puis chercher le numéro de John, lui, ne me questionnera pas, du moins, pas trop.
J'appuie sur la touche verte, puis porte le téléphone à mon oreille, d'un geste tremblant. Je ne sais plus quoi faire, je ne sais plus où je suis, qui je suis, pourquoi je suis là. Ce que je penses, c'est juste que la vie aurait pu me prévenir, et je serais restée au lit aujourd'hui ... Finalement, j'entends la voix un peu ensomeillée de mon professeur préféré dire un 'Hallo' lointain.
~ John ... ~ [ Kay' ? Qu'est-ce qui se passe ? ] ~ Je ... Rien ... T'en fais pas ... Tu peux venir me chercher ? ~ [ ben, bien sur. T'es où ? ] ~ Au Restaurant ... du centre ville ... Place Kalinski ... ~ [ D'accord j'arrive. A tout de suite. ]
Je raccroches, et fourre le téléphone dans ma poche. Je me dirige d'un pas saccadé vers la porte d'entrée du restaurant, l'attendre appuyée contre le mur. Le vent frais vient me caresser le visage, mais cette caresse n'a rien de rassurante. La fraicheur de mes joues ne fait que refléter le vide totale de sentiments dont mon corps fait preuve, suite ç mes propres ordres.
Pourquoi aime-t-on pour souffrir ? Pourquoi souffre-t-on pour aimer ? Est-ce que simplement vivre est au dessus de nos forces, et des espoirs que l'on peut avoir ? Tout ce que je ne donnerais pas pour pouvoir enfin vivre, sans problèmes, sans aucun problèmes. Pourquoi cette journée est-elle maudite ? Pourqui je ne suis pas restée couchée ? Pourquoi j'ai insisté pendant le cours de maths ? Pourquoi je ne suis pas restée avec elle sur ce toit ? Pourquoi j'ai pas refuser les avances de John ? Pourquoi ... Pourquoi ... Pourquoi ... Pourquoi je deviens folle ?
Finallement, j'ai une main qui se pose sur mon épaule. Une main d'homme. Je tourne la tête, espérant y voir John, mais non, c'est l'homme qui m'a fait un grand sourire tout à l'heure, devant les toilettes. Quoi ? Il veut faire quoi là ? Si c'est pour me draguer, je me défends pas ! Ras le bol ! Finalement, non, il me fait un sourire, puis me dit : ~ Restes pas dehors, va ! En plus, toi et ton groupe, vous allez jouer aujourd'hui. Qui sait, si ça plait aux clients, vous pourrez peut-être venir régulièrement. ~
Il me fait un clin d'oeil. Je restes cinq/six secondes sans réagir, puis finalement, je me redresses, et lui fait un petit sourire. Fière un jour, fière toujours. ~ Mon petit ami devrait pas tarder à arriver, vous pourrez lui dire où je suis ? ~ ~ Bien sur. ~
Finalement, je rentres, et je rejoins le reste du groupe pour rentrer dans la salle. Je ne regardes même pas Harmony, pour arriver à garder une certaine contenance dans mes gestes et mes pensées. Je prends une inspiration, puis m'approche de la scène. Si vous saviez le trac dans lequel je suis embourbée là. C'est notre véritable représentation, en dehors des petits clubs où personne ne va. On est dans un restaurant chic, en face de personnalités probablement illustres. Je tires la manche de Jade, pour lui chuchoter : ~ A la fin de la première partie, est-ce que tu pourras mettre le CD qui a la version instrumentale de Turn the tide ? La version techno. Je veux l'interprêter pour quelqu'un. Mais je veux qu'elle soit personnelle, si vous pouviez ne pas jouer ... ~ ~ Si tu veux ! ~ ~ Merci, t'es un ange. ~
Il se pose des questions, mais il ne me demande pas de réponses. Ce sont vraiment des amis. On se positionne chacun à notre instrument de prédilection. Jordan se met à sa basse. Nathalie se pose derrière sa batterie. Jade prend sa guitare sèche, Rosa la guitare électrique. Je m'assois devant le piano, en effleure les touches, puis commence à jouer la chanson bateau, qui fait qu'on se met tous les publics un peu sensibles dans notre poche : "Listen to your heart".
Les larmes montent, mais je les repoussent. La douleur grandit, mais je la dissimule. J'ai l'impression que ma main se déchire, mais je l'ignore (ben quoi ? je me suis quand même bien coupé !) Rosa comprend mon mal, et vient à ma rescousse à chaque refrain. Je ne remercierais jamais la vie de m'avoir donné des amis géniaux, qui, sans avoir de réponses, t'apporte du réconfort. Je ne regarde pas les serveurs, de peur de voir Harmony, je regardes juste la table.
Petit à petit, on enchaine toutes les chansons ... "Kiss and control" ... "Tell me" ... "Mother Earth" ... "Not gonna get us" ... "Open your eyes" ... "Girl's not grey" ... "Malchik gay" ... et toutes les autres ... Merson fait des grands sourires de là où il est, car les personnes personnes semblent apprécier. Il est vrai que certaines n'aiment pas, car c'est tout de même de la musique récente, mais la plupart ont entre vingt-cinq et trente-cinq (du moins je crois), ce qui fait qu'elle voient moins le temps passer entre les repas. John a depuis longtemps rejoint les rangs. Il est assis, dans un coin où on ne le remarque pas, mais moi je le vois.
Je vais en quelque sorte le trahir, si ça marche ...
Le moment que je redoutais arrive ... Au bout d'une heure et demie d'interprétation, les autres membres quittent la scène. Moi, je descends, je prends un tabouret du bar, et le mets sur la scène, avant de m'asseoir dessus, face à la table. Le son commence à sortir des enceinte, et mon trac monte en flèche.
You have the bravest heart Tu as le coeur le plus brave The strongest emotions Les émotions les plus fortes ! After all the harm I've caused Après tout le mal que j'ai causé You still want my lovin' Tu veux toujours de mon amour
I think I've lost your love Je pense que j'ai perdu ton amour Oh baby, it's a shame Oh bébé c'est une honte But how can I be mad at you Mais comment pourrais-je être fâcher contre toi When I'm the one to blame Quand je suis la seule à blâmer ?
I can't believe Je peux pas croire I still receive Que je reçois So much affection from your side Autant d'affection de ta part If you give me one more chance Si tu me donne une autre chance I'd love to turn the tide J'aimerais tourner la marée
Je descends de la scène, sous les applaudissements. Je souris mal à l'aise, avant d'aller rendre son tabouret au bar. Je passes la main dans mes cheveux, et rejoins lentement John, regardant si Harmony aurait des envies de me parler ... On ne sait jamais, si ça avait marcher ...
Je n'aime pas mettre ma vies entre des si ...
Awai Hikari Lumière lointaine Admin
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Sujet: Re: °+ Secret Love +° Dim 20 Juil - 22:20
Je ne les regarde pas, je suis en train de discuter avec Matt -enfin, l'invectiver serai le terme le plus approprié, le pauvre, il ne doit pas comprendre grand chose à ce qu'il se passe pour que je me mette dans un état pareil-, je les entends juste s'installer à leurs instruments respectifs. Je ne veux surtout pas croiser le regard de Kay', quoi qu'il m'en coute. Je sais que je l'ai faite souffrir dans la ruelle, tout à l'heure, je sais qu'elle m'en veux, et qu'elle voudrait trouver une réponse à ses questions et autres incertitudes, malheureusement, en cet instant, je ne peux rien de plus pour elle.
Finalement, les premiers morceaux s'enchaînent les uns après les autres, les invités semblent apprecier, enfin pour la plupart, je crois qu'il n'y en a que deux sur vingt qui semblent plus pris dans leur débat politique, que dans l'ambiance régnant en maître dans la piéce. Dix huit sur vingt, c'est un bon pourcentage, voire même un très bon pourcentage, pour leur premiére représentation dans un lieu tel que celui-çi. Même si je tente de ne pas le montrer, je suis très heureuse pour eux. Je me retiens d'applaudir à tout rompre dés qu'une chanson se termine, et me focalise sur mon travail.
Bientôt les verres apéritifs sont vides, et les entrées sont commandées. Nous n'avons pas le temps de chômer, il faut nous remettre au travail, moi toujours dans la même humeur, mais m'efforcant de garder mon sourire jusqu'au bout, et Matt, un léger sifflement dans les oreilles.. Le pauvre, je sais qu'il n'y est strictement pour rien, mais j'avais besoin de me défouler sur la premiére personne qui passait par là, et malheureusement, c'est tombé sur lui. Je lui présenterai mes plus plates excuses, une fois la soirée terminée, avant de rentrer chacun chez soi.
Monsieur Merson vient de rentrer dans la piéce, au moment où nous servons les entrées commandées, il nous adresse un sourire, puis nous incite à le rejoindre un moment. Nous nous excusons calmement auprès de nos invités, en leur souhaitant un bon appetit, ainsi qu'un bon divertissement, et nous dirigeons vers le patron, assez curieux.
~ Ce début de soirée m'a l'air d'être tout à fait prometteur, qu'en pensez-vous ? ~ ~ Louis, c'est principalement parce que vous aviez cette idée en tête que vous les avez 'recruté' si rapidement, ensuite, vous comptiez sur moi pour les 'retenir' aussi longtemps que possible, ou du moins jusqu'a ce que nos invités arrivent. Est-ce que je me trompe ? ~ ~ Ho ho ho ho, Harmony, vous êtes très perspicace, pour votre âge, mais vous n'avez pas tout à fait raison. ~ ~ Le seul point sur lequel elle serai susceptible de se tromper est le premier, au sujet de leur recrutement, n'est-ce pas ? ~ ~ C'est exact. Après tout, ce n'est pas au vieux singe à qui on apprend à faire la grimace. Je les ai recruté parce que j'adore leur musique, et le fait que ce soit tombé aujourd'hui est une aubaine deux fois plus grande qu'on y gagne doublement. ~
J'ai d'un seul coup, une migraine atroce... Quel vieux renard rusé !
Suite a quelques nouveaux rires de sa part, il nous libére, et nous laisse regagner nos place, sur deux tabourets de bar, papottant avec le barman qui, lui aussi, ne semble pas vraiment interressé par la musique, mais bel et bien sur ce qu'on lui raconte, au sujet de la petite conversation que l'on vient d'avoir avec le patron. Il a la même réaction que moi, sauf que lui, il ne se contente pas de le penser, il le dit à voix haute, qui est, heureusement pour lui, étouffée par les paroles des chansons et la musique qui va avec.
Un quart d'heure passe, puis une demie-heure, nous débarrassons les assiettes et autres coupelles qui ont servies pour les entrées, et attendons qu'ils se décident pour le plat de résistance -oui, nous avons procédé de cette façon, pour leur laisser du temps, ne pas les brusquer, les laisser apprecier la musique, enfin tout ça quoi, donc nous prenons commande au fur et a mesure.
Tandis que je note les plats demandés sur une feuille de mon calepin, je vois, du coin de l'oeil, entrer notre cher prof de mathématiques. Je ne lui en veux pas, je lui suis même étonnament reconnaissante, à lui aussi. Je lui adresse un sourire, et lui désigne une chaise de libre, sur laquelle il s'asseoit sans plus attendre, tandis que moi, je retourne à mon calepin... C'est que c'est long vingt commandes à prendre, sans oublier le fait que certains ne veulent pas de çi, ou plus de ça dans leur assiette.. un vrai bazar, mais bon, c'est le métier que j'ai choisi, il me plait, alors je ne vais pas m'en plaindre, ce serai un peu malvenu de ma part, et très discourtois envers monsieur Merson.
Une fois les commandes finies, je prend la feuille de Matt, et me dirige vers les cusiines, tandis qu'il s'occupe de leur servir du vin en bon maître sommelier qu'il est, ou du moins, pour ce soir.
En passant la porte menant aux cuisine, je ne peux m'empêcher de penser que cette soirée n'est décidemment pas très réussie... Primo, j'ai fait souffrir Kay', secundo, j'ai vidé mon sac sur Matt qui n'y était pour rien, et tertio je crée des ennuis à tout le monde, mon frére y compris...
~ Chef, je vous laisse les commandes ici, j'ai besoin de prendre l'air coinq minutes ! ~ ~ Pas de soucis, tu connais le chemin. ~
Je sors par la même porte que tout à l'heure, et m'assois sur une caisse de bouteille vide, qui trainait par là. Je suis fatiguée, mon moral est au plus bas ce soir, même si l'idée d'avoir ma mére à la maison me réjouit, je n'arrive pas a trouver un point positif à tout le reste, ce qui fait que le gouffre qui s'est ouvert ne cesse de grossir et grossir, jusqu'a engloutir tout ce qui passe près de lui...
Les larmes refusent de monter, à la place, c'est un picotement, qui remonte le long de mon larynx, passe les cordes vocales, vient se glisser dans ma gorge, et sors, tel un orage d'été éclatant brusquement... Un cri, aussi rauque et puissant que ceux que les garçons ont l'habitude de laisser échapper. Dans ce cri est contenue toute ma peine, toutes mes incertitudes, toutes ces émotions négatives qui m'étreignent ce soir... Au bout d'un instant, ma voix se meurt, mes lévres se referment, et mes paupiéres s'abaissent... Il faut que je finisse de faire le vide dans mon esprit. Ce lâcher de décibels m'y a déjà beaucoup aidé.
Ce n'est qu'un quart d'heure plus tard que je retourne dans la salle, je suis désolée pour Matt, c'est lui qui a du se charger tout seul de servir les plats. Je me dirige vers lui, et m'en excuse, il me dit que ce n'est pas grave, je lui sourit, et lui propose mon aide pour faire la plonge, il accepte. Voilà comment nous nous sommes retrouvés à trois derriére le bar, Nick -le barman-, Matt et moi. L'un écoutrant d'une oreille distraite, tout en passant son chiffon sur ses verres pour y oter la poussiére, et les deux autres en train de faire de beaux dégâts avec l'eau. Il me dit que c'est une sorte de vengeance pour l'avoir laissé tout faire tout seul, et comme j'ai l'âme d'une gamine, je ne peut me retenir de lui rendre la pareille. Heureusement que personne ne regarde dans notre direction, sinon, nous serions vraiment dans de beaux draps.
Nous avons tout de même terminé notre plonge, tandis que les membre du groupe descendaient de scéne, mais nous n'avons pu en voir davantage, que nous nàous recevons deux serpilléres dans les bras 'send by Nick'. Nous obtempérons, conscients que nous avons fait une grosse bétise digne de gamins d'une dizaine d'année, à peine, et nous baissons pour tout éponger, mais nous ne manquons pas de voir le sourire taquin et légèrement enfantin de notre bourreau.
* Avoue que tu aurais voulu te joindre à nous. *
Un nouveau sourire fleurit sur mes lévres, tandis que j'essuie, tant bioen que mal, les dégâts, et qu'une chanson nous parviens. Je reconnais cette voix, c'est celle de Kay'. Je risque un oeil au dessus du bar pour la voir, installée sur un tabouret, chantant, avec la chaine pour seul accompagnement... Ces paroles, je ne les connais pas, mais je les comprends -evidemment puisque c'est de l'anglais. Je ferme les yeux, et termine rapidement ce que je fais, avant de mettre la serpillére dans un seau non loin, et de rejoindre mon frére, arrivé entre-temps. Il m'entoure de ses bras, et me presse contre son torse, même si je suis dos à lui, je sais qu'il n'est pas en super forme... Tout est allé tellement vite. Je ferme doucement les yeux, berçée par les battements de son coeur, et en même temps, la chanson de Kay', qui ne tarde pas à se terminer. Je l'entends machiner, je ne sais pas ce qu'elle fait, et ne chercher pas a la savoir plus que ça. Je me contente de regarder la pendule qui sied sur un mur, et remarque qu'il est assez tard.
J'incite mon frére à relâcher sa prise, regarde si les clients ont terminé, ce qui est le cas. Accompagnée de Matt, je débarrasse, et prend leur derniére commande -dessert, fromage, café- avant de tout ramener en cuisine, pour revenir avec le plateau des dessert et du café pour tous.
Mon service étant terminé, je me rends vers monsieur Merson, passant devant Kay' et John sans rien dire, et demande la permission de rentrer chez moi, pour me reposer. Louis me donne son approbation, et me rassure sur le fait qu'ils se débrouillerons pour finir de débarrasser la table.
C'est donc sans plus de formalité qu'un sourire, ainsi que des excuses en bonne et dues formes, que je me rends vers les vestiaires pour m'y changer.
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Sujet: Re: °+ Secret Love +° Mar 19 Aoû - 0:28
De l'eau, de l'eau fraiche. Il fait beau ce matin ... Mais ça, ça ne m'atteint pas aujourd'hui. A vrai dire, je suis blasée, blasée de tout. Pourtant, j'ai des amis géniaux, un petit ami attentionné, mais je suis ... blasée. Trop conne pour voir ma chance sans doute. Mais après tout, pourquoi cela changerait-il ? J'ai toujours été complètement dénuée de chances dans le domaine amoureux. La scène du restaurant ? Elle s'est passée il y a maintenant six semaines. J'ai laissé une dizaine de messages sur la messagerie de Harmony, mais j'ai laissé tomber. De la distance ? Une énorme distance s'est formée entre nous deux, autrefois si soudées ... Un gouffre plutôt, un gouffre profond, et infranchissable, si l'une de nous ne se décide pas à faire un pas, en jetant une corde de l'autre côté. Mais moi, je n'ai plus la force de le faire ce pas. Je n'ai vu Harmony que comme ça, quand on allait jouer au restaurant, mais je venais, je chantais, je partais. Je n'avais pas la force de l'affronter.
Affalée à même le sol, mon ours en peluche contre moi. Mon ours ... Mon seul véritable ami depuis que je suis toute petite. Il est vieux, il a des peluches sur le corps à cause de son vieux poil, mais lui, il est là. Il n'est pas chaud, il n'est pas froid. Il n'est pas doux, il ne me prend pas dans ses bras. Il ne bouge pas, mais il est là. Et c'est probablement le seul qui le soit vraiment en ce moment. Mon frère a quitté le bercail, pour aller s'installer dans un appartement. Je ne suis même pas encore allée le voir. La sœur ingrate, pas vrai ? Pensez ce que vous voulez, je n'en ai rien à faire. Je plonge la main dans le paquet de chips déposé négligemment à côté de ma tête.
Pourquoi je me permets de faire ces négligences pour ma ligne et mon moral ? Je suis seule à la maison. Seule, et déprimée. Pourquoi être déprimée ? C'est vrai, j'ai tout pour être heureuse dans cette maison, délaissée par tout le monde. Ma mère est au travail. On est Samedi, elle travaille jusqu'à une heure aujourd'hui, alors j'ai quartier libre. De toute façon, peu m'importe, rien ne m'importe plus. Pourquoi cette déchéance ? A vrai dire, je n'en sais rien. C'est cette journée, elle m'a eu. Elle a cassé quelque chose en moi. Ce que je sais sur Harmony ? Il paraît qu'elle a trouvé quelqu'un, tant mieux pour elle, de toute façon, je n'en ai plus rien à faire.
Vini, Vidi, Non Vici. Je suis venue, j'ai vu, je n'ai pas vaincue.
Quand j'y repenses, quelle stupide journée. Quelle stupide idée de vouloir à tout prix à savoir ce qu'elle faisait dans ces toilettes. Quelle stupide idée de vouloir à tout prix savoir la vérité. De rage, j'envoie balader mon ours en peluche, qui va s'écraser dans un coin de la pièce.
Jures et cries, mais noyée dans le mensonge, tu ne voyais pas la douleur.
Je me lève, et vais jeter le paquet. Ça ne sert à rien de passer mes nerfs à cran sur mon ours en peluche ... Le seul qui ne m'ai jamais rien fait. Ma chambre. Mon refuge. Mon antre. Mon seul repère. Mon seul paradis. Je me regardes dans le miroir qui surplombe mon petit meuble de salle de bain, muni d'un lavabo. J'ai l'air totalement négligé. Sur mes joues, des traces séchées de larmes coulées tôt ce matin, alors que j'aurais du dormir. Je ne les ai pas essuyé, peu importe, de toute façon. Mes cheveux ? Ils ont poussés ... En un mois et demis. Mais je n'ai plus vraiment de coupes, je les ai juste attachés en deux nattes sur les côtés, deux nattes négligées, je m'en fous totalement de toute façon. [Comme ça] Je vais récupérer mon ours en peluche, et le pose sur mon lit.
Je démarre la chaine, qui commence forcément sur le CD que j'écoute en boucle depuis quelques semaines. Une compilation des quelques chansons les plus déprimantes que je connais. Viva forever des Spice Girls, Everytime de Britney Spears, Right here waiting de Richard Marx, Apologize de One Republic, Listen toyour heart de D.H.T., Lonely day de S.O.A.D. ... Et tant d'autres. Peu importe. Je m'allonge à nouveau sur le sol, des coussins sous la tête. Speeding cars de Imogen Heap ... La chanson dont je n'avais pas besoin... Le refrain, ce que je détestes le plus dans cette chanson ... Je m'imagine si bien me la chanter à moi-même, ou même voire une autre brunette me l'a chanter ...
Here's the day you hoped would never come Voici le jour que tu redoutais Don't feed me violins Ne me fais subir aucune violence, just run with me through roads of speeding cars. Cours juste avec moi entre les rangées de voitures allant à toute vitesse The paper cuts the cheating lovers Le papier coupe, les couples en fraude The coffee's never strong enough Le café n'est jamais assez fort i know you think it's more than just bad luck Je sais que tu pense que c'est pire que de la malchance
There there baby Là, là, bébé it's just text book stuff C'est simplement une matière de manuel it's in the ABC of growing up C'est dans l'ABC pour grandir
Now now darling Maintenant, maintenant, chéri oh don't lose your head Oh ne te prends pas la tête cause none of us were angels Car aucun de nous n'était un ange and you know I love you yeah Et tu sais que je vais t'aimer,
Sleeping pills know sleeping dogs lie Les somnifères, aucun chien ne ment jamais never far enough away Assez loin Glistening in the cold sweat of guilt Scintillant dans la sueur froide de la culpabilité I've watched you slowly winding down for years Je t'ai vu t'enrouler vers le bas pendant des années You can't keep on like this... Tu ne peux pas continuer ainsi now's a bad a time as any Maintenant, aussi mauvais dans le temps que jamais
There there baby Là, là, bébé it's just text book stuff C'est simplement une matière de manuel it's in the ABC of growing up C'est dans l'ABC pour grandir
Now now darling Maintenant, maintenant, chéri oh don't kill yourself Oh ne te suicides pas cause none of us were angels Car aucun de nous n'était un ange and you know I love you yeah Et tu sais que je vais t'aimer,
It's OK by me C'est d'accord pour moi It's OK by me C'est d'accord pour moi It's OK by me C'est d'accord pour moi It was a long time ago ... C'était il y a longtemps
It's OK by me C'est d'accord pour moi It's OK by me C'est d'accord pour moi It's OK by me C'est d'accord pour moi It was a long time ago ... C'était il y a longtemps
There there baby Là, là, bébé it's just text book stuff C'est simplement une matière de manuel it's in the ABC of growing up C'est dans l'ABC pour grandir
Now now darling Maintenant, maintenant, chéri oh don't lose your head Oh ne te prends pas la tête cause none of us were angels Car aucun de nous n'était un ange and you know I love you yeah Et tu sais que je vais t'aimer,
There there baby Là, là, bébé it's just text book stuff C'est simplement une matière de manuel it's in the ABC of growing up C'est dans l'ABC pour grandir
Now now darling Maintenant, maintenant, chéri oh don't kill yourself Oh ne te suicides pas cause none of us were angels Car aucun de nous n'était un ange and you know I love you yeah Et tu sais que je vais t'aimer,
Ca sonne ... Ca sonne à la porte. Je suis obligée d'aller répondre. Je marmonne un léger 'Ouais, j'arrive', plus grogné que marmonné d'ailleurs. Qui peut bien avoir l'idée de venir me déranger à cette heure ? Quoi ? Il n'est que dix heures et demi du matin après tout ... Je soupires, puis me passe un peu d'eau sur les joues, pour effacer les sillons des larmes sèches, avant de me trainer ma carcasse fatiguée vers la porte, pour ouvrir à ce trouble-fête. Finalement, une fois la porte ouverte, je me figes. Qu'est-ce qu'elle fait là ? Je me mets droite, et me cambre subtilement, d'une manière langoureuse, posant ma main sur ma hanche, pour la regarder, avec le peu de fierté qu'il me reste dans ce monde ingrat de toute façon.
~ Qu'est-ce que tu veux ? ~
Awai Hikari Lumière lointaine Admin
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Sujet: Re: °+ Secret Love +° Ven 31 Oct - 16:18
Cinq semaines après cette soirée éprouvante, et plusieurs services assez lourds sd'émotions diverses, j'ai demandé à Louis la permission de prendre quelques jours de congés, ce qu'il m'accorda sans trop de mal. Donc, me voici, avec un peu plus d'une semaine au calme. Cela me permettra de mettre plusieurs choses au clair, ainsi que régler certains problémes, notamment celui du lycée.
Pendant ces semaines passées, ma mére est venue s'installer chez moi. Bien sur, elle pense juste que je me suis arrangée avec l'hôpital pour la prendre en garde chez moi, vu que 'nous nous entendons très bien'. C'est donc avec un large sourire, qu'elle avait aidé les infirmiéres à faire ses valises, et m'avait attendue un petit moment à l'extérieur, le temps que je sortes de mon travail, que mon frére vienne me chercher avec sa voiture, puis que nous réglions les derniéres formalités administratives. Une fois tout ceci fait, si elle n'avait pas été en fauteuil roulant, elle nous aurait sauté au cou, sans jamais vouloir me lâcher... Même si cela ne l'a pas empêché d'essayer, avant de manquer de perdre l'équilibre.
Une fois arrivés chez moi, elle s'est empressée de faire le tour -même si ce n'est pas ce que l'on pourrait appeler un endroit spacieux-, avant de revenir vers moi, et de nous remercier autant de fois qu'elle l'était capable en une inspiration. Son sourire était magnifiquement sincére, et nous à replongés -on en avait un peu parlé, plus tard dans la soirée- à ces moments que nous vivions, tous les cinq, auparavant.
Quand il était temps pour moi de me rendre au restaurant, en général, elle m'accompagnait, et tenait compagnie à monsieur Merson dans son bureau. Elle m'avait dit, au bout de quelques jours de ce petit manége, qu'elle adorait son 'grand-pére adoptif' comme elle se plaisait à l'appeler, et il le lui rendait bien. Evidemment, pour que cela se fasse, et se passe aussi bien, il avait fallu que je mette Louis au courant de toute l'histoire, et que je lui fasse promettre de ne jamais le dévoiler à quiconque. Bien sur, il n'y a pas vu le moindre inconvénient, ce qui me permis de souffler.
Durant l'un de mes après-midi de repos, je me suis rendue, en sa compagnie à mon lycée, la faisant passer pour la connaissance de mon patron qui souhaitait que je l'emmene se changer les idées -elle a bien joué le jeu durant l'heure et demie qui s'est écoulée, je crois qu'ils n'y ont vu que du feu. Durant ce laps de temps, je me suis entretenue avec le directeur, lui expliquant les choses comme elles étaient... Fort heureusement pour moi, il compit, mais contre toute attente, ne m'exclua pas du lycée, me mettant simplement en 'Indisponibilité temporaire', tant sur les feuilles de présence, que placardé sur le panneau d'affichage... Je ne vous raconte pas le fard que j'ai piqué quand j'ai vu l'annonce en passant devant pour sortir du bâtiment... Ma mére m'avait regardé, et avait ri devant mon air si gêné et troublé.
C'est donc dans la joie, et la bonne humeur -enfin dans l'ensemble- que se sont déroulées ces semaines, qui avaient parues des mois, tant les souvenirs que nous nous sommes fait sont nombreux. KIllyan s'est joint à nous à de nombreuses reprises, mais pas aussi souvent que je ne l'aurais souhaité. C'est normal après tout, il a sa vie lui aussi, et un travail.
Un autre point à soulever... C'est le fait que Kay' à souvent appelé chez moi, durant peut-être le dix premiers jours après cette fameuse soirée, puis ensuite, le télèphone s'est tût. Je n'ai jamais décroché, toujours craintive de ce qui m'attendais si jamais je le faisais... Il s'est creusé un immense fossé entre nous depuis ce soir-là... je le regrette, et pourtant, je ne fais rien qui puisse aider à le combler. Je suis pitoyable.
Je ramene la couverture sur moi, et regarde l'heure affichée par le réveil... 23h51... Je vais encore être fraîche moi, demain matin. Ah oui, nous dormons toutes les deux dans le clic-clac qui me sers de canapé en régle générale, mais pas aujourd'hui, elle a voulu -et même fortement insisté- pour aller chez mon frére, y passer quelques jours. Je n'y avais vu aucun probléme, et lui non plus. Ca lui faisait même encore plus plaisir que jamais, je n'allais pas jouer les trouble-fêtes. J'ai pris ma décision, je vais en profiter d'être encore en repos, pour aller voir Kay'.. Ce que je lui dirais, et ce que je ferais, je n'en sais rien encore, mais il faut que je réagisse, et vite ! C'est sur ces pensées, que je laissa enfin Morphée me prendre dans ses bras, pour une nuit sans rêves, mais particuliérement calme.
C'est donc comme ça que je me suis retrouvée le surlendemain -le lendemain, je suis restée la journée au lit, trop fatiguée pour bouger, et puis, faire des aller-retours dans l'appartement, avec seulement une nuisette jetée sur les épaules, à réfléchir pour trouver une solution, alors qu'il fait un froid de canard dehors (et dedans aussi), c'est mauvais pàour la santé, tant physique que mentale- devant la porte de chez Kay', le doigt à tout juste deu centimétres de la sonette, comme pétrifiée. Mon cerveau me crie de faire demi-tour, et de retourner me mettre au lit, sinon ma fiévre va revenir au grand galop, mais mon coeur m'ordonne de rester ici, d'appuyer sur cette fichue machine, et de tout régler, une bonne fois pour toutes, avec celle qui il n'y a pas si longtemps était encore ma meilleure amie.
Finalement, c'est mon coeur que j'écoutes, et j'appuie -peut-être un peu trop longtemps- sur la sonette, avant de récupérer mon doigt, et d'enfoncer mes mains dans mes poches.. Il ne fait pas super chaud.
Je n'attends pas longtemps, cinq minutes à tout casser, mais dès que je croise son regard, je me dit que j'aurais peut-être dû écouter les ordres de mon cerveau en fin de compte. QU'est-ce que je veux, hein ?..Est-ce que je dois vraiment lui dire que je souhaite tout effacer, que je voudrais de nouveau qu'on partage nos joies et nos peines, comme on le faisait si souvent avant... Non, je ne le peut tout simplement pas. C'est donc ne baissant les yeux que je me retourne et commence à partir, en titubant quelque peu, mais je tente de faire bonne figure, je lui adresse quelques mots avant d'être trop éloignée.. Quoique, cela aurait peut-être été préférable..
~ Je suis désolée de t'avoir dérangée, c'était une erreur de ma part. A bientôt, et sois heureuse, c'est tout ce que je te demande. ~
Sweet Fraise Sucrée Salée ! Admin
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Sujet: Re: °+ Secret Love +° Ven 31 Oct - 23:05
Elle est venue ! Elle est venue ! Une immense joie se fait à l'intérieur de moi, tandis que l'extérieur reste toujours aussi froid et distant. Peut-on m'en vouloir ? J'ai essayé de l'appeler, elle ne répondait pas. Quand j'ai arrêté, elle ne m'a pas rappelé ! Ne peut-on pas me comprendre ? Elle me regarde, mais ne dit rien. Cela ne m'étonne qu'à moitié. Je la connais. Elle a peur de ma réaction. Elle a deux rester deux minutes devant ma porte, prête à appuyer, et elle a appuyé sur un coup de tête, sans savoir quoi me dire. A vrai dire, je ne sais pas non plus quoi dire, ni quoi faire.
Tout se bouscule dans ma tête, je ne sais pas quoi faire ... Ni quoi dire. J'avais rêvé de cet instant, toutes les nuits, même parfois éveillée, mais jamais je n'aurais vraiment pu croire que cela arriverait ... Et maintenant que cela arrive, je suis complètement bouleversée. Quoi faire ? Quoi dire ? Je reste dans la même position, face à elle, sans rien dire, sans bouger. Je la regardes, dans les yeux, elle semble perdue, ne sait plus quoi faire. J'ose un léger pas en avant, timide, lent. Est-ce que j'oserais aller jusqu'au bout de ma pensée et de mon geste ? Non, j'en doute. Et puis, je me stoppe immédiatement lorsqu'elle entrouvre les lèvres, ces lèvres ... en forme de cœur, un cœur parfait ...
''Je suis désolée de t'avoir dérangée, c'était une erreur de ma part. A bientôt, et sois heureuse, c'est tout ce que je te demande.'' a-t-elle dit en commençant à partir. Je ne sais pas ce qui me prend, je me mets à crier alors qu'elle allait poser le pied sur la première marche de l'escalier. ~ Mais c'est quoi le problème à la fin ? Je t'appelles, tu réponds pas ! Maintenant tu sonnes à ma porte, et tu dis rien ! Mais qu'est-ce que t'attends, à la fin ?! Que je te sautes dans les bras ? Que je mettes à genoux pour t'implorer de bien vouloir de moi ? Tu me l'as avoué, et je savais pas quoi faire ! Alors j'ai réagi par l'inconscient, puis par la fuite ! Qui n'aurait pas réagi comme ça ? Mais dis quelque chose put**n ! ~
Les larmes commençaient à me venir aux yeux, et commençaient à couler contre mes joues. Les sillons avaient été marqués peu avant, elles n'avaient aucune difficulté à revenir... J'ai repris mon souffle, et ai recommencé à parler, d'une voix plus basse, plus déprimée, d'une voix qui demande de l'aide.
~ Je te demandes juste une chose Harmony ... Dis-moi clairement ce que tu veux, et pas seulement ce qui fait 'bien' ... Je t'en pries. S'il te plait. Dis-moi que je comptes pour toi. Dis-moi que je ne suis pas qu'une simple amie que tu peux rayer. Dis-moi que je ne viens pas de passer six semaines dans le noir juste pour ne rien recevoir. Dis-moi ... je t'en pries ... que cette journée n'était pas qu'un rêve. Dis-moi que tout ceci n'était pas qu'un fantasme ... ~
J'ai fait un pas en avant, et puis deux, et me suis mis à courir un peu dans le couloir, pour plaquer mon corps dans son dos, enroulant mes bras autour de sa taille. Une de mes larmes alla s'implanter dans son pull, faisant une légère tache noire, car j'étais encore un peu maquillée (J'avais été au restaurant avec John, donc je m'étais maquillée, pour masquer les cernes). J'enfouis mon visage dans son épaule. Tous mes voisins n'étaient que de vieilles biques qui à cette heure-ci étaient parti faire leurs courses, et donc, je n'avais aucune peur d'être surprise. Et de toute façon, je jouais ma vie, alors peu m'importait d'être vue puis critiquer par les ragots.
Je ne savais pas ce qu'elle pensait. Elle s'était stoppée, face à l'escalier. Elle ne disait rien. Elle devait réfléchir, tenter d'assimiler ce que je venais de débiter dans un temps assez court, je devais l'avouer. J'étais avec John, mais je n'en avais rien à faire à ce moment là. Elle était là. Elle était enfin là. Je n'avais pas envie de la laisser partir. Pas encore. Pas tout de suite. Je voulais d'abord pouvoir sentir son odeur parfumée de fleurs, son shampoing à l'orange, pouvoir sentir la caresse de ses cheveux détachés contre mon visage ... Je voulais sentir encore une fois la douceur de ses lèvres contre les miennes ... Pitié, suis ton cœur encore une fois, et non ton esprit ... Je voulais pouvoir ne faire qu'une avec elle ... Encore une fois ...
Awai Hikari Lumière lointaine Admin
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Sujet: Re: °+ Secret Love +° Sam 1 Nov - 0:10
Je ne bouge plus d'un centimétre, la main plaquée contre le mur à ma droite, le pied gauche sur la premiére marche des escaliers, tandis que le droit demeure sur le carrelage du couloir. Ses mots me déchirent de l'intérieur tels des coups de poignard en plein coeur. Quelle douloureuse sensation.. Est-ce pour la ressentir que j'ai fait le chemin jusqu'ici.. suis-je à ce point dépendante d'elle que je ne me résoud qu'a vouloir me faire du mal, à vouloir la faire m'haïr comme je me suis tant de fois haïe au cours du dernier mois... Depuis que ses appels ont cessé à vrai dire. Même si je refusais de le croire, venant de moi-même, je m'étais mise à espérer, chaque jour qui passe, que la sonnerie du télèphone ne cesserai jamais de sonner.. puis, finalement, un jour, arriva ce qui devait arriver. Les appels diminuérent, pour ne plus retentir.
Suis-je à ce point éprise d'elle que je ne puis supporter l'idée qu'elle soit dans les bras de quelqu'un d'autre que moi. Suis-je vraiment folle pour croire encore que malgré tout, elle veuille encore de moi dans sa vie. Suis-je à ce point idiote pour la laisser s'accrocher à moi ainsi, alors qu'elle serai mille fois mieux avec John, même si je ne le souhaites aucunement -plutôt crever que de l'avouer ! Mais cela ne m'empêche pas de le penser.
Je désire tellement l'avoir près de moi, cependant, je doute vraiment. Je doute du présent, et du futur. Je doute que l'on puisse faire de ce doux rêve une réalité immuable... Et pourtant, j'ai tellement envie d'y croire, en cet instant, enlacée par elle, ressentant sa présence comme jamais. Dieu seul sait à quel point j'aimerais me retourner pour la serrer dans mes bras aussi fort que possible, pour ne plus jamais la laisser s'enfuir, comme il n'y a pas si longtemps de cela. J'aimerai que cette illusion illusoire ne soit pas que le fruit d'un soudain désir, commun, avant qu'il ne s'attenue, comme disparait un mirage dans le désert..
Je ne peux me retourner, c'est au delà de mes forces.. Je peut, néammoins prononcer quelques mots.. C'est tout, et je trouve que c'est déjà beaucoup.
~ Sais-tu à quel point tes mots me font souffrir.. Sais-tu combien de fois j'ai espéré que tu me dises ces mots, sans jamais y croire vraiment.. ~
En fin de compte, je trouve le courage de me dégager de son étreinte, pour me retourner, et lui faire face, en souriant péniblement. Ne pouvant résister à son regard embué de larmes, je ne me contrôle plus et la serre dans mes bras, m'enivre de son odeur doux-acidulé. Je suis remplie de contradiction.. Je ne veux pas la laisser partir, mais je ne peut la garder éternellement même si je ne pourrais jamais Ô grand jamais l'effacer de mon coeur. Je sais que ce que nous faisons est mal, mais je tente de me convaincre du contraire.
~ Sais-tu à quel point tu m'envoûte... Tes mots... Ton odeur... Tes gestes... Ta douceur... Tout ça et bien plus encore. ~
Je me tais un instant, il faut que je reprenne mes esprits.. Ce court laps de temps n'est là que pour appuyer mes propos précédents. Je reprends sur le même ton. Je sais que je tremble, et je sais également que ce n'est pas de la peur ou du froid.
~ Tu veux vraiment que je te dises tout ça... mais tu sais pertinemment que ce n'est qu'un bonheur utopique. ~
Je serre les dents, et la serre plus étroitement contre moi... Cette fois-ci, j'ai peur, mais je tâche de ne pas le montrer, ni le faire ressentir.
~ Tu veux que je te dises à quel point tu comptes pour moi, que je te dises que je ne suis pas capable de t'imaginer dans les bras d'un autre que moi, sans que mon coeur se mette à se serrer jusqu'à en imploser ? Tu n'es pas qu'une simple amie comme on peut en avoir des dizaines au cours de toute une vie, mais il faut que tu comprennes que tout ça n'était qu'un doux et merveileux rêve que nous avons fait ensemble. Nous avons vécu dans un rêve jusqu'à aujourd'hui, il est temps de nous réveiller, de nous rendre nos libertés affectives, mentales et physiques. ~
Je rechigne à la lâcher, mais y parviens tout de même, un sourire triste aux lévres... Donner l'illusion ! Je dois donner cette fichue illusion que tout va bien, qu'elle doit être heureuse avec un autre plutôt que malheureuse avec moi... Je ne veux que son bonheur... Un bonheur éternel.
~ Réveilles-toi de cette illusion pernicieuse... Et je t'en prie, sois heureuse avec lui. ~
Je ne résiste pas à la tentation de lui voler un baiser, avant de dévaler les escaliers quatre à quatre, et de m'engouffrer dehors. Durant le temps qu'a duré ma descente, je n'ai pu m'empêcher de passer et repasser mes digts sur mes lévres.. Même si ce n'était qu'un baiser d'un trop court instant, un baisé dérobé, il va m'en laisser une trace et une sensation ineffacable.
Le changement de température intérieur/extérieur me fait suffoquer un court instant, je me raidis subitement, heureusement que je suis assez bien couverte. Je m'adosse à l'un des murs encadrant la lourde porte, et me laisse lentement glisser au sol, où je me retrouve prostrée, les bras sur mes genoux, la tête posée sur ces derniers, les yeux grands ouverts, et quelques fines larmes ruisselant lentement sur mon visage.
Sweet Fraise Sucrée Salée ! Admin
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Sujet: Re: °+ Secret Love +° Mer 5 Nov - 14:18
Je la vois. Son sourire ... Ce même sourire que j'affiche à John depuis sept semaines ... Elle ressent la même chose que moi, alors pourquoi ? Pourquoi tout cela ? Pourquoi finir par être malheureuse alors que tout ceci ne nous mènera à rien de plus qu'à nous déchirer nous-mêmes ? Mais très bien, si c'est son choix, je ferais tout pour elle ... Peu importe pour moi. Très bien, je serai heureuse avec lui ... Je te le promets ... Je la regardes dévaler les escaliers le plus rapidement possible, sans se gameller la tête la première. Je fermes les yeux, et rentre dans l'appartement. Je m'adosse à la porte fermée. Très bien. Elle veut que je prennes tout le bonheur de mon côté. Très bien. Je serai heureuse pour deux.
Je fais deux pas dans l'appartement et prend ma guitare rester dans le salon, puis vais dans ma chambre. Je verrouille la porte, ouvre la fenêtre, il fait froid, peu importe. J'aime le froid. Je m'assois, sans rien dire, puis prend ma guitare, joue quelques accords simplets, avant de me mettre à chanter quelques paroles ... Puis à les approfondir ... Je suis mi-anglaise, mi-française, je parle couramment les deux langues. Je parlais anglais avec mon père. Parlait ... Ah ? Je ne vous ai pas raconté ? Le soir où ma mère, mon frère et moi sommes allés au cimetière pour aller voir ma soeur, mon père, lui, s'est tiré. Il est parti, nous abandonnant.
My tears run down like razorblades Mes larmes coulent comme des larmes de rasoir And no, I'm not the one to blame Et non, je ne suis pas celle à blâmer It's you ' or is it me? Est-ce toi ou bien moi ? And all the words we never say Et tous les mots que nous ne disons jamais Come out and now we're all ashamed Sortent et maintenant nous avons tous honte And there's no sense in playing games Et il n'y a aucun sens a jouer à ces jeux When you've done all you can do Quand tu as fais tout ce que tu pouvais faire
But now it's over, it's over, why is it over? Mais maintenant c'est fini, c'est fini, pourquoi est-ce fini ? We had the chance to make it Nous avons la chance de le faire Now it's over, it's over, it can't be over Maintenant c'est fini, c'est fini, ça ne peux pas être fini I wish that I could take it back Je souhaite que je pourrais le faire revenir But it's over Mais c'est fini
I lose myself in all these fights Je me suis perdue dans tout ces combats I lose my sense of wrong and right J'ai perdu mon sens du bien et du mal I cry, I cry Je pleure, je pleure It's shaking from the pain that's in my head La peine qu'il y a dans ma tête se mélange I just wanna crawl into my bed Je veux juste ramper dans mon lit And throw away the life I led Et jeter au loin la vie que j'ai vécue But I won't let it die, but I won't let it die Mais je ne veux pas le laisser mourir, mais je ne veux pas le laisser mourir
But now it's over, it's over, why is it over? Mais maintenant c'est fini, c'est fini, pourquoi est-ce fini ? We had the chance to make it Nous avons la chance de le faire Now it's over, it's over, it can't be over Maintenant c'est fini, c'est fini, ça ne peux pas être fini I wish that I could take it back Je souhaite que je pourrais le faire revenir But it's over Mais c'est fini
I'm falling apart, I'm falling apart Je tombe en morceau, je tombe en morceau Don't say this won't last forever Ne dis pas que ca ne durera pas pour toujours You're breaking my heart, you're breaking my heart Tu brise mon coeur, tu brise mon coeur Don't tell me that we will never be together Ne dis pas qu'on ne sera jamais ensemble We could be, over and over On pourra l'être, encore et encore We could be, forever On pourra l'être, pour toujours
I'm falling apart, I'm falling apart Je tombe en morceau, je tombe en morceau Don't say this won't last forever Ne dis pas que ca ne durera pas pour toujours You're breaking my heart, you're breaking my heart Tu brise mon coeur, tu brise mon coeur Don't tell me that we will never be together Ne dis pas qu'on ne sera jamais ensemble We could be, over and over On pourra l'être, encore et encore We could be, forever On pourra l'être, pour toujours
It's not over, it's not over, it's never over Ce n'est pas fini, ce n'est pas fini, ce n'est jamais fini Unless you let it take you A moin que tu le laisse te prendre It's not over, it's not over, it's not over Ce n'est pas fini, ce n'est pas fini, ce n'est pas fini Unless you let it break you A moins que tu le laisses te briser It's not over Ce n'est pas fini
Une chanson, pour finir cette période ... It's not over. Everything's beginnning. Je souris. Pourquoi ? Je n'en sais rien, peu importe. J'ouvre ma penderie, prend quelques vêtements, et puis, en route ! Oups ! Non ! Pas en route ! Direction la salle de bain. On est Dimanche, donc il doit être chez lui, je suppose. Petite pause maquillage et coiffure et puis en route pour aller le voir ? Allez ! On enfile le manteau, les bottes, et puis direction sa maison. Je sors tranquillement ! Bouarf ! Il fait un froid de canard aujourd'hui. Je tournes les talons vers la gauche, sans remarquer la silhouette accroupie sur la droite.
~ Merde ! ~
Je reprends mes clefs et remonte en quatrième vitesse. J'ai oublié de fermer ma fenêtre ! J'aime peut-être le froid, mais pas les lits gelés dans lesquels tu dois passer la nuit ! Bon, finalement, tout à l'air en ordre alors go to John ! On referme vite, on redescend en quatrième vitesse, puis on ressort. Brrrrr ! Ça caille vraiment ! Je marches donc rapidement, de grandes enjambées, le col remonté jusqu'au nez, mon keffier autour du cou. Vite l'arrêt de bus. Les bus sont pas vraiment chauffé, mais au moins, il n'y aura pas cette espèce de brise fine et gelée qui pénètre les vêtements !
Awai Hikari Lumière lointaine Admin
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Sujet: Re: °+ Secret Love +° Mer 5 Nov - 21:27
Je reste là pendant je ne sais trop combien de temps.. Je n'ai plus froid, cela fait un moment déjà que j'ai dépassé ce stade, même avec ma veste sur les épaules.. C'est un sacré temps que nous avons là.. Même si nous sommes en automne, presque en hiver, les températures semblent plus basses que certaines années.. Est-ce juste une impression ? Honnêtement, je ne pense pas.
Contre ce mur, je ne sais toujours pas si je vais un jour avoir le courage de faire face à mes responsabilités, et pourtant, elles sont nombreuses, et relativement perverses, en un sens. Rhalala, quelle misére... Le probléme étant que bien que je le puisse, je ne veux pas abandonner ce mur, qui pourtant n'a rien d'exceptionnel, mais qui semble me soutenir en cet instant de trouble -ne cherchez pas la logique dans ce que je viens de dire, il est impossible que vous puissiez en trouver une.
J'entends la porte qui s'ouvre et se referme à plusieurs reprises, ainsi que je sens quelques mains -qui se veulent sans doute amicales, ou simplement inquiétes- se poser sur mon épaule, pour me secouer légèrement, tout en me demandant si je vais bien... Probablement les résidents de cet immeuble interloqués de me voir prostrée de la sorte. Je leur réponds à chacun que je vais bien, que je me remets juste les idées en place.... ensuite, je les entend s'éloigner, non sans un certain soulagement..
Au moment ou enfin je daigne relever la tête, je vois -après m'être frotté les yeux pour y voir un poil plus clair- une personne que je connais très bien... la preuve en est que je viens juste de la 'quitter'. Elle à un sac sur le dos, et s'est pomponnée. Elle va surement aller voir John, après tout, c'est vrai que nous sommes en week-end. Ca me fait penser, quelle heure il est ? Je m'empresse de regarder ma montre, et l'heure que j'y vois me fait équarquiller les yeux de surprise.. Ma mére et mon frére arrivent d'ici moins de dix minutes à la maison, sauf si je prends le bus pour m'y rendre, je n'yu serais jamais à temps, le probléme est que je n'ai pas le moindre centime sur moi. La dépression me gagne, mais je ne me laisse pas abattre pour si peu. Je me remets sur mes jambes, même si je chancelle légèrement, et commence à faire quelques pas, prenant toujours appui sur le mur du bâtiment. Décidemment, ce n"est pas mon jour.
Je n'ai pas besoin de tendre l'oreille, pour deviner que Kay' n'est pas très loin de moi, mais à présent, et en l'état actuel des choses, je ne peux me permettre d'y penser, il faut que je sois chez moi avant exactement 8 minutes, que je prépare un repas pour trois personnes, et qu'en plus de cela, je fasse un brin de ménage... Autant le dire tout de suite, c'est tout bonnement impossible... C'est donc d'un pas assez lourd que je me résoud à me rendre chez moi à pied. Je n'en ai peut-être pas pour très longtemps, mais je n'y serais pas à temps, et tel que je les connait, ils vont s'inquiéter dés qu'ils verront que je ne leur ouvre pas la porte.
Je marche sur le trottoir, à quelques métres derriére Kay', sans mot dire, les mains dans les poches, le col remonté.. Vraiment, on se croirait en hiver, même s'il reste quelques semaines avant d'y arriver... Cela fait quelques jours déjà que le froid s'est installé, et il ne semble pas décidé à laisser sa place à des températures un peu plus agréables.. Tant pis, on fera avec, qu'on le veuille ou non.
Avant que je ne le réalise, j'étais déjà arrivée à l'embranchement que je dois prendre, et qui se situe au niveau de l'arrêt du bus où Kay' s'est arretée. Je vois le bus un peu plus loin.. Ca y est, elle va le rejoindre, et passer le plus argéable des moments en sa compagnie. Remarquez, je n'ai pas à me plaindre, je vais avoir avec moi les deux personnes, en ce monde, qui possédent une place de choix dans mon coeur. Elle en fait également partie, mais je préfére éviter de trop y penser de peur de me retrouver aussi malheureuse qu'il y a peu. Je lui souris faiblement, mais étant donné qu'elle me tourne le dos, elle ne le remarque pas, puis m'apprête à reprendre mon chemin, quand j'entend une voix familiére résonner non loin.
.: Harmony ! Harmony ! Ne pars pas ! :.
Je me retourne en un instant, et sens mes yeux s'équarquiller de nouveau... C'est elle... C'est ma mére.... Mais le plus incroyable, c'est qu'elle à, semble-t-il, abandonné son fauteuil roulant pour une paire de béquilles, moins encombrante, et peut-être plus pratique pour se déplacer et utiliser les transports en commun, parce que c'est bien ce dont il s'agit, elle vient tout juste de débouler du bus en compagnie de mon frére qui la suit, un peu en retrait car moins rapide, tout souriant. Je n'ai pas vraiment le temps de penser à lui, ma mére va beaucoup trop vite avec ses béquilles, et de plus, elles ne sont pas dans l'axe de ses jambes.
~ Elle va finir par... ~
Tomber, et oui.. Je n'ai pas eu le temps de finir ma phrase, ni même d'atteindre le point de chute, qu'elle s'étale au sol. Je franchis les quelques métres qui nous séparent encore, et vois mon idiot de frére ainé m'imiter sans plus tarder. Elle ne pleure pas, comme l'aurai fait n'iomporte quel enfant d'une dizaine d'année, mais se contente de s'installer, comme elle le peut, sur son postérieur, l'air un peu sonnée tout de même.
~ Ne m'effrayez plus comme ça, ce n'est pas très gentil... ~ - Elle a raison, même si c'est en partie de ma faute. - ~ En partie ?! Espéce d'inconscient... ~
Bon sang, quel frére irresponsable... Je soupire, et entrapercois le chauffeur du bus nous faire signe par le pare-brise.. Sans doute veut-il savoir si elle n'est pas blessée, je l'avais vu sourire gentiment quand elle venait vers moi, toute enjouée. Reconnaissante, je lui adresse un léger signe de la main, et le vois hocher la tête.
.: Je suis désolée Harmony, j'ai encore fait une bétise... :. ~ Mais pas du tout voyons hahaoya, mais soyez juste un peu plus prudente à l'avenir. ~ - Voilà vos béquilles, hahaoya. Je vais vous aider à vous remettre debout. -
Elle nous sourit, puis nous l'aidons à se remettre debout. Nous frottons ses vêtements pour enlever toutes les saletés qui s'y sont accrochées, puis je m'enquiers de la situation. Mon frére me réponds sans rechigner, puis, je soupire...
Bon, pour résumer tout ça, sa voiture est tombée en panne, vu que nous sommes dimanche, il va être dans l'obligation d'attendre demain pour appeler un garagiste ou un dépanneur, et donc, ils ont décidé de prendre le bus pour venir.
En ce qui concerne les béquilles, c'est mon cher frére qui les possédait dans un de ses placardsn et dés que ma mére est tombée dessus par hasard, en visitant un peu, elle a insisté pour essayer, et depuis, elle ne s'en sépare plus. Bien évidemment, le fauteuil est toujours chez lui, et il me le raménera quand sa voiture sera en état de rouler. Je le comprends, ce n'est pas ce qu'il y a de plus facile à trimballer, surtout dans un bus.
~ En tout cas, ça tombe bien, si je peux me le permettre, je n'ai encore ren préparé, j'ai été assez.... occupée ce matin. ~ .: Je vais t'aider Harmony ! :. ~ Vous n'y êtes pas obligée hahaoya, mais si vous y tenez, ce sera avec plaisir. ~
Quelle tête auriez-vous fait en cet instant, en voyant une femme d'environ quarante ans sauter au cou d'une personne qui pourrait -et qui l'est en l'occurence- être sa fille, et réagir telle une enfant à qui l'on aurai offert le plus beau cadeau qu'il -ou elle- aurai rêvé d'avoir ? Eh bien, probablement la même que celle des passants, même peu nombreux, mais qui eurent à notre égard, un regard qui nous insupporte au plus au point.
Sans même se concerter, mon frére et moi avons la même initiative au même moment, lui souléve ma mére de terre, et la porte dans ses bras, la maniére d'une jeune mariée, quand à moi, je récupére les béquilles, et nous déguerpissons de cet endroit aussi vite, mais aussi dignement que possible. Elle est étrange ? Nous sommes étranges ? Voilà ce que nous entendons, mais nous ne nous retournons pas, et heureusement, car je ne sais pas ce que j'aurais dit, ou fais à ces personnes si je l'avais fait. Nous sommes peut-être étrange, mais en quoi cela les concerne-t-il ? Il s'agit là de NOTRE probléme, et encore, nous ne considérons pas cela comme un probléme, que ça plaise ou non.
Parmis tous ceux que j'ai senti, plein de compassion mal placée, et autre du genre, j'ai senti un regard différent... Un que je ne saurais déterminer. Je ne saurais dire, non plus, de qui il s'agissait, puisque je n'ai pas cédé à l'envie de me retourner. Peut-être était-ce monsieur Merson, ou bien quelqu'un d'autre du restaurant qui nous aurai vu, et qui, lui éprouverai véritablement ces sentiments dont je voudrais taire le nom.
Sweet Fraise Sucrée Salée ! Admin
Messages : 202 Date d'inscription : 15/05/2008 Age : 30 Localisation : Devant mon PC, ou alors sur la fenêtre de ma chambre avec du métal dans les oreilles...
Sujet: Re: °+ Secret Love +° Dim 4 Jan - 14:48
Je la regarde, elle était encore dans la rue, je ne l'avais pas vu ... Mais lorsque je vois cette femme, qui pourrait très certainement être sa mère au vu de son âge et de la ressemblance, s'avancer vers elle de cette façon en claudiquant, avant de tomber à la renverse, je fus prise de pitié, et, à vrai dire, je ne savais pas du tout qui était cette femme, bien que j'eus vite reconnu le frère de Harmony qui venait derrière elle. Probablement de la famille.
Le bus démarre alors, me coupant dans mes quelques réflexions. J'espère que John est chez lui, je ne l'ai pas prévenu, et je n'ai pas pas spécialement envie de poireauter devant sa porte pendant quinze heures dans le seul espoir de pouvoir arriver à lui parler ne serait-ce que deux heures avant de retourner à la maison parce que sinon ma maman elle m'engueule d'abord ! Je soupires et fermes les yeux, avant de me caler contre mon siège, et de m'assoupir.
Par miracle, mon portable vibre et me réveille alors. Je le sors rapidement de ma poche, pour en lire le message. "Maman" "Coucou ma puce, je rentre une heure plus tôt de matin. Bisoux." Génial ! Une heure de moins avec mon chéri. Mais finalement, je vais lui répondre : "Je suis pas à la maison cette aprèm. J'ai laissé les clefs sous le pot de fleurs, comme d'hab. Kiss, JTD." Comme ça, je pourrais rester un peu plus longtemps.
Finalement, ma mère m'a réveillé au bon moment, c'est l'arrêt que je veux. Descendant, je regarde l'immeuble de mon professeur préféré. Il est juste à côté du bus. Ce qui est pratique, je me dois de l'avouer. Je traverses rapidement la rue, manquant de me faire écraser parce que je ne sais pas où je vais vraiment. Une sorte de mauvais pressentiment m'obsède, mais je ne sais pas du tout pourquoi. Entrant le code de l'entrée (car il me l'a donné), j'entre dans l'immeuble, et vais à l'étage 3, là où il séjourne.
Un coup, deux coups, trois coups. La sonnette retentit comme d'habitude en résonnant dans l'appartement. Mais aucune réponse. Finissant par croire qu'il n'est pas là, je tournes les taons et vais pour partir, quand j'entends le cliquetis de la porte. je me tourne alors, prête à lui sauter au cou, quand je vois qu'il n'est habillé que d'un caleçon et de robe de chambre par dessus. A presque midi, il ne dort plus d'habitude, de plus, il n'a pas le visage fatigué, bien loin de là. Il est bien réveillé.
~ Qu'est-ce que ... ~
Quand soudain, je n'ai pas besoin de réfléchir sur ce qui se passe, une voix féminine se fait entendre du fond de l'appartement.
¤ Qui est-ce, chou ? ¤
Mon sang ne fait qu'un tour, et mon cerveau réagit vivement. Ma voix s'élève et devient aigue sans que je puisse rien faire :
~ Chou ! CHOU ! Que c'est mignon ! Va te faire voir, chéri ! ~
Je m'approche en quelques pas, et lui fout une baffe qui cingle l'air comme un tir de fusil. Puis je tournes les talons, furieuse qu'il aie pu me faire ce coup-là. Il m'attrape le bras en me disant 'laisses-moi m'expliquer', mais je me libères le bras pour continuer à descendre les escaliers. descendant de plus en plus vite, je ne vois plus rien à cause des larmes. Une fois dehors, je ne vois toujours rien, je sais juste que je traverses la rues vers la taches qui me semble être l'abri bus.
Puis un bruit, un klaxon, un crissement de pneu. Puis plus rien. J'entends des cris, mais ne voit plus personne, dans le noir total. Avant de ne plus entendre.
Awai Hikari Lumière lointaine Admin
Messages : 161 Date d'inscription : 15/05/2008 Age : 38 Localisation : Somewhere between dreams and reality
Sujet: Re: °+ Secret Love +° Sam 18 Juil - 14:53
Depuis ce jour où j’ai douloureusement repoussé ma tendre amie, six semaines se sont écoulées. Durant ces dernières, pas mal de choses se sont passées, pratiquement toutes bonnes, je m’en suis même mise penser que je devais finalement avoir un ange gardien quelque part, bien que je ne doute pas de ces mots quand je pense à ma sœur et à mon père, ils nous guident de là-haut, mais là n’est pas la question.
Durant la seconde semaine, monsieur Merson a enfin fait changer mon contrat, le passant d’un simple temps partiel à un temps complet. Les horaires sont beaucoup moins flexibles, mais je ne m’en plains pas, j’adore mon travail, et ma mère adore monsieur Merson, qui la prend sous son aile quand je ne peux m’occuper d’elle, et quand il ne peut pas, mon frère se fait une joie de la prendre en garde quelques jours, ce qui la ravit plus que tout autre chose.
La semaine suivante, je nous ai trouvé un nouvel appartement, à quelques pâtés de maison du restaurant. Précédemment habité de passionnés de culture japonaise, l’appartement à subi quelques changements, avec l’accord du propriétaire, et est devenu un véritable nid douillet typiquement japonais. C’est en partie ce qui m’avait décidé à en signer le bail. Je m’étais dit que peut-être ma mère recouvrerait-elle une partie de sa mémoire, si elle se retrouvait en ces lieux, hélas, rien n’y fit, mais elle m’avoua qu’elle adorait notre nouveau chez nous, ce qui m’avait fait lui sourire tendrement. L’appartement est constitué de deux chambres, d’un salon, d’une cuisine, ainsi que d’une salle d’eau. Une belle baie vitrée donne sur une terrasse que j’ai spécialement aménagée pour en faire un mini jardin japonais, ce que les anciens colocataires n’avaient pas encore fait.
Dans la même semaine, j’étais retournée au lycée, tentant une nouvelle fois de convaincre le directeur de mettre mon renvoi en application, au lieu de me garder –sans vraiment me garder puisque je n’y mets plus les pieds depuis un moment maintenant. Après maintes suppliques, il accéda enfin à ma requête, à mon grand soulagement. Au moment où j’allais quitter le lycée, passant une dernière fois devant tous ces éléments que je ne reverrai sans doute plus jamais, je me suis fait aborder par mon ancien professeur de mathématiques. Prise de panique, je resserrai ma prise sur les poignées du fauteuil roulant de ma mère endormie –oui, nous nous en servons quand nous sortons un long moment, après une tentative infructueuse lors d’une journée au zoo, où ma mère s’était effondrée de fatigue, nous avons décidé, tout les trois, que lors de longues sorties, nous utiliserions son fauteuil – et me retournai lentement, souriant machinalement.
La conversation s’était engagée, mais elle dévia bien vite sur Kay’, à mon grand désarroi. Parler de la personne que j’aime à celui qui me l’a dérobée –même si je l’ai forcée à le choisir lui plutôt que moi- provoque encore en moi un peu de méfiance, mais également comme un vide au niveau du cœur. Cependant, je parvins à me reprendre, en entendant la douce et apaisante respiration de celle qui est toute ma vie à l’heure actuelle. Un sourire un peu plus honnête remplaça le précédent, et à ce moment précis, il m’avoua, assez penaud, mais je me refusât de lui demander pourquoi, que Kay’ avait été violemment percutée par une voiture, et était dans le coma depuis déjà un peu plus de trois semaines. Je fis un rapide calcul mental, et compris bien vite que cela nous amenait à ce fameux jour. La cloche retentit alors que j’allais lui demander des nouvelles, il se contenta de me regarder, avant de plonger sa main dans l’une de ses poches, et d’en sortir un morceau de papier sur lequel était inscrite l’adresse de l’hôpital où elle avait été admise en urgence. Il me le donna, et s’en fut, me laissant là, pantoise.
Mon esprit avait encore du mal à assimiler l’idée que Kay’ ait été fauchée par une voiture, et soit à présent dans un coma profond. Mes yeux cependant glissèrent sur le papier en plus de l’adresse de l’hôpital, il y avait le numéro de la chambre et les horaires de visite. Un mouvement sur ma gauche me fit reprendre mes esprits, et me retourner tout en glissant le morceau de papier dans la poche de mon pantalon. Je vins me placer devant ma mère qui se réveillait doucement, et lui sourit tendrement, avant de lui demander si ça la dérangeait que l’on fasse un détour avant de rentrer à la maison. Elle m’assura que non, et nous nous mîmes en route, en direction de l’établissement hospitalier. Nous avions de la chance, il n’était pas à des kilomètres mais dans la ville voisine. Aujourd’hui étant mon jour de repos au restaurant, je n’aurais pas à me sentir coupable de rester un long moment. Nous prîmes l’autobus, descendîmes au troisième arrêt, passâmes chez un fleuriste et allâmes enfin à l’hôpital.
Arrivées à destination, nous croisâmes les parents de Kay’, qui sortaient tout juste. Sa mère me sourit, et me remercia de venir visiter sa fille, et m’apprit qu’il n’y avait aucun changement dans son état, mais que les médecins restaient confiants à ce sujet. Je la remercia, et nous nous dirigeâmes vers la chambre 242, au troisième étage. Ma mère était silencieuse, quand je compris pourquoi, je ne sus où me mettre, et m’excusa auprès d’elle, elle ne répondit rien, se contentant d’hausser les épaules comme le ferait une enfant vexée ou en colère. Quelle abrutie j’ai été ! Je mériterais vraiment des baffes.
Tandis que je m’invectivais toute seule, nous avions atteint la porte de la fameuse chambre. Ma main trembla au moment de la poser sur la poignée de la porte. Je craignais de découvrir ce que j’allais y découvrir. Finalement, en dépit de ma volonté, la porte glissa toute seule dans ses gonds, et nous laissa voir l’endormie. Reliée à plusieurs appareils –dont j’oublie toujours les noms– lui permettant une oxygénation, et une alimentation régulières. Poussant le fauteuil de ma mère, je ne résiste pas à l’envie d’observer son visage endormi, malgré tout ces tuyaux, je le trouve superbe, quoiqu’une légère pointe de contrariété ou de je-ne-sais-quoi semble étirer ses traits. Je vins prendre place sur la chaise qui se trouvait à côté du lit de son amie, les fleurs toujours dans ses bras. J’avais choisi un bouquet de roses d’un rouge ardent, d’un rose éclatant, et d’un blanc aussi pur que la neige vierge. Sans attendre davantage, je pris possession du vase, alla le remplir d’eau, et y déposa les fleurs, après les avoir coupées pour qu’elles soient harmonieuses et pas trop hautes dans le récipient.
Ma mère m’observait en silence, affichant toujours cette moue contrariée. Je lui fis signe de m’attendre dans le couloir, la rassurant sur le fait que je n’en avais plus pour très longtemps. Elle obtempéra, et referma la porte derrière elle. Quand je fus certaine qu’elle n’écoutait pas à la porte, je m’approchai de Kay’, pris sa main dans la mienne, et y déposa un baiser aussi léger qu’un papillon. Je me sentais coupable. Si seulement je n’étais pas allée la voir ce jour-là, elle ne serait sûrement pas dans un tel état. Je redéposai sa main sur le matelas et ajustai la couverture, avant de sortir de la chambre, récupérer ma mère, et m’enfuir de l’hôpital sans demander mon reste à qui que ce soit.
En rentrant chez nous, ce soir-là, je fis rapidement à manger pour nous deux, et nous allâmes nous coucher chacune dans notre chambre. Je savais que ma mère s’endormirait rapidement, la journée avait été éprouvante pour elle, quant à moi, je restai allongée, dans le noir, les yeux rivés sur le plafond, les minutes puis les heures s’écoulant, et la fatigue m’emportant finalement dans le mystérieux pays des rêves.
Les trois semaines qui suivirent ces instants s’étaient déroulées calmement, ma mère m’avait pardonné de l’avoir emmenée dans un hôpital, et lui avoir fait se souvenir de tous ces jours qu’elle passait dans sa solitude –enfin, on se comprend.
Un mardi après-midi, alors que je profitais de la coupure que me procurait ma journée de travail, j’eu l’idée, que je fis partager à mon frère par téléphone, d’emmener notre mère au cimetière. Au départ nous refusions même d’y penser, mais bon, après tout, cela pourrait avoir un impact sur sa mémoire. Au point où nous en sommes, je crois que c‘est la seule chose qu’il nous reste à faire. Mon frère hésite longuement, puis arrive à la même conclusion que moi. J’en profiterais probablement pour lui demander de veiller sur elle le temps que j’aille visiter Kay’ à l’hôpital. Cela fait déjà six semaines et quelques jours, et aucun changement n’est apparu. Nous convenons alors d’une heure pour nous retrouver devant la grille de fer. L’après midi avance, et l’heure approche doucement. Quand il est temps de nous mettre en route, je persuade ma mère qu’il serait mieux de prendre le fauteuil roulant, plutôt que les béquilles, alors qu’elle insistait pour prendre ces dernières. Finalement, elle obéît docilement et je l’aide s’installer… Je tremble, elle le remarque et me questionne, mais je ne lui fournis aucune réponse.
Nous sortons de l’appartement, et prenons le chemin du cimetière, profitant du retour de la douceur saisonnière, pas pour longtemps cependant…
Arrivées devant le cimetière une dizaine de minutes plus tard, nous apercevons mon frère nous faisant de grand signe de la main, avant de venir dans notre direction.
- Alors, prête ? -
Quelle question ! Bien sur que non, mais c’est la seule solution.
~ Quand faut y aller, faut y aller. ~
Sur ces paroles extrêmement philosophiques, nous passons les imposantes grilles, et nous dirigeons d’un pas assez peu assuré vers leur tombe. Notre mère tourne le visage dans tous les sens, en proie à une curiosité sans borne. Nous nous doutons qu’elle se demande où nous la dirigeons, mais nous ne la laissons pas poursuivre ses interrogations que nous voici arrivés devant la pierre tombale.
~ Hahaoya, vous ne vous en souvenez peut-être pas encore, mais ici reposent deux êtres qui vous étaient très chers. ~ .: Je connaissais ces personnes ? :.
Nous hochons lentement la tête, et la regardons se mettre à observer avec attention les inscriptions gravées dans la pierre. Les minutes passent, mais rien ne semble se passer, et alors que nous nous apprêtons à faire demi-tour, nous l’entendons émettre un gémissement, avant de perdre conscience. Affolés, nous nous empressons de nous mettre a sa hauteur pour vérifier son état de santé. Nous constatons qu’elle va bien, et qu’il ne s’agit probablement que d’une chute de tension, ou d’un choc dû à une trop grande émotion. Soulagés, nous nous remettons debout, et tandis que je lui mets une couverture sur les jambes, Killyan salue nos défunts.
Une fois de retour à la voiture de mon frère, je lui demande s’il peut me déposer à l’hôpital où se trouve Kay’, en lui expliquant brièvement la situation, et lui demande de veiller sur mère pour moi le temps de ma visite. Il hoche simplement la tête, me conduit chez un fleuriste, puis à l’hôpital mentionné précédemment. Une fois arrivés, il m’aide à sortir du véhicule, parce qu’ave les bras chargés, ce n’est pas très facile. Je l’embrasse sur la joue, puis pénètre dans l’hôpital, sous le regard des infirmières qui commencent à me connaître force de me voir passer, ayant toujours un bouquet de fleurs dans les mains. C’est toujours le même genre de composition florale, trois sortes de roses se mariant harmonieusement, emballés dans du papier transparent, une petite carte déposée entre trois fleurs, avec pour simples mots inscrits dessus « Bon rétablissement ».
Comme les jours précédents, je prends l’ascenseur, direction le troisième étage, chambre 242, sauf qu’aujourd’hui, je ne rentre pas. Des voix venant de l’intérieur me font changer d’avis, alors qu’un sourire se peint sur mon visage, quand une voix qui m’avait tant manqué se fait entendre. Une larme de soulagement coule sur ma joue, et je décide de m’éclipser en silence. Je laisse le bouquet juste devant la porte, je ne songe même pas a enlever la carte qu’il y a à l’intérieur. Mon écriture à changé, elle est plus soignée qu’avant, enfin sauf quand je suis au restaurant, là-bas c’est pire que tout, sachant qu’il faut se dépêcher, c’est quasi-illisible… Enfin bref. C’est avec un sourire radieux que je rejoins mon frère dans la voiture, qui démarre aussitôt pour regagner mon appartement, pour fêter le rétablissement de Kay’, je l’ai invité à manger chez nous, il a accepté sans hésiter.